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Trois choses que nous surveillons cette semaine

Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 4 septembre 2025

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1. Jackson Hole
Pour les passionnés de ski, Jackson Hole est reconnue pour sa grande quantité de neige poudreuse et ses pistes difficiles. Pour les spécialistes de la politique, c’est à cet endroit que se tient le symposium économique annuel organisé par la Réserve fédérale, qui est parfois source d’actualités économiques influant sur les marchés. Lors du symposium de cette année, le président de la Fed, Jerome Powell, a laissé entendre que la banque centrale pourrait baisser les taux d’intérêt. Certains investisseurs prévoient peut-être déjà une baisse d’un quart de point le 16 septembre, mais beaucoup de choses peuvent encore se produire d’ici là. La Fed a le double mandat de promouvoir le plein emploi et de contenir l’inflation, et les données sur ces deux questions ne sont pas encore entièrement disponibles. Les données sur l’emploi aux États-Unis ont été publiées le 5 septembre, tandis que les prochaines données clés sur l’inflation seront publiées le 11 septembre, soit à peine cinq jours avant la réunion de la Fed.

Ce que nous surveillons : Tous les yeux seront tournés vers la prochaine réunion de la Fed, le 16 septembre, pour voir si elle mène à une baisse de taux. Alors que le marché prend peut-être déjà en compte l’importante probabilité d’une baisse des taux, la conférence de presse de M. Powell, qui sera tenue plus tard dans la journée, retiendra grandement l’attention afin d’obtenir des indices quant à d’éventuelles réductions à l’horizon.


2. PIB du Canada
Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle concernant les dernières données sur le PIB du Canada publiées le 29 août. Tout d’abord, la mauvaise nouvelle : notre économie a reculé à un rythme annualisé de 1,6 % au deuxième trimestre, principalement en raison des pertes enregistrées dans les secteurs sensibles aux échanges commerciaux. Comme les Services économiques RBC l'indiquent, le repli est principalement attribuable à « une baisse marquée des exportations, liée à une chute généralisée des importations aux États-Unis après les achats massifs effectués au premier trimestre en vue de constituer des stocks avant la mise en place des droits de douane ». Selon Statistique Canada, les exportations ont chuté de 7,5 %, les secteurs les plus durement touchés étant ceux des voitures, des machines et du matériel ainsi que des services de voyage. Passons maintenant à la bonne nouvelle : malgré l’incertitude économique, les ménages ont continué de dépenser. La consommation a augmenté de 4,5 % au deuxième trimestre, alors qu’elle était de 0,5 % au premier trimestre.1 L’outil de suivi des dépenses de consommation de RBC montre également que les dépenses de consommation demeurent vigoureuses, comme en témoigne la hausse de 1,1 % des dépenses des titulaires de carte RBC (à l’exception des ventes d’automobiles et d’essence) en juillet.

Ce que nous surveillons : Si les craintes à l’égard du commerce s’atténuent, comme le laissent croire les données sur les dépenses de consommation, il se peut que ce repli soit temporaire. À tout le moins, la vigueur des dépenses de consommation pourrait empêcher le Canada de plonger dans une récession (selon la plupart des commentateurs et des analystes, on parle de récession lorsque l’économie enregistre une croissance négative pendant deux trimestres consécutifs).2 Statistique Canada signale une légère augmentation de 0,1 % en juillet, et RBC indique que les marchés du travail montrent des signes de stabilisation. Le pire est-il passé? Seul le temps – et un peu plus de certitude sur le plan du commerce – le dira.

 

3. Provision pour pertes sur prêts
En avril, les marchés ont été extrêmement perturbés tandis que le monde réagissait à la nouvelle politique commerciale des États-Unis. Par conséquent, on s’attendait à ce que les coûts augmentent, ce qui a incité les banques à augmenter leurs provisions pour couvrir les pertes sur prêts, tant des entreprises que des consommateurs, qui peinaient à joindre les deux bouts. Toutefois, tandis que l’été tire à sa fin, l’économie s’avère beaucoup plus résiliente que prévu. Les principales banques canadiennes sont maintenant prudemment optimismes concernant l’atténuation de l’incertitude des entreprises causée par les droits de douane. Dans la dernière semaine d’août, plusieurs des grandes banques canadiennes ont déclaré des bénéfices plus élevés au trimestre précédent, en partie parce que certaines d’entre elles ont pu prévoir moins de provisions pour couvrir des prêts douteux.3,4,5,6 Récemment, le premier ministre Mark Carney a fait un geste de paix vers les États-Unis en s’engageant à retirer, avant le 1er septembre, les droits de douane de représailles mis en œuvre plus tôt cette année. Cette décision a été bien accueillie à Washington et a donné lieu à des pourparlers commerciaux de haut niveau pour la première fois depuis que les États-Unis ont fait passer de 25 % à 35 % les droits de douane sur les biens non conformes à l’AEUMC.

Ce que nous surveillons : La décision de M. Carney pourrait contribuer à diminuer la pression sur les entreprises canadiennes qui importent des biens soumis aux droits de douane, ce qui pourrait réduire la nécessité pour les banques de couvrir autant de pertes sur prêts. De façon plus générale, des questions demeurent quant à la capacité du premier ministre à obtenir un certain allègement des droits de douane de la part des États-Unis, du moins pour certains secteurs. Leur levée sur l’aluminium et l’acier et dans le secteur de l’automobile ne semble pas envisagée pour le moment.7 Pour régler ces questions épineuses et conclure un accord commercial à long terme, le gouvernement se concentrera probablement sur l’examen obligatoire de l’ACEUM (l’Accord Canada–États-Unis–Mexique) l’an prochain. La préservation du pacte a été essentielle pour limiter les dommages économiques causés par la guerre commerciale.

Sources
1. RBC Économie, « Mise à jour du PIB canadien », août 2025
2. International Monetary Fund, "Recession: When Bad Times Prevail" (en anglais seulement), « Recessions : lorsque les mauvais temps dominent » (traduction libre)
3. RBC, "Royal Bank of Canada Reports Third Quarter 2025 Results" (en anglais seulement), « La Banque Royale du Canada publie ses résultats du troisième trimestre 2025 » (traduction libre), août 2025
4. National Bank, "Report to Shareholders: Third Quarter 2025" (en anglais seulement), « Rapport aux actionnaires : troisième trimestre 2025 » (traduction libre), août 2025
5. CIBC, « La Banque CIBC annonce ses résultats du troisième trimestre de 2025 », août 2025
6. TD, "TD Bank Group Reports Third Quarter 2025 Results", (en anglais seulement), « La Banque TD publie ses résultats du troisième trimestre 2025 » (traduction libre), août 2025
7. CBC, "LeBlanc has 'constructive' meeting with U.S. counterpart as trade talks continue" (en anglais seulement), « LeBlanc a une réunion « constructive » avec son homologue américain alors que les négociations commerciales continuent » (traduction libre), août 2025

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