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Drapeaux des États-Unis, du Mexique et du Canada.

Accord commercial entre les États-Unis et le Mexique : quelles conséquences pour le Canada?

Rédigé par l’équipe de gestion du contenu | Publié le 30 août 2018

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Le président américain Donald Trump a récemment annoncé la conclusion d’une entente préliminaire avec le Mexique. Au même moment, il a laissé entendre que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) pourrait être abrogé et remplacé par un pacte bilatéral, dont le Canada serait exclu. Il a même suggéré de rebaptiser l’ALENA Accord commercial États-Unis-Mexique. Après environ un an de négociations intenses, où en est le Canada et quel est l’avenir de l’ALENA?

« Le Canada se retrouve sur la sellette, explique Eric Lascelles, économiste en chef de RBC Gestion mondiale d’actifs, dans sa dernière mise à jour hebdomadaire sur l’économie. La Maison-Blanche tentera d’amadouer le Canada pour le faire adhérer rapidement à l’entente conclue entre les États-Unis et le Mexique, sous peine d’en être exclu complètement. »

Un accord décisif

D’après les premières analyses des médias, l’entente préliminaire avec le Mexique, qui doit être ratifiée par le Congrès américain, résout les questions sur lesquelles les négociations achoppaient en apportant les changements suivants :

  • Un minimum de 75 % des pièces de toute automobile vendue en Amérique du Nord devra être fabriqué aux États-Unis ou au Mexique. (Actuellement, 62,5 % des pièces doivent être produites au Canada, au Mexique ou aux États-Unis.)
  • De 40 % à 45 % des pièces des automobiles vendues en Amérique du Nord devront être fabriqués par des employés rémunérés au moins 16 $ US l’heure.
  • L’accord restera en vigueur pendant 16 ans, mais sera révisé tous les six ans.

Le Canada est-il inclus ou exclu?

Le négociateur en chef pour les États-Unis, Robert Lighthizer, a déclaré qu’il espérait que le Canada signerait l’accord d’ici le 31 août. On peut considérer qu’il s’agit d’un moyen de pression. Pour sa part, M. Lascelles juge cette échéance déraisonnable, étant donné que les États-Unis et le Mexique ont négocié pendant de longues semaines. Certains dossiers semblent avoir été réglés de façon satisfaisante pour le Canada, mais selon M. Lascelles, d’autres aspects de l’accord pourraient s’avérer inacceptables, de sorte que d’importantes tractations sont à prévoir.

Après l’annonce de l’accord avec le Mexique, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, s’est rendue à Washington pour relancer la discussion. « Comme nous l’avons toujours fait durant ce processus, nous continuerons de défendre l’intérêt national et les valeurs du Canada, tout en essayant de trouver des compromis », a affirmé la ministre aux médias avant d’entreprendre les pourparlers. Le dialogue a repris le lendemain et Mme Freeland l’a jugé constructif, indiquant qu’il se poursuivrait.

Malgré les récents progrès réalisés avec le Mexique et le cabotinage observé de part et d’autre, M. Lascelles et l’équipe des services économiques de RBC Gestion mondiale d’actifs restent d’avis que le Canada sera intégré à la nouvelle mouture de l’ALENA. « Notre scénario de base prévoit toujours que le Canada finira par être inclus dans toute nouvelle entente, précise M. Lascelles. Le pays devra vraisemblablement faire quelques concessions, peut-être en abaissant ses barrières pour le secteur laitier ou en faisant preuve d’une plus grande souplesse en ce qui concerne les clauses de limitation dans le temps et les mécanismes de résolution des conflits. Malgré tout, il parviendra probablement à conclure une entente. »

Gain, perte ou compromis

Il existe plusieurs scénarios possibles, selon la manière dont les négociateurs surmonteront plusieurs questions épineuses et les concessions qu’ils refuseront de faire. L’équipe de M. Lascelles estime à environ 60 % les chances qu’un nouvel ALENA soit signé. Elle attribue une probabilité de 45 % à un « compromis », en vertu duquel l’ALENA serait affaibli, mais maintenu. Enfin, elle évalue à 15 % la probabilité que les États-Unis aient gain de cause et que l’ALENA soit vidé de sa substance à cause de l’ajout de nouvelles clauses protectionnistes.

Le tableau ci-dessous est un résumé des divers scénarios, de leurs conséquences et de leurs chances de se réaliser, selon M. Lascelles et les économistes de RBC Gestion mondiale d’actifs.

Source : RBC GMA

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