La négociation d'options avec Emma : #réflexionssurlesplacements
Rédigé par Mary Levitski | Publié le 12 mars 2021
Rédigé par Mary Levitski | Publié le 12 mars 2021
Quand notre collègue Emma1 est arrivée au Canada, il y a plus de dix ans, elle parlait déjà notre langue. Mais certains des termes financiers utilisés ici étaient un mystère pour elle. « J'entendais parler de REER et de CELI, alors je me suis dit que je devais y jeter un œil », dit Emma, 35 ans. « En plus, la fiscalité au Canada est basée sur une autoévaluation annuelle. D'où je viens, on ne fait pas une aussi grande part du travail. » Il y avait beaucoup à apprendre, mais Emma était prête à relever le défi. Son exploration des finances personnelles (édition canadienne) l'a menée dans le monde des placements autogérés.
« Quand je commence à m'intéresser à quelque chose, je peux faire de l'excès de zèle », avoue-t-elle. (La preuve : pour sa première course, Emma a décidé ni plus ni moins de faire un marathon.) Elle commence par lire Un barbier riche et des livres à succès comme L'investisseur intelligent et Une marche au hasard à travers la Bourse, et d'autres encore. Peu de temps après, elle ouvre un compte fictif pour mettre à l'essai son nouveau savoir-faire. Elle ne tarde pas à se lancer et à réaliser une première vraie opération. « J'ai acquis de plus en plus de connaissances, jusqu'à ce que je sois à l'aise d'appliquer des stratégies plus complexes comme les options, et j'ai fini par travailler dans le secteur », raconte Emma.
Nous avons interrogé Emma sur son expérience des placements en général et sur la négociation d'options en particulier. Voici ce qu'elle avait à dire.
« Je n'aime pas trop prendre des risques. Je trouve que le risque est plus facile à gérer avec des options, dans certaines circonstances. »
Q : Comment décririez-vous votre style de placement?
R : Je suis une investisseuse hybride. J'ai tendance à consacrer une grosse partie de mon portefeuille à des FNB, mais je garde une partie plus active pour les actions et les options. Je pense que de nombreuses personnes ont cette dualité dans leur portefeuille. Reste qu'en général, je n'aime pas trop prendre des risques. Je trouve que le risque est plus facile à gérer avec des options, dans certaines circonstances. J'utilise les options stratégiquement pour atténuer le risque et, parfois, pour réduire les coûts.
Q : Pouvez-vous nous en dire plus?
R : L'une des stratégies que j'aime utiliser, c'est la vente d'options d'achat couvertes. Je le fais quand je pense qu'une action de qualité a de bonnes perspectives à long terme, mais que son cours n'augmentera pas de façon importante à court terme, peu importe la raison. Donc, pendant que j'attends que le cours augmente, je vends à quelqu'un l'option d'acheter certaines de mes actions à un prix de levée supérieur, pour une prime.
Si mon hypothèse est bonne, j'encaisse la prime qui découle de la vente et je conserve le titre sous-jacent à long terme, à un prix de base légèrement moindre. Si l'option s'avère dans le cours, je profite quand même de l'appréciation des actions sous-jacentes que je détiens, mais mon profit sera limité par le prix de levée de l'option. J'ai une certaine marge de manœuvre. Si je constate que la date d'expiration approche et que le delta a augmenté de façon considérable, je peux peut-être « renouveler » l'option pour reporter l'échéance et choisir un prix de levée supérieur. Ou bien je peux vendre pour fermer la position afin d'éviter de recevoir une assignation. (Si certains de ces termes sont obscurs pour vous, consultez notre glossaire des options.)
Q : Utilisez-vous d'autres stratégies?
R : J'aime aussi la stratégie de la roue. J'ai une liste de cotes composée d'actions que j'aime bien. Parfois, je vends une option de vente sur l'une de ces actions au prix que je serais prête à payer pour l'acheter. Si le prix du titre sous-jacent diminue, je prends possession de l'action, puis je vends une option d'achat couverte sur celle-ci. Si le prix du sous-jacent augmente, je garde la prime de l'option à l'expiration, et je peux ensuite choisir de vendre une autre option de vente. Il est important d'appliquer cette stratégie uniquement aux actions que l'on veut détenir et que l'on peut se permettre de couvrir, ce qui veut dire que j'ai assez peu de candidats sur ma liste. Car bien sûr, quand l'option de vente est exercée, je dois acheter l'action même si le marché est en baisse.
« Ma liste de cotes, c'est un peu le “banc des joueurs”. Quand je constate un mouvement important dans les prix, il se peut que j'aille chercher l’un de ces “joueurs” pour l'ajouter dans mes avoirs. »
Q : Changeons un peu de sujet. Comment choisissez-vous les actions ou les FNB que vous achetez?
R : J'adore les filtres. Je m'en sers beaucoup – presque tous les jours, en fait. J'utilise des filtres pour créer une liste en fonction d'une thèse ou d'une tendance qui a capté mon attention. Ensuite, je la réduis jusqu'à ce qu'il me reste quelques titres intéressants. Mais je ne les achète pas nécessairement tout de suite. Je les place habituellement sur une autre liste pour les surveiller pendant un certain temps. Ma liste de cotes, c'est un peu le « banc des joueurs ». Quand je constate un mouvement important dans les prix, il se peut que j'aille chercher l’un de ces « joueurs » pour l'ajouter dans mes avoirs.
Q : Faites-vous beaucoup de recherches? Qu'est-ce que vous prenez en compte avant d'acheter?
R : J'essaie de ne pas participer à l'engouement pour telle ou telle action et ne pas avoir peur de manquer une occasion, mais j'ai été particulièrement mise à l'épreuve dans la dernière année. Même si je lis beaucoup de nouvelles sur les placements, j'essaie autant que possible d'ignorer le bruit ambiant et d'être objective en ayant une approche systématique. Je porte attention aux valorisations. J'examine des indicateurs comme la capitalisation boursière et les ratios cours/valeur comptable, cours/bénéfice et cours/flux de trésorerie disponibles. Et s'il est question d'un compte enregistré, je préfère avoir des actions de croissance qui versent des dividendes. Je n'ai pas de règles strictes. Mon approche ressemble plutôt à une liste de choses à vérifier.
« J'aime investir, mais je ne veux pas que mon portefeuille m'inquiète au point de ne pas pouvoir dormir la nuit. C'est pourquoi j'essaie de définir mon risque autant que possible. »
Q : Les émotions influencent-elles parfois vos décisions de placement? Que faites-vous pour les atténuer?
R : J'aime investir, mais je ne veux pas que mon portefeuille m'inquiète au point de ne pas pouvoir dormir la nuit. C'est pourquoi j'essaie de définir mon risque autant que possible. Tellement que parfois, je limite presque mes chances de réaliser des gains. Quand j'ai commencé à investir, je pense que je courais après les gains. Chaque baisse « importante » me rendait nerveuse. Aujourd'hui, je suis bien plus consciente du risque et de l'effet que peut avoir l'ajout d'un placement sur la diversification de mon portefeuille. J'essaie de ne pas trop concentrer mes placements. Je suis aussi beaucoup plus détendue lors des jours de baisse, que j'ai rebaptisés « jours de vente ».
Q : Pourquoi investissez-vous? Avez-vous des objectifs particuliers?
R : Comme de nombreuses personnes, mon plus grand objectif est d'avoir assez d'argent à la retraite. Pour ce qui est des options, mon but est d'atteindre un certain niveau de compétence. Les options ne représentent qu'une petite part de mes placements et ne sont pas nécessairement liées à mon objectif de retraite. Je les vois comme un bonus.
« Je me sens valorisée d'être capable de prendre des décisions financières aussi importantes. Surtout en tant que jeune femme. »
Q : Que préférez-vous au sujet des placements?
R : J'adore apprendre et me mettre au défi constamment. Quand on investit, on ne sait jamais à quoi s'attendre. On pense tout savoir, puis soudain, quelque chose d'imprévu ou d'inhabituel se produit. Peu importe ce qui arrive, je pense qu'il faut tout simplement savoir comment réagir, quoi faire ensuite. Je me sens valorisée d'être capable de prendre des décisions financières aussi importantes. Surtout en tant que jeune femme.
Q : Qu'avez-vous appris depuis vos premiers pas dans le monde des placements et dont vous aimeriez faire part à nos lecteurs?
R : Je pense qu'il est important de parler avec des gens qui font la même chose que vous. C'est bien que d'autres personnes remettent en question certaines de vos idées et hypothèses, pour éviter de tout analyser en vase clos. Faites toujours vos propres vérifications. Ce serait bien que plus de personnes parlent de finances et de placements, peu importe leur milieu, et qu'on discute d'argent plus ouvertement avec ses amis et sa famille dès un jeune âge.
COMME POUR TOUT AUTRE PLACEMENT, DES RISQUES SONT ASSOCIÉS À LA NÉGOCIATION D'OPTIONS. DE PLUS, ON CONSIDÈRE GÉNÉRALEMENT QUE CES DERNIÈRES FONT L'OBJET D'UNE STRATÉGIE PLUS COMPLEXE. POUR EN SAVOIR PLUS, CONSULTEZ LE GUIDE SUR LA NÉGOCIATION D'OPTIONS.
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1 Cette employée de RBC Placements en Direct a raconté son histoire.