Qu'est-ce qu'une privatisation?
Rédigé par l'équipe de gestion du contenu | Publié le 19 septembre 2018
Rédigé par l'équipe de gestion du contenu | Publié le 19 septembre 2018
On entend fréquemment parler de sociétés qui, afin de s’introduire en bourse, procèdent à un premier appel public à l’épargne (PAPE) en émettant des actions. Les cas de sociétés cotées qui décident de se retirer de la cote sont toutefois plus rares. Dans de telles situations, un petit groupe d’investisseurs (souvent des dirigeants existants, de gros actionnaires, des fondateurs ou des sociétés de financement par capitaux propres) font l’offre d’acheter toutes les actions existantes de la société. Le rachat a pour effet de retirer la société de la bourse et d’en faire une société privée.
Comme dans tout ce qui a trait au placement, les avantages et les défis que crée un rachat d’actions pour les investisseurs qui détiennent le titre varient d’une personne à l’autre. Le rachat pourrait vous favoriser si vous faites un profit sur votre placement initial, ou il pourrait vous occasionner une perte.
Lors d’une offre de rachat, les acheteurs proposent souvent un prix plus élevé pour les actions en circulation, car ils sont désireux de conclure l’opération et veulent qu’elle soit réussie. Pour cette raison, toute rumeur selon laquelle une société envisage de se privatiser peut faire augmenter le cours de son action, car des investisseurs, attirés par les possibilités de gain, tiennent à acheter le titre avant que le rachat n’ait lieu. Il est important de souligner que les opérations de ce genre sont complexes. Si vous achetez une action parce que la société qui l’a émise pourrait faire l’objet d’un rachat, vous courez un risque et vous pourriez vous retrouver avec un titre que vous ne désirez pas réellement.
Naturellement, si vous détenez des actions et les vendez, vous ne ferez plus partie des propriétaires de la société, et donc vous ne pourrez plus tirer profit de sa croissance future. Et si le prix offert est inférieur à celui que vous avez payé au départ pour vos actions, vous subirez une perte.
En tant qu’investisseur individuel, vous n’avez en général que très peu de pouvoir dans de tels scénarios de privatisation, sauf si vous êtes un actionnaire important. Pour qu’une société se retire de la cote, il faut qu’une majorité d’actionnaires acceptent l’offre de rachat. D’un point de vue strictement technique, vous avez la possibilité de refuser de vendre vos actions, mais dans les faits, peu d’actionnaires agissent de la sorte, car en général le prix offert est attrayant.
Pour une société, chacun des deux scénarios possibles – être cotée en bourse ou non – présente des avantages et des désavantages. Il appartient à chaque société de faire le choix qui lui semble le plus pertinent. Voici quelques-unes des principales caractéristiques de chacun des scénarios :
Une société peut choisir la voie de la privatisation pour diverses raisons, dont le désir de ne pas être soumise aux exigences relatives à la publication d’information tous les trimestres (ce qui lui permet d’être moins sous les projecteurs) ni à la lourde réglementation à laquelle les sociétés cotées doivent se conformer.
L’un des motifs fréquemment mentionnés est le désir de voir à plus long terme sans avoir à craindre l’effet que la moindre décision pourrait avoir sur le cours de l’action. Si une société cotée veut faire un important investissement à long terme dans ses activités – un investissement susceptible de ne créer de la valeur qu’avec le temps –, elle pourra avoir du mal à réaliser son projet étant donné que ses rapports financiers pourraient en souffrir et que les marchés pourraient réagir négativement en faisant fléchir le prix de son action. Certains dirigeants préfèrent donc avoir plus de latitude de façon à pouvoir prendre des décisions sans craindre de décevoir les actionnaires.
Cet article a été mis à jour le 22 mai.
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