Pour y voir clair : plans de réinvestissement, dividendes et fractionnements d’actions

Alors qu’il ne faut qu’une minute pour les assimiler, il faut parfois une vie entière pour maîtriser certains concepts de placement. Prenons l’exemple des plans de réinvestissement des dividendes (PRD), qui permettent de faire croître automatiquement certains titres. Quant aux dividendes eux-mêmes, ils peuvent paraître simples au premier abord, mais savez-vous si une société verse des dividendes (indice : consultez la page Cote détaillée), si vous êtes en droit de les recevoir, et à quel moment ont lieu les versements? Par ailleurs, si les fractionnements d’actions vous sont familiers, vous serez moins surpris de constater que l’un de vos placements ait soudainement doublé (ou triplé) de valeur du jour au lendemain.

Voici quelques analogies qui vous aideront à vous familiariser avec ces concepts de placement.

Imaginez les PRD comme suit…

Le bleu électrique des myosotis et le rouge vif des pavots sont un ravissement pour l’œil. Mais le plus beau, c’est que ces vivaces se multiplient par elles-mêmes, ce qui évite aux jardiniers de les replanter chaque année.

Il en va de même pour les plans de réinvestissement des dividendes (PRD), qui travaillent automatiquement pour les détenteurs de titres admissibles. Dans le cadre d’un PRD, les dividendes perçus sont automatiquement réinvestis sous forme d’actions supplémentaires ; plus vous conservez longtemps vos titres, plus vous touchez de dividendes, et plus votre placement grossit. De la même manière, si vous avez planté des vivaces, votre jardin prendra de l’expansion sans que vous n’ayez à lever le petit doigt (ou le pouce vert). Il ne faudra que la coopération du climat!

Avec le temps, vous pourriez évidemment vous retrouver avec plus d’actions ou de fleurs que prévu – ce qui vous éloignerait de votre « composition de l'actif idéale » – auquel cas il faudrait élaguer votre jardin ou votre portefeuille.

Pour en savoir plus, lisez « Qu’est-ce qu’un PRD? ».

Imaginez les dates de dividende comme suit…

Vous êtes invité à une réception chez une personne connue pour accorder de grandes faveurs à ces invités. De même, les sociétés qui versent des dividendes accordent un petit extra à leurs actionnaires pour les remercier de leur placement.

Date de distribution : Tout comme un hôte vous convoque à une date précise, une société qui décide de verser un dividende annoncera la date à laquelle les actionnaires recevront leur dividende.

Date ex-dividende : La date ex-dividende peut se comparer à la date limite de réponse à une invitation. Les invités qui répondent à la date limite ou ultérieurement ont peut-être encore une chance d’être reçus, mais ils risquent de devoir se passer d’un cadeau de présence ou d’autres faveurs. De même, si un investisseur achète des actions le jour même ou le lendemain de la date ex-dividende, il deviendra actionnaire, mais il n’aura pas droit au dividende annoncé. (S’il conserve ses actions, il aura toutefois droit aux prochains dividendes.) Seuls les investisseurs qui ont acheté des actions avant la date ex-dividende sont admissibles au versement d’un dividende.

Date de clôture des registres : L’organisateur d’une réception finalise la liste des invités une fois toutes les confirmations de présence reçues. De même, la date de clôture des registres d’une société détermine la liste des actionnaires qui sont admissibles au versement d’un dividende.

Date de versement : Que la fête commence! Les festivités se terminent par la remise d’un cadeau de présence aux invités – ce qui se compare au versement d’un chèque de dividende aux actionnaires d’une société, à la date de versement prévue.

Imaginez un fractionnement d’actions comme suit :

Vous voulez vendre une grosse tablette de chocolat qui vaut 10 $. Certaines personnes sont peut-être prêtes à payer une telle somme, mais vous pensez attirer plus d’acheteurs en proposant des morceaux plus petits à moindre prix. Vous pouvez décider de diviser votre tablette de chocolat en deux morceaux à 5 $ chacun (fractionnement 2 pour 1), en quatre morceaux à 2,50 $ chacun (fractionnement 4 pour 1), ou même en 10 morceaux à 1 $ chacun (fractionnement 10 pour 1). Peu importe le ratio de fractionnement, vous n’avez pas créé de surplus de chocolat ni modifié la valeur globale de la tablette ; vous avez simplement plus de morceaux à vendre.

De la même façon, une société peut fractionner la valeur de son action si elle estime que le cours de l’action a augmenté de manière significative et qu’elle souhaite la rendre plus abordable. Le fractionnement d’actions le plus courant est le 2 pour 1, qui double le nombre d’actions en circulation, divise par deux la valeur de chaque action, et augmente la liquidité, soit la facilité avec laquelle l’action peut être achetée et vendue. Les fractionnements d’actions ont aussi un effet sur les dividendes. Par exemple, après un fractionnement 2 pour 1, un dividende de 1 $ par action deviendra 0,50 $ par action.

Pour en savoir plus, lisez Comprendre le fractionnement d’actions et Explication du regroupement d’actions.

Vous voulez en savoir plus sur les placements? Les numéros précédents de « Pour y voir clair » peuvent vous aider à approfondir vos connaissances sur les liquidations forcées, les SAVS, et les ordres au prix du marché ou à cours limité.