Un expert nous explique comment cesser de procrastiner
Rédigé par Tamar Satov | Publié le 7 août 2019
Rédigé par Tamar Satov | Publié le 7 août 2019
Vous avez dressé une longue liste de tâches à accomplir, mais vous n'avez pas encore trouvé le temps de vous y mettre? Vous n'êtes pas seul. Beaucoup d'entre nous remettent à plus tard des tâches pourtant importantes – comme lorsque nous attendons la date limite avant de cotiser à notre REER ou de produire notre déclaration de revenus –, même si ce comportement va à l'encontre de notre intérêt personnel ou financier.
Cela ne surprend aucunement Tim Pychyl, professeur agrégé de psychologie et chef du groupe de recherche sur la procrastination à l'Université Carleton d'Ottawa. « Tout ce qui touche l'argent fait peur, explique-t-il. Il est tout à fait compréhensible de remettre ces tâches à plus tard. »
Selon les recherches menées par le professeur Pychyl et d'autres spécialistes, la procrastination découle des émotions négatives comme la peur, l'anxiété, le ressentiment et l'ennui. Elle n'a rien à voir avec une mauvaise gestion du temps, la paresse ou un manque de volonté.
« Même si nous utilisons une application de gestion du temps ou une liste de choses à faire, quand vient le moment d'effectuer le travail en question, nous n'avons tout simplement pas envie de passer à l'action, poursuit Tim Pychyl. Nous croyons qu'en évitant la tâche, nous nous sentirons mieux. Mais tout comme l'achat d'un sac de biscuits ou d'une nouvelle paire de chaussures, la procrastination procure un réconfort de courte durée et nos obligations reviennent rapidement nous hanter. »
« La biologie ne détermine pas notre destin. Nous pouvons apprendre à gérer les émotions négatives. »
Des études sur l’intelligence émotionnelle ont révélé qu’une personne qui démontre une maîtrise de soi et qui est capable de tolérer la frustration est moins encline à remettre ses tâches au lendemain. De plus, l’imagerie par résonance magnétique montre que les procrastinateurs chroniques ont une amygdale plus grosse que la moyenne (cette partie du cerveau liée aux émotions, à l’instinct de survie et à la réaction de lutte ou de fuite). Face à une activité déplaisante, ces personnes auraient tendance à fuir, comme si elles devaient s’échapper d’un prédateur.
Est-ce que cela signifie que certains d’entre nous devraient se résigner à vivre dans la procrastination? Absolument pas, répond Tim Pychyl : « La biologie ne détermine pas notre destin. Nous pouvons apprendre à gérer les émotions négatives. »
Voici les mesures que le professeur Pychyl recommande pour vous aider à accomplir vos tâches financières dans les délais.
Même si vous n’aimez pas remplir votre déclaration de revenus, vous devez faire face à la réalité. « Comme vous le savez, il y a peu de chances que vous soyez plus enthousiaste le lendemain, explique Tim Pychyl. Nous ne pouvons pas réprimer nos émotions, mais nous pouvons développer une conscience neutre à leur égard afin de mieux maîtriser nos comportements. »
Après avoir pris connaissance que votre émotion négative est liée à une tâche particulière, délaissez ce sentiment et passez plutôt à l’action. Selon le professeur Pychyl, pour y arriver, vous devez vous concentrer sur une toute petite étape de l’activité qui vous rebute; par exemple, sortir votre boîte de documents fiscaux et la déposer sur la table de la cuisine.
« Choisissez une très petite étape », dit-il. Vous trouvez sûrement plus facile de rassembler vos reçus que de produire votre déclaration de revenus. Une fois la boîte sur la table de la cuisine, votre prochaine étape pourrait être de trier les documents par catégorie, et ainsi de suite. « Même la plus petite réalisation vous rapprochera de votre but. »
Pour éviter la course de dernière minute pour cotiser à votre REER, vous pourriez établir des virements automatiques pour investir une partie de votre paie chaque mois. Évidemment, les champions procrastinateurs parmi nous tomberont dans le piège de ce que Tim Pychyl appelle la « procrastination de deuxième ordre » et repousseront aussi cette planification à plus tard : « Vous vous dites que vous devriez programmer un virement automatique… mais cette tâche devient alors celle que vous retardez. »
Dans ce cas, reportez-vous à la mesure précédente : trouvez une petite étape que vous aurez la motivation d’accomplir. Par exemple, vous pourriez commencer par ouvrir une session pour accéder à votre compte.
Un autre moyen de prendre des engagements à l’avance consiste à créer une conséquence externe qui vous poussera à l’action. Vous pourriez, entre autres, demander à quelqu’un de votre entourage d’être votre partenaire de responsabilisation. Si vous n’accomplissez pas la tâche convenue, vous nettoierez sa cuisine ou conduirez ses enfants aux activités parascolaires pendant une semaine.
Finalement, faites preuve d’indulgence envers vous-même si vous succombez à la procrastination. L’une des études réalisées par le professeur Pychyl a révélé que les personnes qui se pardonnent d’avoir repoussé une tâche à plus tard sont moins enclines à récidiver par la suite que celles qui manquent d’autocompassion.
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**Cet article a été mis à jour le 18 février 2020.
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