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Véhicules électriques sur fond d’arbres.

Où se dirige le marché des véhicules électriques?

Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 15 mars 2024

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Investir dans les marchés de croissance et les nouvelles technologies pourrait être une stratégie fructueuse, surtout à long terme. Cela ne signifie toutefois pas que la démarche soit aisée. Un exemple : les contradictions qu’entendent les investisseurs concernant l’utilisation généralisée des véhicules électriques (VE).

D’un côté, les ventes augmentent. En volume, les ventes de véhicules électriques à batterie ont augmenté de 42 % au Canada au cours des trois premiers trimestres de 2023 par rapport à l’année précédente. En Amérique du Nord, les ventes de VE (véhicules à batterie et hybrides rechargeables) ont augmenté de 47 % en 2023. À la fin de 2023, le Canada s’est joint à un certain nombre d’autres pays pour finaliser un mandat national de vente de VE. Il exige que 60 % de tous les véhicules légers neufs vendus en 2030 soient électriques, ce qui représente une augmentation de 100 % en 2035.

Pourtant, en même temps, certains constructeurs automobiles nord-américains signalent que la demande pour les VE est en baisse, ce qui fait qu’ils ont réduit les investissements dans les usines de VE et retardé le lancement de nouveaux véhicules. Une décision récente d’une société de location de voitures de réduire sa flotte de VE en faveur de véhicules à essence a également soulevé des préoccupations au sujet de la demande.

En réponse, BloombergNEF (BNEF), l’un des principaux fournisseurs de données et de renseignements sur la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, a revu à la baisse ses prévisions de ventes mondiales de VE pour 2024, les faisant passer de 17,5 millions à 16,7 millions. En outre, ce printemps, contrairement au Canada, le gouvernement américain devrait assouplir ses normes d’émissions d’échappement (un outil stratégique clé pour stimuler la production et les ventes de VE) au-delà de 2030.

Compte tenu de ces circonstances, il peut être difficile de savoir dans quelle direction les vents souffleront, affirme Farhad Panahov, économiste à l’Institut d’action climatique RBC, surtout lorsque les sceptiques à l’égard des VE et leurs défenseurs amplifient certains points de données en fonction de leurs propres objectifs.

Sa recommandation? Concentrez-vous sur le contexte global.

 

Un parcours semé d’embûches

« Dans une vaste mesure, les VE sont considérés comme la voiture de l’avenir, affirme M. Panahov. Il pourrait y avoir un certain ralentissement, certains soubresauts dans la courbe d’adoption se répercutant sur les ventes de VE. Il faut garder à l’esprit que c’est probablement temporaire. »

En d’autres termes, bien que le récent ralentissement soit réel, au moins pour certains constructeurs de véhicules, il ne révèle aucun désaveu total des VE comme successeurs plus propres et plus prometteurs des véhicules à moteur à combustion. Selon M. Panahov, cette situation découle plutôt du contexte macroéconomique, en particulier l’inflation, ainsi que d’une hausse antérieure du prix des batteries.

Il faut aussi revoir certaines attentes trop ambitieuses. Après tout, les investisseurs doivent se rappeler que les occasions peuvent se présenter à des moments différents à divers endroits de la chaîne de valeur des VE, en dehors des constructeurs automobiles. Des secteurs comme l’exploitation minière, qui produit les minéraux critiques nécessaires à la production de batteries; la fabrication de pièces; l’infrastructure; les développeurs de logiciels et plus encore, en sont tous à différents stades de développement, créant des obstacles en cours de route.

 

Qu’est-ce qui favorisera l’adoption des VE? 

Un récent rapport (en anglais seulement) de l’Institut d’action climatique RBC souligne certains des facteurs les plus influents qui soutiennent la tendance à long terme : 27 milliards de dollars ont été investis dans de nouvelles usines de batteries au Canada depuis 2022; plus de 100 milliards de dollars américains ont été investis dans les chaînes logistiques de fabrication de batteries et de VE en Amérique du Nord; le taux de pénétration du marché des VE en Europe et en Chine a déjà nettement devancé celui du Canada et des États-Unis.

Selon M. Panahov, l’un des principaux catalyseurs à surveiller pour faire progresser les ventes de VE, en particulier en Amérique du Nord, sera le prix des véhicules. Dans ce domaine, des mesures sont nécessaires sur deux fronts pour élargir ce qu’il appelle le cercle de l’attrait des VE : la parité globale des prix entre les VE et les voitures à moteur à combustion dans tous les segments du marché, ainsi que l’introduction de nombreux modèles de VE plus abordables et d’entrée de gamme.

Une référence souvent citée à propos du moment où les VE atteindront la parité des prix avec les véhicules classiques est 100 $ le kWh – compte non tenu de l’inflation. D’après les nouvelles estimations de BNEF, le prix moyen des batteries de VE devrait tomber sous ce seuil d’ici 2026. C’est deux ans plus tard que prévu.

Les batteries moins chères faciliteront également le déploiement d’un plus grand nombre de modèles de VE dans des catégories de prix plus bas sur le marché. De nombreux acheteurs de voitures qui n’ont actuellement aucun choix auront ainsi accès aux VE.

« Si des camions et des VUS électriques moins chers sont offerts, nous verrons probablement une plus grande adoption de ceux-ci. Et si les VE sont moins chers de façon plus générale, vous constaterez une plus grande adoption des consommateurs à plus faible revenu », note M. Panahov.

 

VE et marché de masse

Selon M. Panahov, une plus grande sensibilisation des consommateurs et une meilleure connaissance des VE constitueront un autre catalyseur important. À l’heure actuelle par exemple, de nombreux conducteurs de véhicules non électriques révèlent dans les sondages auprès des consommateurs être réticents à abandonner les véhicules à combustion en raison du manque de bornes publiques de recharge. Pourtant, selon les données compilées pour le récent rapport de RBC sur le climat, la croissance de l’infrastructure de recharge au Canada a dépassé le taux d’adoption des VE dans la plupart des provinces, et les capacités ne font pas défaut compte tenu du nombre actuel de VE sur les routes.

L’enjeu se situe plus au niveau des conducteurs qui doivent s’habituer au processus : planifier un itinéraire, trouver une borne de recharge, espérer qu’elle fonctionne et ensuite faire un paiement. Une plus grande expérience, associée à une normalisation et à une fiabilité accrues à mesure que l’industrie de la recharge se développera, atténuera ces préoccupations.

Voir le contexte dans son ensemble signifie aussi plus que de simplement penser à long terme. Les investisseurs, comme les conducteurs, devraient noter que le passage aux VE ne se limite pas à remplacer une pompe à essence par un câble de recharge.

Panahov affirme que l’évolution des téléphones cellulaires est une bonne analogie avec ce qui se passe sur le marché des VE. Ce qui a commencé comme un nouvel outil pour permettre aux gens de rester en contact lorsqu’ils sont en déplacement est devenu un appareil qui joue un rôle dans toutes les facettes de notre vie quotidienne. Il n’a toutefois pas toujours été vu ainsi. De nombreux investisseurs et cadres chevronnés avaient des réserves quant à l’attrait massif des téléphones intelligents en dehors du travail.

C’est là que réside le défi pour les investisseurs. L’adoption des VE ne se limite pas à un échange de véhicules; elle exige de nouvelles infrastructures, de nouvelles chaînes logistiques et potentiellement une nouvelle façon de se déplacer d’un endroit à l’autre. Le potentiel de la conduite autonome et d’autres caractéristiques changeront la façon dont nous considérons les véhicules. « Les voitures pourraient se transformer en une autre chose à laquelle nous ne pensons pas vraiment en ce moment, déclare M. Panahov. Vous ne pouvez pas imaginer ce qu’il en adviendra. »

Avec autant de facteurs en jeu, investir dans un secteur émergent comme celui des VE ne s’est jamais avéré être une voie toute tracée. L’investissement à long terme exige de la patience, mais le parcours vers l’adoption des VE pourrait en cours de route offrir plusieurs points d’entrée, dans plusieurs secteurs différents. 

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