Trois choses que nous surveillons cette semaine

Examinons de plus près nos trois sujets d’intérêt cette semaine.

1. Jour J du secteur automobile
Le monde se souviendra peut-être du 3 avril comme de l’un des jours les plus importants de l’histoire du secteur automobile. C’est à ce moment-là que les États-Unis ont imposé des droits de douane de 25 % sur les importations de véhicules étrangers et de certaines pièces automobiles, bouleversant les chaînes logistiques et des relations transfrontalières établies de longue date. Ces droits auront probablement de fortes répercussions sur le secteur et sur ceux qui souhaitent acheter une nouvelle voiture.

Selon les données provenant d’un récent rapport de Services économiques et leadership avisé RBC¹, les Américains pourraient payer jusqu’à 6 000 $ de plus pour une voiture; pour sa part, un rapport de l’Université McMaster² a indiqué que la hausse des prix au Canada pourrait atteindre 8 000 $. Le marché des voitures d’occasion pourrait aussi exploser, étant donné que les acheteurs chercheront des véhicules moins chers. Parmi les autres répercussions possibles, mentionnons une augmentation des taux de défaillance liés aux prêts automobiles, selon les auteurs du rapport de RBC – surtout si les prix augmentent de façon générale – et une augmentation du nombre des mises à pied si la demande de voitures fléchit.



Ce que nous surveillons : Alors que le monde attend de voir ce qui arrivera au secteur automobile dans un avenir proche, la grande question est de savoir ce qui se passera au cours des prochaines années, en supposant que les droits de douane resteront en vigueur. Les constructeurs d’automobiles bâtiront-ils plus d’usines aux États-Unis? Quel sera le rôle du Canada dans le remodelage des chaînes logistiques? En ce qui concerne la première question, le rapport de Services économiques et leadership avisé RBC sur le secteur automobile ne précise pas si la construction d’automobiles augmentera. « Bien que la relocalisation de la production exige d’importantes dépenses d’investissement, la disponibilité de la main-d’œuvre à long terme constitue la préoccupation la plus pressante. La population des États-Unis vieillit rapidement. À long terme, ces contraintes liées à la main-d’œuvre pèseront sur la faisabilité de la construction d’un plus grand nombre d’usines. Le ralentissement de l’immigration, la correspondance des compétences et les contraintes géographiques ajouteront au défi. »

2. Examen de la répartition d’actif
Les marchés ont connu une période de forte volatilité, et l’incidence des fluctuations ne se fait pas sentir uniquement sur les prix; elles peuvent aussi se répercuter sur la façon dont vous choisissez de répartir les actifs dans votre portefeuille. Par exemple, supposons que vous investissiez 60 % de votre argent dans les actions et 40 % dans les obligations. Si le marché boursier a suffisamment reculé, vous pourriez constater qu’une plus grande partie de votre argent est désormais investie dans les titres à revenu fixe plutôt que dans les actions. Le problème, c’est que vous ne voulez peut-être pas d’un portefeuille encore plus axé sur la prudence et que vous préféreriez investir plus d’argent dans les actions pour profiter d’une éventuelle hausse. Le scénario contraire pourrait aussi se produire, dans le cadre duquel, en cas de hausse des cours boursiers, la part de votre argent qui serait investie dans des actifs risqués serait plus importante que ce que vous souhaiteriez.

Ce que nous surveillons : Il serait peut-être judicieux d’évaluer la nécessité de rééquilibrer votre portefeuille de temps à autre, y compris lorsque les marchés fluctuent. Pour en savoir plus, lisez ce témoignage sur le rééquilibrage de portefeuille.

3. Termes utilisés en matière de placement
Savoir, c’est pouvoir, et c’est particulièrement vrai quand il s’agit de faire des placements. Cependant, le monde de la finance regorge de termes étranges, loufoques et parfois drôles qui peuvent rendre difficile la compréhension de ce qui se passe. Par exemple, l’expression « marché ours », qui s’est imposée au 18^e siècle, désigne une baisse d’au moins 20 % des actions par rapport à leur plus récent sommet. Les « droits de douane pour les manchots » s’entendent de nouveaux droits généraux de 10 % que l’administration Trump a imposés à la plupart des pays, y compris à un îlot habité uniquement par des manchots et des phoques.

Compte tenu de tout ce qui se passe dans le monde, le moment est venu d’en apprendre davantage sur les termes employés dans le domaine des placements afin de prendre des décisions éclairées. Heureusement pour vous, nous avons dressé une liste de termes qui font actuellement l’objet d’un débat (c’est-à-dire qu’on en parle fréquemment).

Ce que nous surveillons : Chaque fois que les marchés fluctuent, que ce soit à la baisse ou à la hausse, de nouveaux termes sont créés ou des termes anciens reviennent dans le lexique pour aider à comprendre ce qui se passe. Nous surveillerons les nouveaux mots qui feront leur apparition et nous vous les ferons connaître, mais si vous voyez un terme dont vous ne saisissez pas le sens, n’hésitez pas : cherchez-le ou demandez à un ami qui a une certaine connaissance des placements. Vous pourriez alors assister à un « rebond du chat mort » (c’est le cas lorsque les marchés en baisse remontent pendant une journée, avant de reprendre leur chute).

Sources:

^1. _{Services économiques et leadership avisé  RBC, "Five ramifications of the auto tariffs for the U.S. economy" (en anglais seulement), « Cinq ramifications des droits de douane sur les automobiles pour l’économie américaine » (Traduction libre), mars 2025}

^2. _{CBC, "Looking to buy a car? Expect higher prices under U.S. auto tariffs" (en anglais seulement), « Vous cherchez à acheter une voiture? Attendez-vous à des prix plus élevés en vertu des droits de douane américains sur les automobiles » (Traduction libre), avril 2025}