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Une femme d’affaires examine ses finances avec attention.

Savoir gérer la volatilité du marché

Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 23 juin 2022

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La volatilité du marché ne semble pas s’atténuer, du moins pour le moment.

Nous vivons une période de bouleversements. La guerre en Ukraine et la politique zéro-COVID de la Chine ont exacerbé les perturbations des chaînes logistiques mondiales, faisant ainsi grimper l’inflation. Aujourd’hui, les investisseurs sont inquiets, puisque les banques centrales délibèrent sur l’ampleur — et la fréquence — des hausses de taux d’intérêt requises pour contrer l’inflation.

Pour bien comprendre la récente volatilité du marché, nous nous sommes adressés à Stu Kedwell, premier vice-président et cochef, Actions nord-américaines, RBC Gestion mondiale d’actifs, et à Sarah Riopelle, vice-présidente et première gestionnaire de portefeuille, Solutions de placements, RBC Gestion mondiale d’actifs. Ces derniers nous ont offert des perspectives qui pourraient éclairer les investisseurs, notamment des pistes de réflexion intelligentes concernant la volatilité, la gestion des émotions et la suite des choses.

Maintenir le cap

M. Kedwell et MmeRiopelle souscrivent à une vision à long terme et à une vue d’ensemble.

Selon M. Kedwell, en présence de forte volatilité, il importe de « maintenir une perspective à long terme », car les rendements ont tendance à se stabiliser sur un horizon de placement éloigné. Selon lui, les fluctuations du marché n’exigent pas nécessairement d’apporter des changements brusques à une stratégie de placement.

« Vous vous trouverez peut-être momentanément dans la voie lente, mais vous ne devez pas sortir de l’autoroute », illustre-t-il. Pour ce qui est de la vue d’ensemble à ne pas oublier, Mme Riopelle rappelle qu’il importe « d’investir son argent dans le marché en fonction d’un plan de placement bien réfléchi ».

En contexte incertain, il peut être séduisant d’abandonner ce plan et de tenter d’anticiper le marché. Cette stratégie peut « vous mener droit à la catastrophe », prévient Mme Riopelle.

« Pour anticiper le marché, vous devez vous en retirer quand il atteint un sommet. Vous devez également y investir quand il atteint un creux, dit-elle. Même si vous respectez l’une de ces conditions, il est très peu probable que vous puissiez satisfaire aux deux avec constance. »

Comprendre la volatilité

M. Kedwell nous rappelle que la volatilité est le reflet des investisseurs s’efforçant de prédire l’avenir.

« Les marchés possèdent un mécanisme d’établissement des cours qui tente de préciser les probabilités de différents résultats. Si la probabilité d’un résultat passe de 0 % à 5 %, cela signifie tout de même qu’il s’agit d’un résultat improbable. Le cours de l’action en tiendra tout de même compte dans une certaine mesure », explique M. Kedwell.

Il précise ses propos à l’aide d’une analogie.

« Supposons qu’une pancarte plantée sur votre pelouse indique la valeur de votre maison à tout instant. Tout juste avant l’arrivée d’un orage violent, le marché réduirait un peu cette valeur pour tenir compte de la possibilité — quoique faible — que votre maison subisse des dommages », illustre M. Kedwell. Les marchés se comportent de la même façon.

Maîtriser ses émotions

Mme Riopelle est d’avis que les investisseurs doivent absolument maîtriser leurs émotions quand les marchés sont agités. « Il n’est probablement pas opportun de modifier vos plans de placement à long terme au beau milieu d’un épisode de volatilité ou d’une crise, précise-t-elle. Il est préférable de faire de telles modifications dans un contexte calme. »

« Ce qui se produit sur les marchés est hors de votre contrôle, mais vous maîtrisez toutefois vos réactions », ajoute-t-elle. « Tout cela ressemble à la croissance des enfants. Il y a des hauts et des bas », déclare M. Kedwell au sujet des dernières fluctuations du marché.

Par définition, la volatilité mesure la fluctuation des cours d’un placement. Bien des gens l’associent à des marchés baissiers, elle s’applique aussi à la hausse des cours. Pourtant, en raison d’un phénomène appelé « aversion aux pertes », la majorité des investisseurs enregistrent plus de pertes que de gains.

Tous les placements composent avec différents degrés de volatilité. Les obligations sont moins volatiles, et les investisseurs s’attendent généralement à des fluctuations plus importantes des cours des actions.

Trois facteurs clés

Pour atténuer les risques, M. Kedwell explique en quoi une stratégie axée sur trois facteurs clés peut aider les investisseurs à surmonter les vagues d’incertitude.

Les deux premiers facteurs se rapportent à la diversification et aux dividendes, des stratégies que peuvent explorer les investisseurs pour réduire leurs risques. Le troisième facteur clé prévoit des achats périodiques par sommes fixes, qui consistent à investir un montant déterminé à intervalles réguliers, peu importe les conditions du marché.

« Pour les investisseurs à long terme, un déclin peut devenir avantageux », affirme M. Kedwell au sujet des achats périodiques par sommes fixes. Quand les marchés reculent, un investisseur peut acheter plus de parts ou d’actions avec son montant déterminé, ce qui réduit le coût moyen par action.

Mme Riopelle souligne l’importance de détenir diverses catégories d’actifs sur une longue période, étant donné que certains placements évoluent dans des directions opposées quand les conditions du marché changent.

« Traditionnellement, lorsque le cours des actions baisse, celui des obligations augmente », mentionne-t-elle, tout en ajoutant que la diversification permet aux investisseurs d’obtenir des « rendements plus stables ».

Les obligations et les actions ont reculé en même temps dernièrement, mais Mme Riopelle soutient que cela n’est pas inhabituel à court terme. Elle affirme que le lien de corrélation négative persiste la plupart du temps sur une période de trois mois ou même d’un an.

Des astuces à l’épreuve du temps

Mme Riopelle et M.Kedwell s’empressent d’offrir aux investisseurs novices ou chevronnés quelques-uns de leurs meilleures astuces pour mettre les choses en perspective au moment d’investir dans des marchés volatils.

Selon M. Kedwell, la tenue d’un journal de négociation, qui sert essentiellement à consigner les décisions prises par le passé en matière de placement, peut aider les investisseurs à comprendre la raison d’être de certaines décisions, leur résultat et leurs propres sentiments à ce moment. Il faut reconnaître, à son avis, que les émotions peuvent jouer un rôle et que des erreurs peuvent survenir en cours de route.

L’une des meilleures astuces de Mme Riopelle est celle qu’elle a partagé récemment avec son père, qui envisageait de vendre ses placements après un récent ralentissement du marché. « Je comprends ton désarroi », se rappelle-t-elle lui avoir dit. « Toutefois, si tu les vends maintenant, tu matérialises tes pertes sans aucune récupération possible. »

Son père n’a donc rien fait, puis il a révisé son plan après un rebond des marchés par rapport aux creux atteints. Elle soutient qu’il est toujours mieux de prendre des décisions dans une position de force que dans une situation de faiblesse.

Qu’est-ce qui nous attend?

Dernièrement, l’indice S&P 500 est entré en marché baissier, puisqu’il a perdu plus de 20 % par rapport à son sommet du début de janvier. Les craintes relatives à la stagflation — combinaison d’une inflation élevée et d’une croissance faible—se sont accentuées alors que les investisseurs se préparent aux obstacles économiques. Les discussions sur la récession prennent de l’ampleur.

Que faudra-t-il pour restreindre la volatilité du marché?

L’inflation constitue un élément fondamental, de l’avis de M. Kedwell et de Mme Riopelle. Dans les économies avancées, les banques centrales sont dans une impasse. Elles veulent freiner l’inflation en augmentant les taux d’intérêt — et donc les coûts d’emprunt. Un freinage trop brusque pourrait cependant plonger l’économie dans une récession.

Mme Riopelle prévoit une amélioration des conditions du marché si les banques centrales réussissent ce qu’on appelle un « atterrissage en douceur », c’est-à-dire un ralentissement économique cyclique pour lequel l’inflation est suffisamment maîtrisée sans provoquer de récession.

M. Kedwell partage cet avis. Il s’attend à une persistance de la volatilité à mesure que se resserrent les liquidités. « Il s’agit d’une période particulièrement difficile pour les investisseurs, reconnaît-il. Pourtant, en pareilles circonstances, il est essentiel d’avoir un bon plan financier, un plan qui tient compte des baisses inévitables tout au long du parcours, mais qui vise une réussite sur le long terme en matière de placement. »

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