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Bulle de coupures de lettre de magazine sur un fond avec des symboles de dollar

Les mots ont du poids lorsqu’il s’agit des banques centrales

Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 23 avril 2024

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À première vue, il n’y avait rien d’enthousiasmant à propos de l’annonce relative aux taux d’intérêt qu’a faite la Banque du Canada en janvier 2024. Comme on pouvait s’y attendre, elle a maintenu le taux du financement à un jour à 5 %, soit le niveau auquel il se trouvait depuis juillet dernier. Mais ceux qui ont pris quelques minutes de plus pour lire le communiqué de la banque centrale ont eu leur premier véritable indice que les hausses de taux pourraient désormais être chose du passé.

Pourtant, la banque du Canada n’a pas inclus un mot sur une fin des hausses de taux dans son annonce. C’est plutôt l’absence d’une phrase clé qui a mis la puce à l’oreille des médias. Le mois précédent, la Banque du Canada écrivait ceci : « Le Conseil de direction demeure préoccupé par les risques entourant les perspectives d’inflation et reste prêt à augmenter de nouveau le taux directeur si nécessaire. » En janvier, le communiqué renfermait un paragraphe quasi identique, hormis cette référence au relèvement du taux directeur.

Selon Eric Savoie, stratégiste, Placements, RBC Gestion mondiale d’actifs, l’omission de ces 12 mots revenait essentiellement à reconnaître qu’il n’y aura probablement plus de hausses de taux durant ce cycle, à moins que l’inflation ne s’accélère à nouveau. Ce changement dans le message est important, parce que c’est la première fois depuis 2022 que les Canadiens n’ont pas à craindre que leurs coûts d’emprunt augmentent encore plus. « Ces très petites omissions ou les ajouts de quelques mots peuvent être lourds de sens. »

Les investisseurs qui veulent savoir ce que les banques centrales ont l’intention de faire par la suite, voudront peut-être porter une attention particulière à ce que leurs dirigeants disent et à la manière dont ils le disent. Les hausses de taux peuvent se répercuter sur les prix des actions et des obligations. « Quiconque porte attention peut se faire une idée à savoir si les banques centrales prévoient [ou non] de modifier leur politique », affirme M. Savoie.

Le fin mot de l’affaire

Que ce soit dans un communiqué, une conférence de presse post-annonce de Tiff Macklem (gouverneur de la Banque du Canada) ou une déclaration de Jerome Powell (président de la Fed), les banques centrales dévoilent souvent beaucoup d’information sur leur perspective à l’égard des taux et de l’économie. Quelqu’un comme M. Savoie, qui surveille de près tout ce qui se dit, aura déjà une idée de ce qui sera révélé avant même l’annonce officielle.

Il considère qu’il y a quelques points importants sur lesquels s’attarder. Le premier concerne les paramètres que les banques centrales suivent. Tout le monde sait qu’elles observent l’inflation, mais parfois, elles examinent l’indice des prix à la consommation global et d’autres fois, l’indice de base des prix à la consommation (qui exclut l’alimentation et l’énergie). Or, ces deux paramètres peuvent grandement varier d’un mois à l’autre. « Les responsables ont mentionné scruter six ou sept paramètres d’inflation différents. Par conséquent, nous les suivons nous aussi, indique M. Savoie. Il importe de savoir exactement ce qu’ils regardent. »

Il ajoute qu’il peut être intéressant de connaître les objectifs des banques centrales en ce qui a trait à la réduction de l’inflation. Tant la Fed que la Banque du Canada ont déclaré qu’elles ciblaient une croissance des prix d’environ 2 % par an. Néanmoins, dans une entrevue en février accordée à The Logic, M. Macklem a fait savoir qu’il étudierait la possibilité de rehausser la cible d’inflation à un moment donné dans l’avenir, un commentaire qui a capté l’attention de nombreux observateurs.

De même, une simple expression comme « suffisamment restrictif » ou une expression qui semble évidente comme « l’inflation est trop forte » a beaucoup de poids. « Le mot “suffisamment” est important, explique M. Savoie, parce que cela nous révèle que les responsables pensent que les taux sont ou étaient trop élevés. Et lorsqu’ils disent que “l’inflation est trop forte”, nous savons qu’ils estiment qu’il n’y a peut-être pas eu assez de progrès. »

Le ton fait la musique

Ce ne sont pas seulement les mots qui comptent, c’est aussi la façon dont ils sont dits. M. Savoie ne manque jamais une conférence de presse, même s’il peut en lire la transcription plus tard. En effet, la manière dont M. Macklem, M. Powell ou les autres gouverneurs de la Fed et sous-gouverneurs de la Banque du Canada insistent sur certains termes vaut son pesant d’or. Ces derniers peuvent parler du risque de hausse de l’inflation avec un peu plus d’aplomb qu’auparavant ou encore évoquer des risques et les minimiser en usant un ton différent.

« L’annonce est un énoncé objectif qui décrit les mesures prises, note M. Savoie. La conférence de presse, quant à elle, vous donne le ton qui accompagne cette déclaration. C’est très subtil d’une conférence de presse à l’autre, mais c’est fondamental. »

Il assiste également à la séance de questions qui suit l’annonce. Il y tient, car il n’y a pas de transcription. Souvent, les journalistes interrogent les dirigeants sur différents scénarios et leur demandent s’ils seraient prêts à relever les taux en cas d’imprévu. « L’écoute de cette séance vous permet d’être au fait des principales questions que les gens posent, souligne M. Savoie. Ces journalistes essaient de creuser pour découvrir le fond de la pensée qui se cache derrière les affirmations. »

De la parole aux occasions

Peut-être avez-vous l’impression d’être un détective qui tente de déchiffrer les mots et le ton des dirigeants des banques centrales, mais dans bien des cas, les propos de ces derniers sont très directs. Plus tôt cette année, Paul Beaudry, sous-gouverneur de la Banque du Canada, a avancé qu’il ne voyait probablement pas de réduction de taux avant la décision de juillet. Pourtant, les marchés ont continué d’anticiper des baisses de taux au premier semestre de l’année. M. Savoie soutient que même avec toute cette information, les investisseurs ne croient pas toujours ce qu’ils entendent ou lisent. Selon lui, ne pas écouter les dirigeants des banques centrales est un choix malavisé.

Il explique que l’intérêt d’être attentif est de se faire une idée de l’évolution de la situation. En tant que stratégiste, Placements, il essaie de déterminer si la trajectoire prévue des taux correspond aux attentes des marchés. Une non-concordance est susceptible d’entraîner une mauvaise évaluation des prix dans certains secteurs et, par le fait même, des occasions que lui et son équipe à RBC peuvent alors saisir. N’importe quel investisseur peut faire comme eux.

« De nos jours, les marchés sont très fortement influencés par les perspectives macro-économiques et les banques centrales exercent un effet prononcé sur eux, indique M. Savoie. Si vous faites preuve d’une attention méticuleuse, vous repérerez peut-être les points d’inflexion dans la ligne de pensée ou les politiques des banques centrales, qui en fin de compte, provoquent d’importants changements sur les marchés. »

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