Un expert de RBC explique les FNB, les produits couverts en CAD et les options d’achat couvertes
Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 30 juin 2025
Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 30 juin 2025
Le premier fonds négocié en bourse a été créé au Canada, il y a de cela 35 ans déjà. Ce produit a depuis révolutionné le monde des placements. Il existe de nos jours plus de 1300 FNB au Canada1 et plus de 14 000 à l’échelle mondiale2, couvrant de nombreux secteurs, régions géographiques et styles de placement.
Les FNB sont appréciés pour leurs faibles coûts et leur souplesse et offrent de plus en plus le choix aux investisseurs, allant des stratégies de gestion indicielle à des stratégies de gestion active plus thématiques et tactiques. RBC offre désormais la négociation sans commission3 sur plus de 50 FNB, dont deux FNB de cryptomonnaies.
« Les FNB ont démocratisé le secteur des placements, » indique Valerie Grimba, directrice générale, Stratégie FNB, secteur institutionnel, RBC Marchés des Capitaux, lors d’un récent entretien qu’elle a eu avec Ryan Palmer, directeur relationnel, Distinction Royale, RBC Placements en Direct Inc.
« Il y en a plusieurs sortes et ils sont très accessibles, a ajouté Mme Grimba. Tous les investisseurs, quels qu’ils soient (des particuliers ou des conseillers) ont désormais accès à des outils et à des stratégies de placement qui leur étaient auparavant difficiles d’accès, ou coûtaient trop cher. »
Mme Grimba et M. Palmer ont discuté des tendances relevées dans le secteur des FNB. En voici cinq qui méritent d’être retenues.
1. La prudence par rapport à la croissance
Les guerres commerciales mondiales et de l’agitation géopolitique ont incité de nombreux investisseurs à vouloir protéger leurs portefeuilles, et d’autres à tirer avantage de la volatilité des marchés pour acquérir des titres qui pourraient présenter une bonne valeur à long terme. Les investisseurs prudents ont transféré leurs capitaux vers des valeurs refuges comme des FNB axés sur l’or, des fonds du marché monétaire et des FNB de dividendes, a indiqué Mme Grimba.
Ceux qui ont un plus grand appétit pour le risque ont investi leur argent dans des FNB axés sur la technologie et dans des stratégies plus sophistiquées comme les FNB qui tirent parti de l’effet de levier. « Cela démontre qu’il existe des investisseurs qui tiennent à profiter de la croissance ». (Lire Il y a un FNB pour ça! pour en savoir plus sur les différents types de FNB.)
2. Les titres à bêta élevé dominent
Dans le domaine de la finance, le bêta élevé désigne un placement dont la volatilité est plus élevée relative au marché. Mme. Grimba fait noter que les FNB à bêta élevé ont offert les meilleurs rendements en mai et en juin, après le repli affiché par le marché en avril. « Compte tenu de la tendance quelque peu haussière du marché, on peut s’attendre à ce que les titres à bêta élevé surpassent le marché et progressent plus amplement… et nous voyons les capitaux affluer dans de tels fonds », a-t-elle ajouté, indiquant que les investisseurs ont continué de transférer de l’argent dans des FNB de croissance, ce qui dénote généralement l’optimisme d’un marché « taureau » (haussier).
« Le rendement et les flux de fonds ont évolué de concert en mai et jusqu’à présent en juin dans ce cas-ci, mais cela ne se produit pas toujours. »
3. FNB à gestion active à forte croissance
Les premiers FNB qui ont été lancés sur le marché suivaient des indices comme le S&P 500 ou l’indice composé S&P/TSX, et étaient généralement des fonds à gestion passive. Il y a de nos jours de plus en plus de FNB à gestion active, dont les titres sont sélectionnés par une équipe des placements.
Aujourd’hui, les FNB à gestion active font partie des segments qui connaissent la croissance la plus rapide sur le marché. Selon, M. Palmer des statistiques récentes4 de la société de services-conseils ETFGI ont révélé l’existence de près de 3 400 FNB activement gérés à l’échelle mondiale, présentant une valeur record de 1,26 billion de dollars américains. « C’est-à-dire que les investisseurs concentrent leur attention et leurs actifs sur ce segment de fonds à gestion active », a dit Mme Grimba, qui a également souligné les changements réglementaires survenus au cours des dernières années aux États-Unis et qui ont favorisé la mise en place des stratégies de FNB à gestion plus active.
Elle a aussi fait remarquer que les FNB à gestion active sont généralement assortis de frais plus élevés que les FNB à gestion passive qui suivent un indice en raison de la recherche, de l’analyse et de la négociation assumées par une équipe de gestion, et elle a recommandé aux investisseurs d’effectuer un contrôle diligent à l’égard de ces types de fonds. « Faites quelques recherches sur l’équipe de gestion, sur ses objectifs. Qu’est-ce qu’elle essaie de faire? Qu’est-ce que l’équipe vise lorsqu’elle sélectionne des titres? », a-t-elle ajouté tout en indiquant que les rendements antérieurs ne sont jamais représentatifs des rendements futurs. « En règle générale, faites assez de recherche pour pouvoir expliquer à un ami le produit que vous avez acheté et lui présenter les raisons qui ont motivé votre achat. »
4. « Investir au Canada » au moyen de FNB couverts en CAD
Le mouvement « Acheter canadien » va au-delà des achats faits à l’épicerie. Certains investisseurs canadiens se tournent vers les FNB couverts en CAD, c’est-à-dire vers des FNB cotés au Canada qui détiennent des actifs libellés en devises, comme des actions américaines. Ces FNB ont un programme de couverture intégré qui aide à réduire le risque de change associé à la détention d’actifs étrangers.
Les FNB couverts en CAD n’ont pas été très populaires ces dernières années, compte tenu de la vigueur du dollar américain, a indiqué Mme Grimba. Mais il y a eu un regain d’intérêt pour ces produits quand le dollar américain a commencé à se déprécier plus tôt cette année. Elle avait, à l’époque, suggéré aux investisseurs à envisager les FNB couverts en dollars canadiens pour le cas où « le dollar canadien s’inverserait ou s’apprécierait par rapport au dollar américain pour protéger leurs rendements en dollars canadiens ».
M. Palmer a recommandé aux clients d’effectuer un contrôle diligent lorsqu’ils investissent dans des produits couverts, et a cité les ressources RBC qui peuvent aider.
5. L’essor des FNB d’options d’achat couvertes
Les placements alternatifs, comme les FNB d’options d’achat couvertes, ont connu une croissance fulgurante au cours des dernières années. Selon les données de Morningstar,5 Les FNB d’options d’achat couvertes sont passés d’environ 50 fonds et de moins de 10 milliards de dollars d’actifs au Canada en 2019 à plus de 30 milliards de dollars et à près de 200 fonds en février 2025.
Une stratégie d’options d’achat couvertes6 consiste à vendre des options d’achat sur des titres sous-jacents déjà détenus par le FNB et à tirer un revenu des primes d’options. L’objectif est d’accroître le revenu tout en réduisant éventuellement le risque de baisse, surtout dans un contexte de marché légèrement haussier ou neutre, a dit Mme Grimba.
Les stratégies d’options d’achat couvertes ont gagné du terrain en 2022, après la chute simultanée des actions et des obligations, qui a amené de nombreux investisseurs à remettre en question le profil sécurisé d’un portefeuille équilibré traditionnel. « Les investisseurs ont changé leur façon de penser », a-t-elle déclaré. « Ils sont toujours à la recherche d’un rendement en revenu, d’un flux de revenu régulier, mais la part de 40 % d’obligations n’est peut-être plus au rendez-vous. Il est possible qu’ils investissent une part de ce volet dans une stratégie d’options d’achat couvertes. »
Mme Grimba a indiqué qu’il existait plusieurs stratégies de FNB d’options d’achat couvertes et a exhorté les investisseurs à s’informer sur chacun de ces fonds, d’autant plus que leurs rendements peuvent varier considérablement. « Cela ne signifie pas qu’un fonds soit préférable à un autre », a-t-elle dit. « C’est pour vous permettre de comprendre vos propres objectifs et ensuite déterminer la stratégie d’options d’achat couvertes pouvant correspondre à vos objectifs de placement. »
« Les FNB devraient continuer de gagner en popularité », a déclaré Mme Grimba. Compte tenu de tous les avantages que procure cette structure de fonds et de la maturation du marché, le moment est tout indiqué pour s’intéresser aux FNB. « Tous les investisseurs, quels qu’ils soient, peuvent utiliser une grande variété d’outils de placement », a-t-elle dit. « De plus, ils ont accès à des actifs et à des stratégies qui leur étaient auparavant difficiles d’accès. »
Sources
1. CEFTA, “CEFTA Monthly Report ($ Billions)”, (en anglais seulement), « Rapport mensuel de CEFTA (milliards $) » (traduction libre), Mai 2025
2. Blackrock iShares, « Different types of ETFs”, (en anglais seulement), « Différents types de FNB » (traduction libre), 2025
3. RBC Placements en Direct, « Négociation sans commission », juin 2025
4. ETFGI, "ETFGI reports that assets invested in actively managed ETFs listed globally reached a new record of US$1.26 trillion at the end of February", (en anglais seulement), « ETFGI rapporte que les actifs placés dans des FNB avec une gestion active cotés à l’échelle mondiale ont atteint un nouveau record de 1,26 billion de dollars américains à la fin de février » (traduction libre), mars 2025
5. Morningstar, “Should You Own a Covered-Call ETF?”, (en anglais seulement), « Devriez-vous détenir un FNB d’options d’achat couvertes? » (traduction libre), mars 2025
6. RBC Gestion mondiale d’actifs, “Introduction to options: covered calls”, (en anglais seulement), « Introduction aux options : Options d’achat couvertes » (traduction libre), 2023
RBC Placements en Direct Inc. et Banque Royale du Canada sont des entités juridiques distinctes et affiliées. RBC Placements en Direct Inc. est une filiale en propriété exclusive de Banque Royale du Canada et elle est membre de l’Organisme canadien de réglementation des investissements et du Fonds canadien de protection des investisseurs. Banque Royale du Canada et certains de ses émetteurs sont reliés à RBC Placements en Direct Inc. RBC Placements en Direct Inc. ne fournit pas de conseils en placement et ne fait pas de recommandations concernant l’achat ou la vente de titres. Les investisseurs sont responsables de leurs décisions de placement. RBC Placements en Direct est un nom commercial utilisé par RBC Placements en Direct Inc. ®/MC Marque(s) de commerce de Banque Royale du Canada. RBC et Banque Royale sont des marques déposées de Banque Royale du Canada. Utilisation sous licence.
© Banque Royale du Canada, 2025.
Les renseignements, opinions ou points de vue présentés dans le présent document, y compris les hyperliens vers le site Web de RBC Placements en Direct Inc. ou les sites Web de ses sociétés affiliées ou de tiers, sont fournies à titre d’information générale seulement et ne constituent en aucun cas des conseils financiers, juridiques, fiscaux, comptables ou autres. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. RBC Placements en Direct Inc. et ses sociétés affiliées ne font pas la promotion, explicitement ou implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers. Vous devriez consulter votre conseiller avant de prendre quelque décision que ce soit sur la base des renseignements contenus dans ce document.
Par ailleurs, les produits, services et titres mentionnés dans cette publication sont offerts uniquement au Canada et dans les autres territoires où la loi autorise leur mise en vente. L’information accessible sur le site Web de RBC Placements en Direct est réservée uniquement aux résidents du Canada et ne doit pas être consultée à partir d’un territoire situé à l’extérieur du Canada.
Malgré des pertes d’emplois dues aux droits de douane, certains voient des raisons d’être optimistes
Résumé de la discussion entre l’économiste en chef adjointe Cynthia Leach et le président et chef de RBC Placements en Direct
Ce qui attire l’attention de l’équipe Investisseur inspiré