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Drapeau américain battant au vent devant la Maison-Blanche.

Élections américaines : L'avis des experts

Rédigé par Judy McKinnon, de la salle de rédaction | Publié le 4 novembre 2020

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Après quelques semaines tumultueuses, les Américains – et le monde entier – devront attendre encore un peu avant de savoir qui de Donald Trump ou de Joe Biden sera le prochain président des États-Unis, puisque le dépouillement se poursuit dans certains États clés.

On ignore combien durera le processus, mais de nombreux experts préviennent qu'il faudra peut-être attendre des jours en raison d'un nombre record de votes par correspondance, dont le comptage est plus long.

Que savons-nous jusqu'à présent? Les manchettes du matin indiquent que la course est serrée et qu'il est impossible pour le moment de dire qui obtiendra le nombre minimum de voix au collège électoral, soit 270. M. Trump a remporté la Floride, ainsi que d'autres États clés comme le Texas, l'Iowa et l'Ohio. Quant à M. Biden, il a gagné l'Arizona, pendant longtemps un bastion républicain. Il est également arrivé en tête au Vermont, dans l'État de New York, en Californie et au Minnesota. Cependant, dans deux États clés – la Pennsylvanie et le Michigan – le dépouillement se poursuit et pourrait durer des jours selon le Wall Street Journal.

L'issue de la lutte pour le contrôle du Sénat n'est toujours pas connue. D'après le Globe and Mail, là encore, il faudra peut-être attendre des jours.

Il restait encore beaucoup d'inconnues à l'aube des élections, mais les sondages donnaient Joe Biden largement vainqueur. Pourtant, certains observateurs hésitaient à faire entièrement confiance aux prévisions des sondages, sachant qu'il y a quatre ans, M. Trump accusait aussi un retard dans la plupart des sondages américains.

Question de mettre les résultats de mardi soir en perspective, nous faisons appel à des économistes et à des experts de RBC pour connaître leur avis. Voici cinq points pertinents pour les investisseurs :

  1. « Tandis que les sondages, les marchés de pari et les modèles avaient universellement prédit une victoire du candidat démocrate Joe Biden par une marge assez importante, la course se révèle en fait beaucoup plus serrée que prévu. Pour une deuxième élection de suite, le président républicain Donald Trump surpasse largement les attentes. », dit Eric Lascelles, économiste en chef de RBC Gestion mondiale d'actifs, dans un bulletin matinal, où il présente quelques scénarios aux investisseurs. « Les marchés financiers ont eu tendance à considérer que la victoire de Trump aurait un effet négatif sur les taux obligataires et peut-être aussi sur les actions. À l'inverse, l'accès à la présidence de Biden a été envisagé comme positif pour les taux des obligations et possiblement pour le marché boursier. Hélas, la période d'incertitude post-électorale est sans doute le pire scénario, car elle pourrait limiter l'appétit pour le risque pendant des jours ou des semaines, mais pas de manière permanente. », dit-il. En ce qui concerne l'économie en général, il ajoute : « Nous avons estimé qu'une administration Biden aurait somme toute un effet positif modéré sur la croissance économique par rapport à une victoire de M. Trump, et ce, à court et à long terme. »
  2. Quel que soit le résultat des élections, les actions risquent de connaître des épisodes de volatilité au cours du mandat du président élu. Une baisse importante a été observée à chaque mandat présidentiel depuis celui de Franklin Roosevelt, arrivé au pouvoir en 1932. Cela dit, les actions américaines ont récompensé les investisseurs par des rendements positifs au cours de 12 des 13 dernières présidences. (N'oublions pas, bien sûr, que les résultats antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs.) Le seul président dont le mandat s'est soldé par un rendement négatif des marchés est George W. Bush, qui, soit dit en passant, était en fonction durant la débâcle technologique, le 11 septembre et le début de la crise financière mondiale. (Source : RBC Gestion mondiale d'actifs)
  3. La croissance économique américaine, mesurée par le produit intérieur brut (PIB), a eu tendance à progresser plus rapidement pendant les mandats des présidents démocrates, selon des données remontant à 1947. Cette tendance se confirme même après avoir neutralisé les effets des deux dernières crises économiques (la crise financière mondiale et la pandémie de COVID-19), qui se sont toutes deux produites sous des présidents républicains. (Source : RBC Gestion mondiale d'actifs)
  4. « Le plus important, c'est que les marchés entrevoient l'arrivée d'autres mesures de relance et d'un vaccin », affirme Stu Kedwell, premier vice-président et cochef, Actions nord-américaines, RBC GMA. « Plus le gouvernement tarde à mettre en place de telles mesures, plus les difficultés économiques seront grandes », ajoute-t-il. « Il sera très important que le gouvernement soutienne l'économie d'ici à ce qu'on ait un vaccin [contre la COVID-19] », dit M. Kedwell.
  5. Selon Dawn Desjardins, économiste en chef déléguée à RBC, la pandémie sera la grande préoccupation du président américain à court terme. « Toutes les questions déterminantes pour les élections, qu'elles soient d'ordre fiscal ou commercial, seront éclipsées à court terme par la lutte contre le virus ainsi que par l'ampleur et le calendrier des mesures de relance aux États-Unis. Toutes ces questions sont importantes, bien sûr, mais elles seront abordées plus tard au cours du mandat de quatre ans », a déclaré Mme Desjardins dans une récente entrevue. Concernant le Canada, elle indique que tout ce qui stimule l'économie américaine nous est favorable puisque nous exportons beaucoup vers les États-Unis.

Nous continuerons de suivre de près les résultats des présidentielles et ce qu'ils signifient pour les investisseurs. Lisez le magazine Investisseur inspiré pour connaître les dernières nouvelles et la rubrique Académie des placements pour obtenir des outils, des guides et des ressources relatifs aux placements. 

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