Qu’advient-il des cours des actions et des obligations en cas de baisse des taux?
Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 15 mai 2024
Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 15 mai 2024
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois en juin 2024.
Lorsque les taux d’intérêt baissent, la question qui préoccupe de nombreux investisseurs est : quel impact cela pourrait-il avoir sur mon portefeuille?
Les marchés fluctuent pour toutes sortes de raisons, qu’elles soient liées à des facteurs économiques tels que les chiffres de l’emploi ou les problèmes touchant la chaîne logistique. Cependant, une variation des taux d’intérêt dans l’une ou l’autre direction a presque toujours des répercussions sur les actions et les obligations. En cas de baisse des taux, les cours des actions et des obligations ont souvent, mais pas toujours, augmenté.
« Lorsque les taux d’intérêt diminuent, les prix des actifs devraient augmenter », dit Claire Célérier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les finances des ménages et professeure agrégée en finances à l’École de gestion Rotman. Toutefois, en cas de récession économique, les cours des actions peuvent également diminuer.
Par contre, tous les investissements ne réagiront pas à un changement des taux de la même façon ou au même rythme, ajoute-t-elle. Il est impossible de prévoir la réaction des actions, mais pour planifier votre prochaine opération, il est important de comprendre la manière dont le marché réagit à la baisse des taux.
Incidence des taux d’intérêt
Les taux d’intérêt se répercutent sur les marchés, car ils influent sur l’attrait d’une catégorie de titres par rapport à une autre. Après la Grande Récession de 2008 et jusqu’en 2022, les taux d’intérêt étaient à des niveaux historiquement bas, proches de zéro dans de nombreux cas. Les actions étaient donc beaucoup plus attrayantes que les obligations car, en théorie, on pouvait gagner davantage sur le marché boursier grâce aux dividendes et à la croissance des bénéfices, que le rendement que procurait une obligation, qui est plus directement lié aux taux d’intérêt. Les actions se sont bien comportées au cours de cette période, l’indice S&P 500 ayant grimpé de 461 % entre le 6 mars 2009, date à laquelle les actions ont atteint leur creux après la récession, et la fin de l’année 2022.
Cette situation a commencé à changer il y a quelques années lorsque les taux d’intérêt ont commencé à augmenter, mais surtout au cours des 12 derniers mois, au moment où les banques centrales ont cessé d’augmenter les taux. Les obligations sont devenues plus intéressantes pour les investisseurs; en effet, s’il est possible de gagner 5 % en misant sur un placement relativement peu risqué, comme un titre à revenu fixe gouvernemental ou un compte d’épargne à intérêt élevé, de nombreux investisseurs choisiront des titres qui offrent une certaine sécurité.
Que nous réserve l’avenir? Pour en avoir une idée, nous étudions la façon dont les actions et les obligations peuvent réagir à la baisse des taux.
Les obligations pourraient rebondir
Lorsque les taux d’intérêt baissent, les prix des obligations ont tendance à augmenter, et vice versa. En effet, les obligations d’État qui rapportaient 5 % lorsque vous les avez achetées deviennent plus attrayantes lorsque vous ne pouvez plus acheter que des obligations d’État assorties d’un taux de 4 %. Selon Mme Célérier, les gens sont prêts à payer un peu plus pour obtenir ce revenu supplémentaire.
En 2022, les obligations existantes ont connu la pire année de leur histoire en raison de l’augmentation des taux. Vous avez dû vendre vos titres à revenu fixe pour moins d’argent, car les investisseurs pouvaient obtenir de nouveaux titres à taux élevé.
Il n’est toutefois pas nécessaire d’attendre une baisse des taux pour voir les prix des obligations augmenter. Les rendements des obligations à long terme, comme les obligations à 10 ou à 30 ans, fluctuent constamment, notamment en fonction de la hausse attendue des taux d’intérêt et des perspectives économiques. Si, par exemple, les investisseurs estiment que les taux pourraient baisser dans trois mois, vous pourriez voir les taux obligataires diminuer. Dans ce cas, le prix de votre obligation augmentera. Si les prévisions changent et que les taux ne baissent pas avant l’an prochain, le taux de ces obligations à long terme pourrait augmenter, ce qui entraînerait une baisse de la valeur de votre obligation.
Les obligations à court terme, qui arrivent à échéance dans un ou deux ans, réagissent plus fortement à une baisse des taux d’intérêt de la banque centrale parce qu’elles indiquent où se situent les taux aujourd’hui et dans un avenir très proche. Un autre attribut des obligations est que les prix pourraient encore grimper même s’il y a un ralentissement plus extrême. « Les obligations sont beaucoup moins sensibles au ralentissement de la croissance que les actions », note Mme Célérier.
Des actions plus attrayantes
Les fluctuations des actions sont moins prévisibles. Lorsque les taux baissent, les cours des actions augmentent souvent parce que les obligations offrent des rendements plus faibles et que les investisseurs doivent prendre plus de risques (c.-à-d. miser sur les actions) pour atteindre le taux de rendement souhaité. Souvent, les secteurs moins volatils qui rapportent des dividendes, tels que les services publics ou les sociétés de placement immobilier, s’apprécient parce qu’ils sont considérés comme des substituts d’obligations. Leurs bénéfices sont stables et ils procurent un rendement convenable qui concorde avec le revenu fixe et est même plus attrayant que ce dernier. (Bien entendu, il s’agit toujours d’actions et elles comportent donc plus de risques que les obligations.)
D’autres facteurs peuvent également favoriser les cours boursiers. Lorsque les taux baissent, les coûts d’emprunt diminuent, qu’il s’agisse de votre hypothèque à taux variable ou de la marge de crédit qu’une entreprise utilise pour mener ses activités. Si vous pouvez rembourser vos dettes plus rapidement, vous aurez plus d’argent à dépenser ou à investir. Ces dollars se retrouveront dans les coffres des entreprises, ce qui fera augmenter les bénéfices et, en fin de compte, le cours des actions. De même, si les entreprises disposent de plus d’argent et d’un accès à des emprunts à moindre coût, elles peuvent dépenser pour se développer. Dans des secteurs comme la technologie, où les investisseurs accordent une grande importance à la croissance, cette situation peut contribuer au renforcement des cours.
Mais ce n’est pas parce que les actions sont censées augmenter lorsque les taux baissent qu’elles le feront. Les marchés boursiers évoluent pour toutes sortes de raisons, mais lorsqu’il s’agit des taux d’intérêt, demandez-vous pourquoi ils baissent. Est-ce parce que l’inflation ralentit ou parce que nous nous dirigeons vers un ralentissement économique majeur? Dans le dernier cas, les cours des actions pourraient en souffrir. Par exemple, si les gens s’inquiètent de perdre leur emploi, ils dépenseront moins, ce qui aura une incidence sur les bénéfices des entreprises, dit Mme Célérier. L’autre problème est que personne ne sait dans quelle mesure une baisse des taux est déjà intégrée dans les marchés boursiers, explique-t-elle.
Bien qu’il soit judicieux de réfléchir à la façon dont les taux pourraient avoir une incidence sur vos placements à l’avenir, d’autres critères tels que vos objectifs, votre horizon temporel et votre appétit pour le risque sont également des considérations importantes pour déterminer la meilleure façon de positionner votre portefeuille.
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