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Gros plan sur des plats mexicains, dont des nachos et des tacos.

Dépenses de consommation : Où va l'argent canadien? (Partie 2)

Rédigé par l'équipe de gestion du contenu | Publié le 6 août 2020

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Les restrictions s'assouplissent lentement partout au pays. Quelles en sont les répercussions sur les dépenses des Canadiens? À quelques exceptions près, elles ont repris du terrain dans la plupart des catégories, par rapport aux niveaux de l'année dernière.

Nous prenons de nouveau le pouls des dépenses au Canada, en nous appuyant sur les réflexions de nos collègues et l'outil de suivi des dépenses de consommation en contexte de COVID-19 des Services économiques RBC, une série de rapports résumant les données anonymes de titulaires de carte recueillies au cours des derniers mois. (Lisez notre précédent article sur les dépenses de consommation ici.)

Épicerie et restaurants

La manière dont les gens font leur épicerie continue d'évoluer. À ce chapitre, un de nos collègues nous a dit qu'il faisait ses achats dans différents endroits, en choisissant les magasins les moins achalandés. Même son de cloche pour une autre collègue qui remet son épicerie à plus tard lorsque la file d'attente est longue. Une troisième a opté pour la livraison à domicile au début de la pandémie, mais a recommencé à se rendre dans les magasins. Enfin, une dernière a réduit la fréquence de ses achats en mars, d'une fois par semaine à deux fois par mois, mais a récemment repris sa cadence habituelle. « C'est beaucoup plus facile à gérer », dit-elle, ajoutant qu'elle a cessé de nettoyer chaque article qu'elle ramène chez elle.

Du côté des restaurants, le dernier relevé indique que les dépenses demeurent inférieures de 10 % au niveau de l'an dernier. Plus précisément, les commandes à emporter restent plus élevées que l'an dernier. La situation est à peu près normale dans les restaurants à service rapide. Par contre, les établissements traditionnels peinent à retrouver leur niveau d'activité habituel du fait de la distanciation sociale. Sur ce point, nos collègues sont divisés. Certains préfèrent attendre, comme celui-ci, qui nous a dit : « Je ne suis pas encore prêt à aller au resto. » D'autres n'ont pas pu résister à l'ouverture des terrasses. « Mon fiancé et moi sommes sortis souper dehors deux fois, déclare l'une d'elles. J'avais très envie de nachos et d'un Apérol Spritz. »

Voyages et divertissement

Les gens ne sont pas encore prêts à parcourir le monde. Un membre de l'équipe Exploitation résume bien ce sentiment : « J'ai très peur de voyager en ce moment. » C'est donc sans surprise que le rapport indique que les dépenses consacrées aux voyages ont chuté de deux tiers par rapport à la même période l'an dernier. Elles ont toutefois légèrement remonté, en particulier du côté des locations de voitures et de l'hébergement, grâce aux offres promotionnelles qui ont encouragé les Canadiens à prendre des vacances dans leur région. Ainsi, un de nos collègues a profité d'une offre de dernière minute pour séjourner avec sa famille dans un centre de villégiature local. Une autre a récemment loué le chalet de ses amis, tandis qu'une troisième a prévu quelques escapades en camping.

« Nous ne faisons que des excursions d'une journée pour l'instant, dit notre productrice de contenu associée. J'hésite encore à réserver un hébergement Airbnb ou une chambre d'hôtel. » Dans certains secteurs, surtout ceux qui attirent les foules, les dépenses continuent d'être inférieures à la moyenne. Selon le rapport, les dépenses liées au divertissement sont inférieures d'environ 20 % à ce qu'elles étaient l'an dernier, puisque les Canadiens ont déserté les galeries et les musées, et que les grands événements restent interdits.

Soins personnels

Depuis mai, notre directeur de la conformité s'est rendu chez son barbier chaque semaine. Il a enfin pu aller se faire couper les cheveux quand sa ville est entrée dans la deuxième phase de déconfinement. Une autre collègue a elle aussi pris rendez-vous avec son coiffeur dès qu'elle en a eu la possibilité. « C'était un peu étrange de porter un masque pendant que je me faisais laver et sécher les cheveux, dit-elle, mais j'en avais tellement besoin. » Certains membres de notre équipe se coupent les cheveux eux-mêmes ou encore ont choisi de les laisser pousser, des options qui semblent populaires, d'après les données sur les titulaires de cartes. Le rapport conclut que les Canadiens se sont habitués à se faire coiffer moins souvent et à s'occuper eux-mêmes de leurs soins. Après une forte reprise au début de juin, les dépenses liées aux soins personnels (coiffeurs, massages et salles de sport) plafonnent.

Alors qu'un de nos collègues prévoit retourner régulièrement à sa salle de sport dès qu'elle rouvrira et qu'une autre a repris ses séances de physiothérapie habituelles, un grand nombre de personnes ont choisi de s'entraîner à la maison pour l'instant. « Je suis une adepte du yoga, très portée sur l'expérience en classe, mais j'ai été surprise de trouver d'excellents cours en ligne, nous dit cet amatrice. Je ne sais pas à quel moment je serai prêt à retourner physiquement au studio. »

Dépenses discrétionnaires

Le rapport indique que les achats de vêtements ont repris de la vigueur. Les dépenses consacrées aux vêtements, aux cadeaux et aux bijoux ont atteint des niveaux comparables à ceux de l'an dernier, affichant une baisse de seulement 1 % à la mi-juillet. Le fait que certains de nos collègues ont récemment renouvelé leur garde-robe en est un exemple. Comme le dit notre première productrice de contenu : « Mon mari était en train de commander des chandails en ligne. J'en ai profité pour prendre quelques chemises que j'ai ajoutées à ma garde-robe de télétravail. » Aussi, sans événement particulier à son agenda, une de nos collègues n'avait pas de grands besoins; elle a pourtant craqué pour quelques camisoles et paires de sandales dénichées dans un magasin d'usine.

Les données montrent que les dépenses vont bon train dans d'autres catégories de la vente au détail. Les volumes dépassent largement ceux de l'an dernier dans les magasins d'articles ménagers, les grands magasins et les magasins spécialisés. Comme le dit notre productrice associée : « Pendant le confinement, c'est probablement pour ma maison que j'ai le plus dépensé. J'ai acheté des trucs pour la cuisine, des meubles. J'ai acheté une presse à tortilla la semaine dernière; contrairement à la plupart des gens, ma phase gastronomique est loin d'être terminée, malgré la fin du confinement. » Une membre de l'équipe Exploitation partage ce sentiment : « J'ai été prise d'une frénésie de décoration. »

Le commerce électronique s'enracine

Où sont effectués la plupart de ces achats? Le rapport est clair. Les dépenses en ligne sont élevées, étant donné que les Canadiens évitent les centres commerciaux. Les achats à distance, qui ont grimpé en flèche au début de la pandémie, continuent de gagner en popularité, même si les magasins rouvrent. On note une tendance durable vers les achats en ligne dans certaines catégories. Un collègue témoigne : « J'ai fait une tonne de magasinage en ligne. J'ai acheté de l'équipement de golf, du matériel de jeu, des vêtements et un rasoir pour me raser la tête, mais rien en magasin. »

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