Nouvelle tendance de l’investissement responsable en 2020
Rédigé par Par Judy McKinnon de la salle de rédaction | Publié le 16 juillet 2020
Rédigé par Par Judy McKinnon de la salle de rédaction | Publié le 16 juillet 2020
Au début de 2020, de nombreux experts en placement ont prédit que l'environnement serait un thème de premier plan en matière d'investissement responsable. Mais avec l'arrivée de la COVID-19, une bonne partie de l'attention s'est plutôt tournée vers la façon dont les entreprises adaptent leurs méthodes pour faire face à la crise.
« Juste avant la pandémie, les changements climatiques étaient au centre des discussions, mais ce sujet a été quelque peu mis en veilleuse pour faire place à certains facteurs sociaux », affirme Melanie Adams, chef des activités de RBC Gestion mondiale d'actifs en matière d'investissement responsable.
Les « facteurs sociaux » dont parle Mme Adams renvoient à la lettre « S » dans « environnementaux, sociaux et de gouvernance » (ESG), c'est-à-dire une forme d'investissement responsable qui tient compte de la manière dont les entreprises gèrent les risques et possibilités liés aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le cadre de leurs activités. Les critères ESG servent à mesurer et à évaluer des éléments comme l'incidence d'une entreprise sur l'environnement, sa gouvernance, et sa façon de traiter ses employés, ses clients et les collectivités dans lesquelles elle exerce ses activités.
Mme Adams affirme que deux facteurs sociaux en particulier ont monopolisé l'attention depuis le début de la pandémie au Canada à la mi-mars.
« Dans tous les secteurs, la santé et la sécurité des employés sont devenues une priorité, notamment la façon dont les entreprises traitent leurs employés et les mesures qu'elles prennent pour protéger leur santé », précise-t-elle. Parmi les mesures de sécurité mises en place, citons l'installation de postes de lavage et de désinfection pour les mains, des protocoles de distanciation sociale, des prestations accrues pour les travailleurs de première ligne et l'augmentation du nombre de congés de maladie.
La gestion des chaînes d'approvisionnement est un autre facteur social important qui a subi les répercussions mondiales de la pandémie.
« Pour les entreprises qui n'avaient pas de chaîne d'approvisionnement diversifiée et dont l'un des fournisseurs éprouvait des difficultés, la situation s'est avérée problématique. Quels seraient les effets sur leur modèle d'affaires? », explique Mme Adams. « C'est une question fondamentale que nous avons examinée dans les sociétés dans lesquelles nous investissons. »
En plus d'étudier le risque lié aux chaînes d'approvisionnement et les méthodes privilégiées par les entreprises pour accéder aux matières premières dont elles ont besoin, « la planification du maintien des opérations est devenue essentielle pour évaluer la manière dont les entreprises gèrent la pandémie et s'adapteront en conséquence ».
Alors que partout au pays de nombreuses personnes sont rapidement passées au télétravail, les questions relatives à la cybersécurité et à la confidentialité des données ont également reçu beaucoup d'attention, en tant que facteur social. Selon Mme Adams, il est important de se pencher sur la capacité des entreprises à protéger des renseignements confidentiels dans un environnement de télétravail, ainsi que sur la manière dont les entreprises qui contribuent aux diverses technologies liées à la COVID-19, comme le suivi des applications, gèrent les risques.
Si les facteurs sociaux ont été jusqu'à présent un thème majeur en 2020, la gouvernance (le « G » dans « ESG ») a également occupé une place de choix, surtout dans la foulée du mouvement Black Lives Matter et des problèmes de racisme systémique mis au grand jour.
« Nous savons que les conseils d'administration diversifiés apportent une vaste gamme d'expériences qui peuvent aider à évaluer avec plus de précision les risques au sein d'une entreprise », indique Mme Adams. « Des études ont montré que des conseils d'administration et des équipes de direction plus diversifiés peuvent contribuer à de meilleurs résultats financiers. »
Il y a quelques années, Larry Fink, chef de la société de gestion de placements BlackRock Inc., a décrit l'importance de la diversité au sein des conseils d'administration. Dans sa lettre annuelle à plusieurs dirigeants d'entreprise, il soulignait les avantages que la diversité pouvait procurer à une société.
« Les conseils d'administration qui favorisent un mélange de genres, d'origines ethniques, d'expériences professionnelles et de modes de pensée se caractérisent par des opinions plus variées et réfléchies. Ils sont moins susceptibles de succomber à la pensée de groupe ou de laisser passer de nouvelles menaces au modèle d'affaires de leur entreprise. De plus, ils sont mieux outillés pour cerner les possibilités de favoriser la croissance à long terme », écrivait-il.
Au Canada, la nouvelle législation fédérale devrait permettre aux investisseurs et aux actionnaires de se renseigner plus facilement sur la diversité des conseils d'administration et des équipes de direction de sociétés réglementées. Dans toutes les assemblées annuelles qui ont lieu à partir du 1er janvier de cette année, les entreprises assujetties à la Loi canadienne sur les sociétés par actions sont tenues de rendre compte de la représentation des femmes, des Autochtones, des personnes handicapées et des membres de minorités visibles au sein de leur effectif. Le gouvernement affirme que les entreprises peuvent aussi divulguer des renseignements sur d'autres groupes qui, selon elles, contribuent à la diversité de leurs conseils d'administration ou de leurs équipes de haute direction.
Bien que les facteurs environnementaux aient été relégués au second plan dans la foulée des récents événements, la façon dont nous reconstruirons l'économie jouera un rôle crucial sur le plan climatique. « Notre approche à l'égard des risques et des possibilités liés aux changements climatiques et la manière dont nous l'intégrerons à notre relance de l'économie joueront un rôle déterminant », soutient Mme Adams.
Dans l'ensemble, Mme Adams estime que l'année 2020 nous aura démontré l'importance de ne pas se limiter uniquement aux facteurs financiers traditionnels. « Beaucoup d'investisseurs se concentreront d'abord et avant tout sur la façon dont les entreprises abordent les nombreux risques auxquels elles font face, et sur les moyens mis en œuvre pour ressortir plus résilientes de la crise. »
Pour en savoir plus sur l'investissement responsable, consultez Un monde meilleur.
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