Quelle direction prendra l’économie? Définition des principaux indicateurs économiques

Les investisseurs essaient souvent d’anticiper la direction que prendront les marchés ou de découvrir les motifs de la situation actuelle. Or, personne ne possède de boule de cristal. Pour comprendre la conjoncture de l’économie et des marchés, de même que pour déceler les tendances, il faut plutôt prêter attention au monde qui nous entoure. C'est ainsi que les principaux indicateurs économiques peuvent aider.

Il existe trois types d’indicateurs clés, qui sont définis en fonction de leur relation avec l’évolution économique : avancés, retardés et coïncidents. De façon générale, ils désignent les tendances, variables, données et autres paramètres utilisés pour établir l’état de l’économie. Nous vous expliquons en détail les trois types d’indicateurs dans le présent article.

Avant de poursuivre votre lecture, tenez compte de ce qui suit :

Il est extrêmement difficile et intrinsèquement risqué de prédire les mouvements de l’économie ou du marché boursier. Comme on le dit souvent, les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs. Les investisseurs ne doivent pas oublier que les indicateurs économiques ne représentent qu’un outil parmi tant d’autres pour mieux comprendre les marchés et l’économie.

Indicateurs avancés

Les économistes se servent des indicateurs avancés pour prévoir l’orientation de l’économie. Les investisseurs s’intéressent à ces indicateurs entre autres parce que leur évolution précède habituellement celle de la conjoncture économique globale, ce qui permet d’estimer l’ampleur de la croissance ou du repli à la prochaine étape du cycle économique. Voici quelques exemples :

• Nombre moyen d’heures travaillées : Contrairement au taux de chômage, cet indicateur révèle le nombre d’heures travaillées par les personnes qui ont déjà un emploi. Logiquement, plus le nombre d’heures travaillées par les employés est élevé, plus l’activité des employeurs est grande. Certains économistes peuvent en déduire que certains secteurs de l’économie sont en pleine expansion.
• Cours des actions : Tout au long de la pandémie, nous avons constaté que la progression des cours des actions ne témoigne pas nécessairement de la santé économique globale. Cela dit, il est utile de surveiller cet indicateur. Les fluctuations de l’indice boursier reflètent habituellement l’opinion générale des investisseurs à l’égard de l’avenir de l’économie.
• Ventes au détail : Les dépenses des consommateurs font partie des effets indirects de la situation économique. De ce fait, les ventes au détail représentent un indicateur solide du montant que la population canadienne est prête à dépenser et de son degré d’optimisme envers la prospérité continue. Elles donnent aux investisseurs une bonne idée de la direction que prendra l’économie.

Indicateurs retardés

Contrairement aux indicateurs avancés, les indicateurs retardés font état des événements économiques passés. Les économistes les analysent pour évaluer où nous nous situons approximativement dans la phase actuelle du cycle économique. Voici quelques exemples :

• Indice des prix à la consommation (IPC) : Les Canadiens qui se préoccupent de l’augmentation du coût de la vie connaissent peut-être déjà cet indicateur. L’IPC est un indice qui évalue mensuellement les prix associés à un panier fixe de biens et de services communs aux consommateurs, dont les aliments, le transport et les vêtements. Cet indicateur subséquent offre aux économistes une idée des liquidités des ménages.
• Taux de chômage : De façon générale, lorsque le taux de chômage est bas, l’économie se porte bien. Par contre, une hausse du taux de chômage dénote peut-être un repli de l’économie. Par exemple, des pertes d’emplois généralisées peuvent entraîner toutes sortes de répercussions, comme une diminution des dépenses de consommation ou une augmentation des saisies.
• Taux d’intérêt : Ces temps-ci, comme l’inflation est au cœur des préoccupations, nous entendons beaucoup parler des taux d’intérêt et de leur orientation. Ceux-ci représentent les coûts d’emprunt. Quand ils augmentent, les emprunteurs sont plus réticents à emprunter de l’argent aux banques, ce qui peut se traduire par une diminution de la circulation de l’argent et, donc, par un ralentissement de la croissance des entreprises.

Indicateurs coïncidents

Les indicateurs coïncidents fournissent des renseignements instantanés ou en direct qui reflètent l’état actuel de l’économie et indiquent donc si celle-ci est en période de croissance ou de décroissance. Voici quelques exemples :

• Produit intérieur brut (PIB) réel : Ce paramètre mesure la valeur des biens et des services produits au Canada. Il reflète la santé générale de l’économie. Habituellement, lorsqu’il augmente, cela signifie que l’économie se porte bien. Pour calculer le PIB réel, il faut soustraire le taux d’inflation du PIB afin de tenir compte de la hausse des prix des biens et des services.
• Revenu personnel : De façon générale, la hausse des revenus personnels indique que l’économie est vigoureuse. À l’inverse, la diminution des revenus personnels peut être préoccupante. Quand ils ont plus d’argent dans leurs poches, les consommateurs dépensent davantage, ce qui stimule l’économie et a des retombées bénéfiques pour bien des secteurs.