La COVID-19 fait payer un lourd tribut aux travailleuses
Rédigé par l'équipe Salle de rédaction | Publié le 21 juillet 2020
Rédigé par l'équipe Salle de rédaction | Publié le 21 juillet 2020
La COVID-19 a fortement réduit la progression que les femmes ont accomplie au sein de la population active du Canada au cours des dernières décennies. Plus de 1,5 million de femmes ont perdu leur emploi pendant les deux premiers mois de la récession causée par la pandémie.
Ce constat est tiré d'un nouveau rapport du groupe Services économiques RBC, qui indique que la participation des femmes au marché du travail est passée d'un sommet historique à son niveau le plus bas en plus de trois décennies.
« Fait inquiétant, comme les femmes sont surreprésentées dans les secteurs les plus touchés par la récession et qu'il n'est pas certain que les écoles et les garderies rouvriront cet automne, il ne sera pas facile de regagner le terrain perdu », indique-t-on dans le rapport.
Voici un extrait du rapport qui a été publié le 16 juillet. Vous pouvez obtenir le rapport complet ici.
La pandémie menace des décennies de progression des femmes au sein de la population active
Par les Services économiques RBC
Le Canada a été secoué par une récession économique sans précédent, qui se distingue non seulement par l'ampleur des dégâts, mais aussi par le fait qu'elle touche particulièrement les femmes, et ce, de manière inédite. En quelques mois, la pandémie de COVID-19 a fait passer la participation des femmes au marché du travail d'un sommet historique à son plus bas niveau depuis plus de 30 ans.
Ces pertes d'emplois ont été source de tensions pour les familles et plus précisément pour les femmes qui ont dû assumer l'essentiel des responsabilités relatives aux enfants pendant la fermeture des écoles et des garderies. Mais surtout, elles ont eu de graves répercussions sur l'ensemble de la croissance économique du Canada. Même après la reprise économique lente et cahoteuse prévue au deuxième semestre de l'année, l'économie canadienne se sera contractée de 5 % par rapport au niveau d'avant la crise. Le fait que les femmes retrouvent un emploi moins rapidement que les hommes aura probablement une forte incidence négative sur le PIB.
Fait inquiétant, comme les femmes sont surreprésentées dans les secteurs les plus touchés par la récession et qu'il n'est pas certain que les écoles et les garderies rouvriront cet automne, il ne sera pas facile de regagner le terrain perdu. Comme l'ont souligné nos recherches précédentes, la participation accrue des femmes au marché du travail a énormément contribué à améliorer la performance de l'économie. La reprise de cette année ne sera probablement pas suffisante pour que le taux de participation des femmes revienne au niveau d'avant la crise ; les conséquences sur le plan économique seront considérables. Il est essentiel que cette situation ne se prolonge pas.
Principales conclusions :
L'incidence de la COVID sur le travail des femmes est contraire à la tendance observée pendant d'autres récessions
Les répercussions asymétriques de cette récession sur l’emploi des femmes diffèrent beaucoup de celles observées lors d’autres crises. En effet, du début des années 1980 à la crise financière de 2008, les hommes étaient beaucoup plus susceptibles de perdre leur emploi que les femmes. Au plus fort de la Grande Récession, le taux de chômage des hommes dépassait celui des femmes de 2,5 points de pourcentage, du fait qu’ils occupaient la plupart des postes dans les secteurs les plus touchés. De plus, la participation des femmes à la population active est remontée plus fortement en 2009, atteignant son plus haut niveau au moment où celle des hommes déclinait.
Ce n’est pas le cas cette fois-ci.
De mars à juin, le taux de chômage des femmes a dépassé celui des hommes pour la première fois en plus de trente ans.
Pourquoi?
Durant ce repli, même si la situation continue d’évoluer, la plupart des pertes d’emplois ont eu lieu dans des secteurs où la main-d’œuvre est essentiellement féminine, comme l’hébergement, la restauration, le commerce de détail, l’enseignement, les soins de santé et l’assistance sociale. Aux mois de mars et d’avril, trois des cinq secteurs les plus dévastés par la crise employaient une vaste majorité de femmes. Cependant, le déséquilibre entre hommes et femmes s’est quelque peu rétabli en avril, lorsque les usines et les chantiers ont interrompu ou réduit leurs activités. En mai et en juin, la majorité des emplois créés se trouvait dans les secteurs du commerce de détail, de la construction, de l’hébergement, de la restauration et de la fabrication.
Compte tenu des secteurs où elles sont le plus présentes et des postes à temps plein ou à temps partiel qu'elles occupent, on peut raisonnablement s'attendre à ce que les femmes fassent les frais de la plupart des licenciements. De plus, étant donné qu'elles représentent 56 % des personnes qui ont perdu leur emploi entre février et juin, qu'elles travaillent surtout dans certains secteurs et qu'elles sont plus susceptibles d'occuper des postes à temps partiel, les femmes couraient plus le risque de perdre leur emploi que les hommes.
Par ailleurs, environ 80 % des employés du secteur des soins de santé et de l’assistance sociale étant des femmes. La lutte contre le virus dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée a largement reposé sur leurs épaules.
Trouver le rapport complet ici.
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