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Un homme se protège avec un parapluie contre des gouttes de pluie stylisées.

Réflexions : Mes 5 étapes de la volatilité des marchés

Rédigé par Rita Silvan | Publié le 26 janvier 2021

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Levez la main si vous pensez que vous n'oublierez jamais mars 2020. Moi, c'est mon cas. L'an passé, j'ai vécu en bloc des émotions que j'avais éprouvées séparément par le passé. La volatilité est pour un portefeuille ce que le vent est pour un voilier – vous en avez besoin pour avancer sur l'eau, mais il peut aussi produire de grosses vagues et vous projeter contre des récifs.

Alors que les bourrasques dévastatrices de la COVID-19 secouaient les marchés, je vivais un tourbillon d'émotions. Au début, je nageais en plein déni. Puis j'ai plongé dans la colère. Et après, j'ai tenté de composer avec les vents défavorables, pour finalement sombrer dans une profonde tristesse, semblable à une dépression. Aujourd'hui, je pourrais dire – avec beaucoup de prudence – que j'accepte la réalité.

Ce cheminement vous dit quelque chose, n'est-ce pas? Certains ont affirmé que la pandémie avait provoqué en nous une affliction semblable à celle qu'on éprouve après une perte importante. Il n'est donc pas étonnant que je sois passée par toute la gamme des émotions dont parle la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross lorsqu'elle décrit les étapes du deuil dans un livre publié en 1969 et traduit sous le titre Les derniers instants de la vie. Je ne suis donc probablement pas la seule à avoir vécu une montagne russe d'émotions l'an passé.

Voici ce à quoi a ressemblé à mes yeux mon parcours d'investisseuse pendant la première moitié de 2020. Mon histoire vous rappellera peut-être la vôtre.

Début mars : déni

L'année passée avait bien commencé, les marchés continuant de progresser. Je n'oubliais pas, néanmoins, que nous avions une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes : le fameux mois d'octobre. Après tout, certains des krachs boursiers les plus dramatiques de l'histoire, comme ceux de 1929 et de 1987, ont eu lieu en octobre, et de nombreux observateurs faisaient déjà remarquer que le marché haussier montrait des signes d'essoufflement.

J'aurais vraiment dû dépoussiérer mon exemplaire de la pièce de théâtre Jules César de William Shakespeare, dans laquelle un devin met en garde un personnage contre les Ides de Mars. Le 11 mars, l'Organisation mondiale de la Santé déclare une pandémie mondiale. Le 16 mars, le S&P 500 chute de près de 12 % et connaît sa pire journée depuis octobre 1987. (Ce jour-là, et trois autres fois en mars, l'indice a atteint des creux suffisamment profonds pour déclencher des coupe-circuits sur les marchés, lesquels ont interrompu les négociations pendant 15 minutes. Aucun coupe-circuit n'avait été déclenché depuis 1997.)

Aïe! Normalement, je vérifie mon portefeuille plusieurs fois par jour (je sais que ce n'est pas recommandé, mais je le fais quand même). La marée rouge qui envahissait la page de mes avoirs était tellement dure à supporter que j'ai fini par arrêter de regarder. Mais vivre dans le déni n'est pas chose facile.

Fin mars : colère

Au cours des onze dernières années durant lesquelles les marchés ont suivi une trajectoire à la hausse, j'ai été tentée d'encaisser des bénéfices afin de pouvoir les affecter à des achats futurs ou à la constitution d'un fonds d'urgence. Mais l'ai-je fait? Non. Pourquoi? Par cupidité. Résultat : frustration. J'étais fâchée contre moi-même. Il est difficile de croire qu'à peine un mois auparavant, j'étais inquiète de devoir payer de l'impôt sur les gains de capital que je réaliserais plus tard dans l'année. Eh bien, les marchés ont résolu ce problème!

Début avril : marchandage

Je récitais cette prière dans ma tête : « chers dieux des marchés, je promets de me comporter de façon plus rationnelle désormais en rééquilibrant régulièrement mes placements. Tout ce que je demande en échange, c'est que vous reconstituiez mon portefeuille d'avant ». Ont-ils écouté? Les banques centrales sont alors venues à notre rescousse en prenant des mesures monétaires massives et en gardant les taux d'intérêt près de zéro. Le S&P 500 a commencé à se rétablir, aidé par les géants des hautes technologies. Dans l'ensemble, mon portefeuille restait stable. (Ai-je procédé à un rééquilibrage? Non.)

Début mai : dépression

C'était le chaos. Les cas de COVID-19 continuaient d'augmenter partout dans le monde. Les entreprises cessaient leurs activités. Les gens perdaient leur emploi. Le vaccin manquait à l'appel. Et pourtant... les marchés continuaient de monter. Le S&P 500 avait regagné les deux tiers du terrain qu'il avait perdu. Peut-être était-il vrai que les anciennes théories ne tenaient plus la route. Mais quelles étaient les nouvelles règles? Je me sentais incapable de prendre les bonnes décisions. Je voulais aller me coucher, et me réveiller en 2023.

Avance rapide à... aujourd'hui : acceptation

Quand je repense à ce qui s'est passé en mars 2020, je me rappelle l'adage selon lequel les marchés empruntent l'escalier pour monter, mais prennent l'ascenseur pour descendre. Mais pas l'an dernier. À la surprise générale, les marchés ont pris l'ascenseur pour descendre, et pour remonter! Mon portefeuille a clos l'année légèrement en hausse. Une étude de RBC Gestion mondiale d'actifs, qui compilait les réactions médianes du marché lors de dizaines de crises majeures depuis la Seconde Guerre mondiale, m'a rassurée. Que le choc fût une catastrophe naturelle, un acte de guerre, un bouleversement lié à des politiques économiques ou une crise sanitaire mondiale, les marchés ont vacillé au départ, mais sont retournés la plupart du temps en territoire positif en l'espace de trois mois à un an. Et chaque fois, tous les marchés ont affiché des rendements solides dans les trois à cinq années qui ont suivi. Espérons que l'histoire se répète.

J'entends bien regarder déferler la prochaine grosse vague, s'il y en a une, mais de loin pour ne pas qu'elle me renverse. J'ai donc vendu certains titres et conservé le produit sous forme de liquidités à court terme. La principale leçon que je tire de cette expérience, tout compte fait, est que je dois revoir mes attentes. Après tout, les marchés évoluent dans leur propre horizon temporel, pas dans le mien.

Les rédacteurs de l'équipe « Investisseur inspiré » de RBC Placements en Direct publient régulièrement des articles sous la rubrique Réflexions.

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