Ce qui se passe lorsque des coupe-circuits entraînent un arrêt des opérations

Cette semaine, la chute extraordinaire du cours des actions a donné lieu au déclenchement automatique de coupe-circuits sur les marchés boursiers mondiaux. Il en a résulté de brefs arrêts des opérations au cours de trois jours distincts sur les marchés nord-américains.

Un arrêt automatique des opérations, comme celui du lundi 9 mars, ne s'était pas produit depuis le krach boursier de 1997, selon certains reportages. Les marchés ont aussi été interrompus temporairement les matins du jeudi 12 mars et du lundi 16 mars, au Canada et aux États-Unis.

La baisse trop rapide du cours des actions peut entraîner le déclenchement d'un coupe-circuit. C'est ce qui s'est produit la semaine passée et ce matin, dans la foulée des incertitudes causées par les répercussions économiques du coronavirus et la dégringolade des prix du pétrole. Essentiellement, les coupe-circuits permettent d'interrompre les négociations, le temps d'une pause, afin d'aider à calmer les esprits lors du fléchissement rapide des marchés.

À la suite de la suspension du lundi 9 mars, la présidente de la Bourse de New York, Stacey Cunningham, a expliqué dans une série de tweets succincts le fonctionnement des coupe-circuits et leur raison d'être.

Voici comment elle les décrit :

1. Si l'indice S&P 500 est en baisse de 7 % par rapport à la veille, les négociations sont suspendues pendant 15 minutes. Si la chute atteint 13 % avant 15 h 25, un autre arrêt de 15 minutes est déclenché. Si l'indice perd 20 % de sa valeur, toutes les négociations sont suspendues pour le reste de la journée.
2. Les coupe-circuits permettent aux marchés de faire une pause afin que les investisseurs aient le temps d'assimiler l'information, de mieux comprendre ce qui se passe sur le marché et de prendre des décisions en conséquence.
3. L'arrêt des opérations survenu ce matin indique que les coupe-circuits déclenchés sur les marchés ont fonctionné exactement comme prévu.

Le système des coupe-circuits a été instauré peu de temps après le krach du lundi noir, survenu le 19 octobre 1987, lorsque l'indice Dow Jones des valeurs industrielles a chuté de 508 points, ou de 22 %.

Les interruptions survenues en matinée jeudi (12 mars) ont été déclenchées alors que les marchés, au Canada comme aux États-Unis, ont officiellement sombré en territoire baissier, un terme qui caractérise habituellement une chute de plus de 20 % des indices par rapport à leur sommet. Mercredi dernier, à la clôture des marchés, l'indice Dow Jones des valeurs industrielles avait perdu 20,3 % de la valeur record atteinte le 12 février dernier, mettant ainsi fin au marché haussier qui avait débuté le 9 mars 2009, selon le Wall Street Journal. Le principal indice boursier du Canada, l'indice composé S&P/TSX, est également entré en territoire baissier mercredi dernier.

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