Trois choses que nous surveillons cette semaine
Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 24 septembre 2025
Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 24 septembre 2025
Exigences de publication des résultats des entreprises aux États-Unis
À quelle fréquence les entreprises devraient-elles publier leurs résultats? Le président américain Donald Trump a récemment relancé ce débat en laissant entendre que les sociétés cotées en bourse aux États-Unis devraient faire des déclarations périodiques tous les six mois, et non chaque trimestre comme c’est le cas actuellement. Cette idée n’est pas entièrement nouvelle. Certains pays européens exigent depuis longtemps des rapports semestriels, les États-Unis eux-mêmes ont adopté cette périodicité avant 1970, et M. Trump a aussi évoqué la nécessité de réduire la fréquence de publication au cours de son premier mandat. Les adeptes de la suppression de l’obligation de produire des rapports trimestriels sont d’avis que la réduction de la fréquence des documents financiers permettrait à la direction de prioriser la croissance à long terme plutôt que la rentabilité à court terme. Toutefois, les opposants à cette initiative soutiennent que cette réduction risque de se traduire par une transparence moindre pour les investisseurs, qui disposeraient ainsi de moins de données pour orienter leurs décisions.
Ce que nous surveillons
Le mouvement en faveur de l’abandon des exigences de déclaration trimestrielle s’accélère, le président de la Securities and Exchange Commission des États-Unis ayant déclaré qu’il proposerait le changement de règle1. Le Canada pourrait bientôt lui emboîter le pas. Depuis 2021, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières étudient la possibilité d’autoriser les petites sociétés à produire des rapports semestriels. Aucune décision officielle n’a été prise, mais le chef de la direction de la Bourse de Toronto a récemment annoncé qu’il s’attendait à ce que la nouvelle règle entre en vigueur d’ici deux ans2. Les États-Unis sont actuellement d’avis qu’il faudrait laisser les sociétés décider elles-mêmes d’adopter le nouveau calendrier de publication des résultats ou de continuer de publier des rapports trimestriels. Lorsque la Bourse de Vienne a mis fin aux exigences de production de rapports trimestriels en 20193, de nombreuses sociétés de grande envergure ont maintenu cette fréquence de parution, mais ont fourni moins de renseignements.
Récolte de citrouilles réduite
Les incendies qui ont fait rage dans une grande partie du Canada cette année et qui, dans certains cas, se poursuivent, résultent d’une chaleur extrême et de conditions de sécheresse qui ont persisté tout l’été. Toutefois, les conditions à l’origine de ces brasiers mettent aussi à mal le secteur agricole. L’une des nombreuses cultures qui pourraient être en danger cette année est celle de la citrouille. Certains agriculteurs ont d’ailleurs prévenu que l’offre de courges orange est susceptible de diminuer4. Selon l’Outil de surveillance des sécheresses au Canada, environ 71 % du pays a souffert de la sécheresse en août5. Cette longue période d’aridité est éprouvante pour tous les agriculteurs : il suffit de quatre jours de sécheresse pour compromettre la récolte de maïs6, tandis que les lentilles commencent à ressentir les effets d’un temps sec dans un délai de quatre à dix jours7.
Ce que nous surveillons
Même si les étalages pour l’Halloween commencent à apparaître dans les épiceries locales, vous devrez peut-être chercher un peu plus si vous prévoyez avoir une grande citrouille-lanterne cette année, selon l’endroit où a été cultivée votre citrouille. La récolte du Canada pourrait aussi avoir des répercussions sur la saison des frissons au sud de la frontière, car le pays est un important exportateur de citrouilles, la valeur de ses expéditions de ce fruit ayant été de près de 12 milliards de dollars aux États-Unis en septembre 20248 (les autres courges sont également incluses dans ce montant). Heureusement, il semble que les amateurs de café latte à la citrouille épicée peuvent dormir tranquilles pour le moment : il n’y aurait pas de pénurie de purée de citrouille, l’ingrédient clé qui donne une saveur automnale dans une tasse de café.
Baisse des dépenses de consommation
Selon les données sur les titulaires de cartes RBC9, les consommateurs canadiens ont serré les cordons des dépenses en août. Les données révèlent que la croissance des ventes au détail de base ralentit pour le troisième mois consécutif : les ventes ont augmenté de 0,4 % en chiffres désaisonnalisés, contre 1,1 % en juillet. Les dépenses ont surtout diminué dans des catégories comme les produits d’épicerie et l’essence, qui font partie des biens essentiels dans le rapport. Dans l’ensemble, les dépenses consacrées aux biens essentiels ont reculé de 0,6 % en glissement mensuel. Les dépenses discrétionnaires ont toutefois augmenté, surtout pour les vêtements, dont les ventes ont bondi en août. Les données sur les titulaires de cartes de RBC brossent un tableau un peu différent de la santé des consommateurs, comparativement aux renseignements transmis par la Banque du Canada et le Conference Board du Canada. L’Enquête sur les attentes des consommateurs au Canada de la Banque du Canada révèle qu’en raison de l’augmentation des pertes d’emploi, les Canadiens sont pessimistes quant à leurs intentions de dépenses et à leur santé financière globale. Le plus récent indice de confiance des consommateurs du Conference Board confirme ce sentiment, ayant diminué en juillet après avoir dénoté une amélioration pendant quatre mois consécutifs. Globalement, l’indice demeure à un niveau sensiblement plus bas qu’il y a un an.
Ce que nous surveillons
Malgré les indicateurs pessimistes, les dépenses de consommation restent plus résistantes que prévu et continuent ainsi d’apporter un appui sous-jacent à l’économie. La croissance des achats discrétionnaires, conjuguée aux dépenses modérées en biens essentiels, témoigne de la résilience relative des consommateurs canadiens. Cette situation contribue à compenser les défis que le secteur industriel doit relever en raison des droits de douane des États-Unis. Ces données concordent avec les perspectives économiques générales de RBC selon lesquelles le PIB de l’économie canadienne reprendra sa croissance lente, mais positive.
Sources
1. CNBC, « SEC to propose rule change on Trump’s call to end quarterly income reporting,says Chair Atkins », (en anglais seulement), « La SEC va proposer une modification des règles concernant la demande de Trump à mettre fin à la publication trimestrielle des revenus, selon président Atkins » (traduction libre), septembre 2025.
2. The Globe and Mail, « TSX head expects semi-annual reporting for some firms within two years », (en anglais seulement), « Le directeur de la TSX s’attend à ce que certaines entreprises puissent présenter des rapports semestriels d’ici deux ans » (traduction libre) septembre 2025
3. BNN Bloomberg, « Quarterly or twice a year ? Reporting frequency in question as Trump pushes for change », (en anglais seulement), « Trimestriellement ou deux fois par an? La fréquence des publications de rapports en question alors que Trump plaide en faveur d’un changement » (traduction libre), septembre 2025
4. CTV, « There's something strange in the pumpkin fields': Drought and heat frightening farmers », (en anglais seulement), « Il y a quelque chose d’étrange dans les champs de citrouilles : la sécheresse et la chaleur effraient les agriculteurs » (traduction libre), septembre 2025
5. Agriculture et Agroalimentaire Canada, « Outil de surveillance des sécheresses au Canada », septembre 2025
6. Successful Farming, « Effects of Heat Stress on Corn », (en anglais seulement), « Les effets du stress thermique sur le maïs » (traduction libre), mai 2025
7. Saskatchewan Pulse Growers, « Lentils Harvest », (en anglais seulement), « Récolte de lentilles » (traduction libre), 2025
8. Statistique Canada, « Exportations », septembre 2024.
9. Leadership avisé RBC, « Outil de suivi des dépenses de consommation RBC », septembre 2025
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