Qu’est-ce que la vente à découvert, et comment cela fonctionne-t-il?
Rédigé par l’équipe de gestion du contenu | Publié le 29 mars 2019
Rédigé par l’équipe de gestion du contenu | Publié le 29 mars 2019
Investir dans un titre parce qu’on pense que son prix va baisser, c’est aller à l’encontre de la règle qui dit d’acheter à faible cours et de vendre à cours élevé. Mais c’est bien la nature de la vente à découvert, une stratégie d’investissement qui vise à tirer profit de la chute des cours.
Il s’agit pour l’investisseur d’emprunter des actions auprès d’une société de courtage, puis de les vendre immédiatement dans l’espoir de les racheter plus tard à moindre prix. Lorsque l’opération est réussie, les actions sont rachetées à moindre prix puis rendues à la société de courtage, et l’investisseur conserve la différence de prix (moins les frais de courtage, bien entendu).
Vendre des actions qui ne nous appartiennent pas? Les emprunter d’une société de courtage? Eh oui, la vente à découvert est plus complexe que les opérations sur actions traditionnelles. Si vous envisagez une telle stratégie, il est important de comprendre le mécanisme en jeu, le coût de l’opération et les risques qui s’y rattachent.
Disons qu’une investisseuse du nom de Sarah, qui étudie depuis des mois la société XYZ, croit que le cours de son action s’apprête à baisser. Sarah décide de vendre à découvert 1 000 actions au cours actuel.
Afin de pouvoir passer sa commande depuis sa plateforme de négociation électronique, Sarah doit toutefois remplir certaines conditions. Les investisseurs qui veulent vendre des actions à découvert doivent posséder un compte sur marge non enregistré, plutôt qu’un compte de placement au comptant ordinaire. Ainsi, Sarah doit faire une demande de compte sur marge en soumettant un formulaire « Convention de compte sur marge ».
Une fois son compte sur marge approuvé et ouvert, Sarah peut passer à l’action. Voici comment cela fonctionne.
Dès lors, l’opération peut avoir trois issues : le cours du titre peut augmenter, diminuer ou rester stable. Peu importe le scénario, toutefois, Sarah devra un jour racheter les actions à la bourse pour les rendre à sa société de courtage.
Voyons de plus près les trois issues possibles :
Le cours du titre augmente. Il s’agit du pire scénario. Sarah a vendu les actions empruntées 10 $ l’unité, mais disons que le cours a monté à 13 $ l’action. Pour racheter les actions, Sarah devra payer 13 000 $ plus les frais, c’est-à-dire 3 $ plus cher l’action que ce que le titre valait au moment de l’emprunt. Évidemment, une telle opération ne pourrait être considérée comme fructueuse. De plus, Sarah pourrait entretemps recevoir un appel de marge, c’est-à-dire se faire demander de déposer des liquidités additionnelles, alors que le cours de l’action monte.
Attention aux risques! Dans la vente à découvert, le potentiel de perte est illimité, tandis que le potentiel de gain est limité. Quand vous achete des actions, peu importe le prix que vous payez, vous ne pouvez perdre que la somme investie. Mais quand vous vendez à découvert, chaque augmentation du cours de l’action vous fait perdre davantage. Comme le cours d’une action peut en théorie augmenter indéfiniment, vous pouvez perdre beaucoup plus que votre investissement initial. L’inverse est vrai pour le gain potentiel. Quand vous achetez des actions, le cours peut en théorie augmenter indéfiniment. Mais quand vous vendez à découvert, votre gain augmente à mesure que le cours de l’action baisse. Puisque le cours d’une action ne peut pas passer sous zéro, votre gain est limité à la différence entre le prix au moment de l’emprunt et zéro. |
Le cours du titre reste stable. Dans ce cas, Sarah devra décider si elle continue d’attendre que le cours du titre baisse, ou si elle met fin à son opération à coût minimal. Comme le paiement des intérêts et des dividendes applicables demeure en vigueur tant qu’elle n’a pas racheté les actions (voir Quels sont les coûts ci-dessous), Sarah ne conservera sa position à découvert que si elle demeure persuadée que le cours de l’action va baisser.
Le cours du titre baisse. Il s’agit du meilleur scénario possible. Sarah a vendu ses actions empruntées 10 $ l’unité, mais le cours du titre est maintenant de 7 $. Elle peut donc racheter les actions à ce prix, les rendre à sa société de courtage, et conserver la différence – dans ce cas, 3 $ l’action, ou 3 000 $, moins les intérêts, les frais de courtage et les paiements de dividende éventuels. L’opération serait alors fructueuse. (Si elle croit que le cours du titre continuera de baisser, elle peut aussi choisir d’attendre encore.)
Comme dans toute opération boursière, il y a des frais administratifs et d’autres coûts à considérer en plus du prix des actions. Dans la vente à découvert, les coûts suivants peuvent s’appliquer :
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