Le carbone du sol pourrait devenir la prochaine culture marchande des agriculteurs canadiens
Rédigé par Services économiques RBC | Publié le 9 mars 2023
Rédigé par Services économiques RBC | Publié le 9 mars 2023
En collaboration avec le Centre pour l’avenir du Canada du BCG et l’Arrell Food Institute de l’Université de Guelph, le groupe Services économiques et Leadership avisé RBC a publié une version du présent rapport pour la première fois le 27 février 2023 sous le titre « La prochaine révolution verte ».
Depuis des générations, les agriculteurs canadiens retirent des gains financiers pour la nourriture qu’ils produisent. Plus le nombre de boisseaux de blé qu’un agriculteur cultive est élevé (et plus le prix de cette marchandise est élevé sur les marchés), plus le rendement sera élevé.
Pourtant, en adoptant des pratiques durables, les agriculteurs ont aussi le pouvoir inégalé de réduire les émissions et d’améliorer la qualité de l’air et de l’eau ainsi que la santé des sols et la biodiversité.
Les agriculteurs canadiens gèrent l’un des plus grands inventaires de terres agricoles au monde. Selon nos estimations, ces terres pourraient séquestrer entre 35 et 38 mégatonnes d’émissions annuelles de GES, ce qui réduirait d’environ 25 % les émissions potentielles de 2050. En recourant à des pratiques durables, les agriculteurs peuvent libérer ce potentiel, gagner de l’argent et protéger l’eau, la terre et l’air.
Cela dit, des défis se posent : certaines pratiques agricoles ont réduit de moitié la quantité de carbone stockée annuellement dans les terres agricoles au cours des vingt dernières années. De plus, l’agriculture durable nécessite des investissements initiaux élevés. Pour récompenser les agriculteurs, il est essentiel de disposer de systèmes de mesure, de déclaration et de vérification fiables.
Il existe au moins trois instruments financiers pouvant accroître le stockage du carbone dans le sol et créer d’autres avantages, notamment les compensations carbone, les compensations carbone intégrées et le financement public. Tous ces outils sont actuellement utilisés à divers degrés. Cependant, leur potentiel de production d’effets immédiats sur l’agriculture durable varie.
La compensation carbone intégrée est actuellement le mécanisme le plus efficace pour inciter les agriculteurs à adopter de nouvelles pratiques. Bien que la demande globale des consommateurs en produits alimentaires durables ne soit pas encore présente, les entreprises agroalimentaires ont montré une volonté de payer davantage pour des intrants durables dans le cadre d’une stratégie de réduction des émissions dans leurs propres chaînes logistiques.
Le soutien du gouvernement sera également essentiel au début de cette transition. Pourtant, à l’heure actuelle, le financement du gouvernement canadien est à la traîne de celui de ses pairs à l’échelle mondiale. Cet écart pourrait désavantager les agriculteurs canadiens, car les systèmes alimentaires sûrs et durables gagnent en importance sur le marché mondial. Dans tous les cas, il est essentiel de disposer de systèmes de mesure, de déclaration et de vérification fiables. Les compensations sont particulièrement tributaires des essais de systèmes de mesure, de déclaration et de vérification pour établir les bases de l’intégrité du marché et de la confiance. Et le développement de ces systèmes prendra du temps.
Il s’agit de crédits négociables, dont chacun représente une tonne d’émissions de carbone. L’achat d’un crédit élimine ou « compense » une tonne d’émissions qu’une entreprise ou un individu rejette dans l’atmosphère.
Des tels projets réduisent ou éliminent les émissions de GES (par exemple, grâce à la capture directe dans l’air, au reboisement ou aux pratiques agricoles durables). Une fois les projets validés, les crédits sont émis et vérifiés par un vérificateur tiers. Les organisations ou les particuliers peuvent acheter des crédits externes pour compenser leurs émissions.
Les compensations carbone intégrées permettent aux organisations d’éviter ou de réduire directement les émissions de GES dans leurs propres chaînes logistiques. Les programmes de compensation intégrée permettent aux entreprises de réduire leurs bilans carbone, de démontrer leurs engagements en matière de durabilité et de protéger leurs activités contre de futures réglementations plus strictes en matière d’émissions. Le prix plus élevé payé pour des biens durables peut servir de mesure compensatoire pour les coûts et les pertes de rendement que subissent les agriculteurs lors de la transition vers des pratiques plus durables.
Le financement gouvernemental soutient les agriculteurs qui conservent, gèrent et restaurent de façon durable les écosystèmes agricoles. Au Canada, des sommes supplémentaires de 0,6 G$ à 1,5 G$ doivent être investies dans les initiatives climatiques agricoles pour égaler le financement des États-Unis et de l’UE. Sans un financement concurrentiel, les agriculteurs canadiens pourraient devenir moins concurrentiels.
Au-delà de l’ampleur du financement, il est possible d’améliorer l’accès au soutien et la prestation de mesures d’appui, d’inclure des initiatives de plus grande portée en matière de durabilité et d’améliorer les données sur l’incidence des programmes.
Pour lire le rapport complet de « La prochaine révolution verte » et d’autres articles de Services économiques et Leadership avisé RBC, visitez le site leadershipavise.rbc.com.
RBC Placements en Direct Inc. et Banque Royale du Canada sont des entités juridiques distinctes et affiliées. RBC Placements en Direct Inc. est une filiale en propriété exclusive de Banque Royale du Canada et elle est membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières et du Fonds canadien de protection des épargnants. Banque Royale du Canada et certains de ses émetteurs sont reliés à RBC Placements en Direct Inc. RBC Placements en Direct Inc. ne fournit pas de conseils en placement et ne fait pas de recommandations concernant l’achat ou la vente de titres. Les investisseurs sont responsables de leurs décisions de placement. RBC Placements en Direct est un nom commercial utilisé par RBC Placements en Direct Inc. ®/MC Marque(s) de commerce de Banque Royale du Canada. RBC et Banque Royale sont des marques déposées de Banque Royale du Canada. Utilisation sous licence.
© Banque Royale du Canada, 2023.
Les renseignements, opinions ou points de vue présentés dans le présent document, y compris les hyperliens vers le site Web de RBC Placements en Direct Inc. ou les sites Web de ses sociétés affiliées ou de tiers, sont fournies à titre d’information générale seulement et ne constituent en aucun cas des conseils financiers, juridiques, fiscaux, comptables ou autres. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. RBC Placements en Direct Inc. et ses sociétés affiliées ne font pas la promotion, explicitement ou implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers. Vous devriez consulter votre conseiller avant de prendre quelque décision que ce soit sur la base des renseignements contenus dans ce document.
Par ailleurs, les produits, services et titres mentionnés dans cette publication sont offerts uniquement au Canada et dans les autres territoires où la loi autorise leur mise en vente. Si vous n’êtes pas actuellement résident du Canada, vous ne devez pas accéder à l’information accessible sur le site Web de RBC Placements en Direct Inc.
Les faits saillants de la conversation sur les problèmes climatiques et les solutions qui existent en agriculture.
Points à retenir d'une conversation sur la représentation des Noirs dans le balado Les Innovateurs.
La Banque du Canada a réduit à huit le nombre de personnalités susceptibles de se retrouver sur le prochain billet de 5 $.