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Photo de David Chilton.

Comment le barbier riche gère-t-il ses émotions?

Rédigé par David Chilton | Publié le 31 janvier 2020

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« De nombreux individus au quotient intellectuel élevé sont de très mauvais investisseurs en raison de leur tempérament. Nous devons apprendre à maîtriser les émotions brutes et irrationnelles. » – Charlie Munger

J’adore Charlie Munger, le partenaire d’affaires de Warren Buffet. Ce grand penseur est celui que j’ai toujours préféré dans le monde des placements. Selon mes calculs, son intelligence est environ 10,5 fois supérieure à la mienne (quoique ceux qui nous connaissent tous les deux disent que cette estimation est très conservatrice).

Après avoir passé les 35 dernières années à observer comment les gens gèrent leur portefeuille, je peux vous assurer que sa citation ci-dessus, comme d’habitude, vise en plein dans le mille.

Les émotions sont le pire ennemi de bien des investisseurs.

Il est si difficile de ne pas céder à la forte influence de la peur et de l’avidité.

Par exemple, les chutes considérables du marché boursier sont inquiétantes. Très inquiétantes. Elles font peur. Lorsque les émotions se mettent de la partie, les humains sont naturellement enclins à extrapoler et à supposer que la tendance à court terme se maintiendra à long terme. Peut-être même indéfiniment. Nous sommes ainsi faits. Une fois que nous avons décidé qu’une situation ne s’améliorera pas ou ne fera qu’empirer, nous alimentons très facilement la confirmation de notre hypothèse. Les prévisions catastrophistes semblent omniprésentes. Le défaitisme se propage. Nos relevés de placements nous crient au visage : « Comment peux-tu laisser les choses aller ainsi, imbécile? »

Dès lors, nos craintes redoublent. Elles peuvent devenir intenses, voire accablantes.

Un léger sentiment d’angoisse peut si facilement se transformer en état de panique totale, auquel nous pouvons seulement mettre fin en éliminant la cause de la détresse initiale. Comment?

En mettant un frein à la baisse du portefeuille.

En vendant.

En vendant à perte.

En rompant avec notre plan à long terme.

En laissant nos émotions, plutôt que la raison et la discipline, contrôler nos décisions et démarches d’investissement.

La question qui s’impose est donc la suivante : comment les investisseurs peuvent-ils maîtriser leurs émotions et éviter de faire des choix spontanés et irrationnels?

Eh bien, je crois être dans une position particulièrement bonne pour répondre à cette question. Non pas parce que j’ai lu des dizaines de livres sur l’économie comportementale (même si c’est le cas, aussi ennuyeux que cela puisse paraître!), mais plutôt parce que, au fil des ans, j’ai été aux premières loges pour observer un certain nombre d’investisseurs prospères ayant géré leurs émotions de manière exceptionnelle. Bien sûr, les théories et les méthodes ingénieuses des divers auteurs que j’ai lus se sont révélées instructives, mais rien ne vaut les exemples de la vraie vie et les preuves concrètes de ce qui fonctionne réellement et de ce qui ne fonctionne pas.

Qu’ai-je donc appris?

Je ne peux malheureusement pas faire le tour de la question ici (ils ne voulaient pas que j’écrive le magazine au complet), mais je vous ferai part de deux grandes leçons que j’ai tirées.

Examinons d’abord une approche souvent préconisée, mais qui échoue fréquemment. Le regretté Stephen Covey nous a enseigné l’importance de laisser passer du temps avant de réagir à un stimulus. Il suggérait de faire une pause quand un événement nous trouble afin de permettre à nos émotions de se calmer un peu. Ensuite, une fois notre esprit apaisé, nous pouvons examiner les options de manière rationnelle. De nombreux spécialistes des placements reprennent cette idée pour nous expliquer comment faire face à l’angoissante baisse des marchés.

Cette approche paraît sage. Qui pourrait s’y opposer?

Moi.

L’excellent conseil de Stephen Covey fonctionne très bien face à un événement déclencheur, c’est-à-dire un stimulus isolé. Par exemple, si votre fils vous annonce qu’il a échoué à son examen final, vous devriez sûrement attendre quelques instants avant de réagir. En fait, quelques heures seraient préférables. Quelques jours, même.

Les marchés, par contre, sont dynamiques. La douloureuse chute d’hier poursuit souvent son cours aujourd’hui. Et demain. Soudainement, votre nervosité et vos craintes s’amplifient. Encore plus important : vous êtes en colère. Contre qui? Contre vous-même. « Pourquoi n’ai-je pas vendu dès que j’ai eu le pressentiment que je devais le faire? Comme je suis stupide. J’aurais dû suivre mon instinct. »

Un tel mélange de peur et de colère entraîne rarement de bonnes décisions.

Pourtant, vous vendez.

De toute évidence, le temps à lui seul ne suffit pas toujours. Nous devons donc avoir recours à d’autres techniques.

La meilleure d’entre elles, et de loin, est d’avoir une bonne connaissance de la volatilité des marchés. De comprendre que cette fluctuation n’est pas seulement une présence constante, mais aussi un facteur positif. Un facteur positif? Serais-je devenu fou? Non, je vous l’assure. Si les investisseurs n’avaient pas à endurer ces montagnes russes, les rendements à long terme des actions n’existeraient tout simplement pas.

Cette compréhension est essentielle. Pour arriver à gérer l’incidence émotionnelle de la volatilité, nous devons prendre conscience qu’il s’agit d’un phénomène naturel, inévitable, et je le répète, positif (même en cas de recul majeur). Nous pouvons ainsi mettre notre raisonnement en perspective et nous concentrer davantage sur les résultats à long terme et sur notre plan d’investissement. Avoir une telle connaissance permet d’atténuer les interférences causées par les difficultés actuelles du marché.

Quel serait mon meilleur conseil? D’acquérir cette connaissance, bien sûr! Étudiez le marché. Lisez. Équilibrez votre suivi des variations quotidiennes et des nouvelles concernant les sociétés de votre portefeuille par la lecture de livres classiques sur les placements. Examinez l’historique du marché afin de comprendre le présent et de planifier pour l’avenir.

Ce n’est pas une coïncidence si les investisseurs qui suivent le conseil de Charlie Munger et arrivent à maîtriser leurs émotions brutes et irrationnelles sont souvent ceux qui lisent tout ce qu’ils peuvent de Charlie Munger.

Les livres pourraient représenter votre meilleur investissement. (Oui, je suis un peu biaisé.)

Cet article a été publié dans notre édition spéciale. Téléchargez le magazine complet ICI.

*Cet article a été modifié le 25 février 2020.

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