Réflexions : Comment j'arrive à garder mon calme en période de volatilité

Je croyais pouvoir faire face à l'incertitude après avoir éprouvé les émotions fortes engendrées par les événements de 2021 (inflation, Omicron et volatilité boursière). Puis, nous sommes entrés dans la nouvelle année.

Et les actions ont dégringolé. Les principaux indices comme le NASDAQ, le S&P 500 et le DOW ont perdu entre 5 % et 8 % au cours de la troisième semaine de janvier, la pire en deux ans. Dans un contexte où les banques centrales américaine et canadienne envisagent de relever les taux d'intérêt, le recul a surtout visé les actions « chères » liées à la technologie, qui menaient la hausse du marché, comme l'indique le MacroMémo de RBC Gestion mondiale d'actifs du 25 janvier.

Comme beaucoup d'investisseurs, les données affichées en rouge m'ont rappelé de bien mauvais souvenirs. Fixant attentivement mon tableau de bord des opérations, j'ai failli exécuter des opérations pour limiter mes pertes. J'aurais très facilement pu prendre une décision impulsive.

Fort heureusement, des collègues et des membres de ma famille m'ont rappelé que les fluctuations des marchés sont imprévisibles, mais normales et qu'il est important de garder le cap sur ses objectifs de placement. J'ai alors pris une bonne respiration (plusieurs même, pour être honnête), puis j'ai effectué une revue de mes objectifs et de mon plan. Cet exercice a apaisé mes craintes. Ce fut un moment capital pour moi. Comprendre pourquoi la volatilité des marchés nous pousse à prendre des décisions sous le coup de l'émotion nous aide à réagir plus sereinement la prochaine fois.

C'est là le rôle de l'économie comportementale. Ses principes traditionnels se sont révélés essentiels au cours des derniers mois. Vous en trouverez une longue liste dans l'article intitulé Pouvez-vous améliorer vos décisions de placement?, mais en voici trois qui me semblent particulièrement pertinents.

Biais de récence

Les gens ont tendance à exagérer l'importance des événements qui sont encore frais dans leur mémoire, de sorte qu'ils fondent souvent leurs décisions sur les informations les plus récentes sans mettre les choses en perspective. Pour y remédier, il peut être utile d'examiner les tendances à long terme, afin de se rappeler que les hauts et les bas du marché sont normaux.

Aversion aux pertes

Selon ce principe, nous ressentons plus fortement les émotions négatives liées à une perte que les émotions positives liées à un gain équivalent. En raison de l'aversion aux pertes, vous pourriez vous accrocher à des placements qui ne fonctionnent plus pour vous au lieu de les vendre pour réduire vos pertes. Revoir sa tolérance au risque et passer régulièrement en revue son portefeuille peut aider à réduire l'incidence des fausses perceptions pouvant résulter de l'aversion aux pertes.

Propension à agir

Selon les psychologues comportementalistes, les gens préfèrent agir que ne rien faire. Lorsque la propension à agir se conjugue à l'effet d'entraînement, c'est-à-dire la tendance à suivre notre instinct grégaire, on peut être poussé à prendre des décisions sans réfléchir. La mise en place d'un plan fondé sur la recherche peut nous aider à faire des choix éclairés.

Et maintenant?

Les marchés boursiers nord-américains ont rebondi légèrement au cours de la dernière semaine de janvier. (Ouf!) Mais en tant que novice dans le monde des placements, cette expérience m'a appris que les rebondissements imprévisibles sont inhérents aux marchés et que chaque mouvement apportera de nouvelles considérations.

J'ai décidé d'élaborer ma propre liste de contrôle en prévision des prochaines turbulences. La voici :

1. Garder une vue d'ensemble. (Autrement dit, je dois me rappeler mes objectifs à long terme. Après tout, la volatilité est inévitable : l'indice S&P 500 a subi des corrections de 5 % lors de 19 des 20 dernières années et des corrections de 10 % ou plus durant neuf de ces années.)
2. La volatilité peut être une source d'occasions. (Je dois me rappeler que même si les stratégies d'anticipation des marchés sont foncièrement risquées et peuvent nous inciter à dévier de plans soigneusement conçus, la volatilité va dans les deux sens.)
3. Respirer! (Comme je l'ai appris récemment, même une toute petite pause peut soulager notre cerveau. Il suffit de prendre une profonde respiration!)

D'autres idées pour moi? Laissez un commentaire* sur ce que vous faites pour surmonter la volatilité des marchés.

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