La Banque du Canada relève son taux directeur

Mercredi, la Banque du Canada a relevé son taux de référence d'un quart de point, malgré l'incertitude qui se poursuit relativement aux négociations de l'ALENA, aux droits de douane et aux craintes de guerre commerciale.

L'augmentation, qui fait passer le taux de 1,25 % à 1,5 %, était généralement attendue à la suite des solides données économiques observées récemment.

Les enjeux commerciaux occupent une place importante dans le communiqué publié mercredi par la Banque du Canada.

« La possibilité d'un accroissement du protectionnisme commercial représente la principale menace pour les perspectives mondiales », souligne le communiqué, ajoutant qu'étant donné les tensions commerciales grandissantes, l'effet de l'incertitude concernant les investissements et les exportations du Canada est « maintenant jugé plus important » que ce qu'on estimait auparavant.

Même si la Banque du Canada reconnaît qu'il y aura des « ajustements difficiles » pour certains secteurs et leurs travailleurs en raison des droits de douane imposés par les États-Unis sur l'acier et l'aluminium ainsi que des contre-mesures adoptées par le Canada, « l'effet de ces mesures sur la croissance et l'inflation au Canada devrait être modeste ».

Cette hausse, la première depuis janvier, survient un an après que la banque centrale du Canada a commencé à relever lentement son taux directeur. En juillet dernier, suivant près de sept ans sans hausse, la Banque du Canada a augmenté le taux cible du financement à un jour (aussi appelé taux directeur ou taux de référence) pour le faire passer de 0,50 % à 0,75 %. Deux autres augmentations d'un quart de point chacune ont suivi en septembre et en janvier.

La Banque du Canada a déclaré mercredi que selon ses prédictions, « des taux d'intérêt plus élevés seront justifiés pour maintenir l'inflation près de la cible, et [le Conseil de direction] continuera d'appliquer une approche graduelle, guidé par les nouvelles données ».

Vendredi dernier, Statistique Canada a annoncé des résultats supérieurs aux prévisions concernant l'emploi, dont une hausse de près de 32 000 emplois en juin. Et bien que le taux de chômage soit passé de 5,8 % à 6 %, cette augmentation s'explique par un nombre plus élevé de personnes en recherche d'emploi.

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