Coronavirus : conséquences économiques et répercussions sur les marchés
Rédigé par l'équipe de gestion du contenu | Publié le 4 février 2020
Rédigé par l'équipe de gestion du contenu | Publié le 4 février 2020
Récemment, les marchés nord-américains ont connu leurs pires journées depuis des mois en raison de l'incertitude entourant les effets possibles de la propagation du nouveau coronavirus sur la croissance économique et la confiance des consommateurs. L'incertitude, on le sait, n'est jamais bonne pour les marchés boursiers. Et dans le cas de l'épidémie virale apparue à Wuhan, en Chine, les incertitudes sont nombreuses.
Le nombre de décès et de personnes ayant contracté la maladie augmente chaque jour, et l'on rapporte des cas dans divers pays, dont l'Australie, la France, le Canada et les États-Unis.
Au fur et à mesure que de nouveaux détails sont communiqués quotidiennement, nombre de gens se penchent sur les effets qu'ont eus d'autres épidémies par le passé, comme celle du SRAS en 2002-2003 ou celles, plus récentes, du virus Ebola, du virus Zika et du syndrome respiratoire du Moyen-Orient.
Pour mieux comprendre les répercussions possibles du nouveau coronavirus sur l'économie et les marchés, nous nous sommes tournés vers des spécialistes de RBC Gestion mondiale d'actifs (RBC GMA) qui suivent de près la situation.
Examinons d'abord les conséquences économiques…
« À partir de maintenant, tout est hautement spéculatif, dit Eric Lascelles, économiste en chef, RBC Gestion mondiale d'actifs. À ce jour, les dommages économiques sont vraisemblablement nuls à l'extérieur de la Chine et limités à l'intérieur de celle-ci. Néanmoins, ces dommages ne peuvent qu'augmenter. » Théoriquement, précise-t-il, les dommages économiques pourraient tenir à la diminution du nombre de travailleurs (absences pour cause de maladie ou par mesure de précaution), ainsi qu'à celle du nombre d'acheteurs et de voyageurs (en raison des inquiétudes concernant la transmission du virus).
L'épidémie a rapidement eu des répercussions dans le secteur de l'énergie, car l'imposition de sévères restrictions de voyage en Chine – et en particulier durant la période d'activité touristique intense qui entoure le Nouvel An chinois – a pesé sur les prix du pétrole, en raison notamment de la baisse de la demande de carburéacteur.
M. Lascelles signale toutefois qu'en définitive, aucune des épidémies passées avec lesquelles nous comparons la situation actuelle n'a eu d'incidence durable sur l'économie ou les marchés financiers.
En particulier, il mentionne qu'à l'époque de l'épidémie du SRAS, la croissance du PIB chinois avait brièvement diminué sur une base annuelle, tandis qu'à Hong Kong, la production avait temporairement reculé. Parmi les pays développés, dit-il, le Canada a été touché de manière « disproportionnée » par le SRAS, de sorte que son économie avait ralenti au deuxième trimestre de 2003, au plus fort de l'épidémie. « Par contre, l'économie des États-Unis avait continué de progresser, car moins de cas y avaient été diagnostiqués », ajoute M. Lascelles.
Quoi qu'il en soit, les investisseurs doivent, comme toujours, garder à l'esprit que le rendement passé n'est pas garant des résultats futurs.
Examinons maintenant les effets de l'épidémie sur les marchés…
Comme vous l'avez sans doute remarqué ces derniers temps, les réactions des marchés sont plus rapidement perceptibles que les conséquences économiques globales. Pour aider les investisseurs à y voir plus clair, RBC GMA a créé un graphique illustrant les réactions des marchés des États-Unis lors d'épidémies passées :
Comme le montre le graphique, les marchés ont touché un creux dans les 20 jours suivant le début de la propagation de ces épidémies. Les économistes de RBC GMA rappellent toutefois que l'apparition de l'éclosion du SRAS a coïncidé avec une période de faiblesse de l'économie des États-Unis et avec le début de la guerre d'Irak.
« Quant à savoir si le recul du marché se poursuivra, il faudra attendre de voir si la situation continuera de se détériorer beaucoup plus qu'on ne le prévoit actuellement », dit M. Lascelles.
Que pouvez-vous faire en tant qu'investisseur? Il s'agit là d'un choix personnel, lié à votre style d'investissement et à vos objectifs généraux. Une chose est certaine : vous avez tout à gagner en restant maître de vos émotions au moment de prendre des décisions.
Pour un résumé des articles portant sur le coronavirus, ainsi que des rappels opportuns et des outils susceptibles de vous aider lors de périodes de volatilité sur les marchés, cliquez ici.
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