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Image d'un homme débranchant un fil d'une prise de courant murale.

Nouvelles technologies au Canada : Ce que les investisseurs doivent savoir pour les années 2020

Rédigé par L'ÉQUIPE DE GESTION DU CONTENU | Publié le 20 janvier 2020

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Dans le cadre de cette minisérie, nous examinerons quatre tendances macroéconomiques pour la décennie à venir au Canada et la façon dont le pays peut en tirer parti. Dans ce numéro : les nouvelles technologies.

Voici un extrait d'un récent rapport des Services économiques RBC : Se frayer un chemin dans les années 2020.

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Le Défi

Les avancées technologiques sont en train de transformer l'économie canadienne; l'économie numérique a crû de 40 % sur une période d'à peine sept ans. Les plateformes numériques facilitent les opérations financières, la production et la consommation de services de divertissement, et servent de marché pour les biens. Ces activités, de même que les logiciels, l'infrastructure et les services de soutien qui permettent leur prestation, représentent maintenant 5,5 % du PIB du pays et fournissent un emploi à près de un million de Canadiens. En outre, l'économie numérique est hautement productive : le PIB par travailleur est supérieur de 16,5 % à celui de tout autre secteur économique.

Si on prévoit que l'économie numérique créera des millions d'emplois et des occasions dans tous les secteurs, elle sera également la cause de perturbations profondes. Au Canada, plus du quart des emplois risquent d'être touchés par des perturbations au cours de la prochaine décennie. Notre défi consistera non seulement à aider les travailleurs confrontés aux bouleversements de leurs industries et professions, mais aussi à aider la prochaine génération de travailleurs canadiens à s'adapter au nouveau marché du travail. Un récent sondage mené auprès d'employeurs canadiens par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a révélé que 42 % des petites entreprises citent la pénurie de travailleurs qualifiés comme le plus important obstacle à leur entreprise – devant l'insuffisance de la demande ou le manque de fonds de roulement.

Comme nous l'avons mentionné dans notre rapport de recherche Humains recherchés, investir massivement dans les aptitudes humaines complémentaires aux technologies, comme l'apprentissage machine et l'intelligence artificielle, contribuera grandement à réduire l'écart de 20 % de la productivité de la main-d'œuvre entre le Canada et les autres pays du G7.­­­

Les Occasions

Tirer le meilleur de l'économie du savoir

Les pays qui sauront le mieux créer, accumuler et exporter des connaissances seront probablement prospères dans les années 2020. À l'échelle mondiale, la course est déjà engagée dans des domaines comme l'intelligence artificielle et la superinformatique. Ottawa s'y est lancée en finançant l’Initiative des supergrappes d'innovation — qui vise à accroître le PIB de 50 G$ d'ici 2030 — et d'autres initiatives. Le Canada peut déjà s'enorgueillir de certaines réussites : nos villes présentent de grandes concentrations d'entreprises en démarrage dans le domaine de l'intelligence artificielle et profitent d'importants investissements de certains géants étrangers de la technologie. Pendant la première moitié de 2019, l'investissement dans le capital de risque a atteint un sommet de 2,15 G$ au Canada, les technologies de l'information et des communications représentant 54 % de ces investissements.

Au cours de la prochaine décennie, il nous faudra tirer parti de cette avance. Nous profitons de bases solides : un secteur des services en pleine croissance et une population active très éduquée, adaptable et dynamique. Les intervenants du monde de l'éducation, les employeurs et les décideurs cherchent maintenant à doter notre main-d'œuvre des compétences qui seront recherchées dans l'économie de l'avenir. Or, 40 % des étudiants canadiens de niveau postsecondaire n'ont actuellement pas accès à des occasions d'apprentissage intégré au travail. Il faudra accroître les investissements destinés à aider les entreprises novatrices à commercialiser leurs produits et à joindre des marchés plus vastes. Il faudra également veiller à ce que les idées créées ici restent au pays.

Des secteurs producteurs de services dynamiques soutiendront la croissance du canada

En 2019, les secteurs canadiens producteurs de services ont démontré leur résilience. Il s'agit d'un fait important, puisque ces secteurs prennent de l'expansion à l'échelle mondiale à mesure que la production de biens s'automatise. Les services représentent environ 70 % de notre PIB, contre environ 50 % dans les années 1960, et ces secteurs sont appelés à occuper de plus en plus de place dans l'économie.

Même s'ils ont la réputation d'offrir de faibles salaires (réputation qui n'est largement pas méritée), les secteurs producteurs de services comptent neuf des dix industries ayant généré le plus d'emplois depuis plus de dix ans. Ce sont également eux qui affichent la croissance la plus rapide des salaires, notamment dans les domaines professionnels, scientifiques et techniques, où les salaires sont bien supérieurs à la moyenne.

Les emplois tendent aussi à y être moins affectés par les fluctuations à court terme du cycle économique. Par exemple, lors de la récession de 2008-2009, moins de 2 % des emplois ont été perdus au sein des entreprises privées productrices de services, contre près de 8 % dans le secteur manufacturier.

Le capital humain, un atout fondamental

L'immigration sera un puissant antidote au vieillissement de notre société. Il est bien connu que, parmi les pays du G7, le Canada est celui qui présente la plus forte population née à l'étranger. Ce qu'on sait moins, c'est que l'immigration rajeunit notre population. Si nous avions cessé d'accueillir des immigrants en 2006, l'âge médian au Canada serait de 42,7 ans plutôt que 40,8.

Par contre, selon nos recherches, même si nous parvenons bien à attirer des immigrants, nous devons travailler à mieux les intégrer à notre population active. Les immigrants touchent des revenus environ 10 % inférieurs à ceux des Canadiens de naissance, peu importe leur métier, leur âge, leur genre et leur région. Si les immigrants avaient des revenus et des situations d'emploi comparables à ceux des Canadiens de naissance, le PIB pourrait s'accroître de 50 milliards de dollars, toujours selon nos recherches. Comment y arriver? En consacrant plus de ressources pour aider les immigrants à intégrer la population active après leur arrivée au Canada et en aidant les employeurs canadiens à mieux évaluer l'expérience acquise à l'étranger.

Il n'y a pas que le potentiel des immigrants qui n'est pas pleinement exploité. Les Autochtones du Canada, qui représentent une proportion croissante de la population totale du pays, affichent des résultats inférieurs pour certaines mesures clés liées au travail, dont la présence dans la population active. De leur côté, les femmes ont fait d'importants gains sur le plan du revenu au cours des dernières décennies, mais elles ne touchent encore que 40 % environ de l'assiette salariale. Combler ces écarts et aider ces groupes à profiter plus pleinement de notre prospérité contribuera à la réussite économique du Canada.

Réduire l'écart de participation chez les femmes

Les Canadiennes ont gagné beaucoup de terrain sur le marché du travail au cours des deux dernières décennies, leur part du revenu salarial passant de 35 % à près de 40 %. Le gros de cette avancée est attribuable aux jeunes cohortes, et en particulier aux millénariales, qui ont fait plus d'études et ont pris une plus grande place sur le marché du travail que leurs aînées. À mesure que les femmes plus âgées prennent leur retraite et que les millénariales amorcent la période la plus rémunératrice de leur carrière, la part de la masse salariale revenant aux femmes devrait continuer de croître.

Au cours de la prochaine décennie, toutefois, les gains réalisés devraient rester relativement modestes – la part des femmes ne devrait atteindre que 41 % d'ici 2030. Au cours des 10 dernières années, l'écart de taux d'emploi entre les hommes et les femmes âgés de 25 à 44 ans s'est obstinément maintenu entre 7 % et 8 %, illustrant combien, malgré la correction de certaines inégalités salariales, les femmes ne sont pas prêtes d'échapper au coût asymétrique de la parentalité. De plus, à mesure que s'accroît rapidement la population des aînés, les femmes, qui jouent traditionnellement le rôle de proches aidantes — au Canada, 54 % des proches aidants sont des femmes — risquent de voir leur tâche encore alourdie dans les années qui viennent.

L'égalisation des taux de participation des hommes et des femmes au marché du travail pourrait susciter une hausse de 4,9 % du PIB. À ce chapitre, le gouvernement du Québec, par exemple, a trouvé une mesure incitative prometteuse. En 1997, la province a instauré un tarif de garderie de 5 $ par jour, qu'on estime largement responsable de l'augmentation du taux d'emploi chez les femmes, qui est passé de 2 points sous la moyenne nationale en 1995 à 4 points au-dessus aujourd'hui. Pour faire en sorte que les progrès réalisés par les femmes ne s'arrêtent pas là, il nous faudra sans doute adopter de nouvelles politiques semblables pour soutenir les personnes qui s'occupent des aînés.

> SUITE : Ralentissement économique

 *Le titre de cet article a été modifié le 11 février 2020.

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