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Personne tenant des jumelles.

Prêt pour la prochaine étape du cycle du marché?

Rédigé par The Inspired Investor team  | Publié le 28 novembre 2023

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Beaucoup d’investisseurs se posent une grande question : quand les gens cesseront-ils de parler d’une récession et reporteront-ils leur attention sur la croissance? Cela pourrait prendre du temps : après avoir connu presque une décennie de croissance globale du marché boursier1 et d’activité économique vigoureuse, le Canada cherche à sortir d’un stade avancé du cycle économique marqué par une croissance plus lente, des tensions inflationnistes soutenues et des taux d’intérêt élevés.

« Il a fallu plus de temps que d’habitude pour en arriver à cette phase, mais le cycle finira par évoluer », affirme Jonathan Aikman, professeur adjoint à la Smith School of Business de l’Université Queen’s, qui donne des cours de deuxième cycle et de formation de cadres en finance. « Nous avons connu un formidable marché haussier, attribuable à la faiblesse extrême des taux d’intérêt, qui a retardé le cycle économique normal », constate-t-il.

Vous ne voulez probablement pas essayer d’anticiper le marché, mais vous pouvez quand même être attentif au moment où le cycle économique pourrait changer pour vous sentir prêt à ajuster votre stratégie de placement en conséquence. Les placements qui font belle figure à un stade avancé diffèrent souvent de ceux qui se démarquent au stade initial, pendant lequel l’activité économique commence à augmenter et les consommateurs se jugent en mesure de recommencer à dépenser.

Comprendre le cycle d’investissement

Chaque cycle économique (aussi appelé cycle d’investissement) comporte habituellement trois étapes, chacune ayant une incidence différente sur les marchés des placements. Vous trouverez ci-dessous un survol des caractéristiques générales de chaque phase.

Phase initiale

Habituellement, les taux d’intérêt baissent au cours de cette phase, les consommateurs et les entreprises se mettent à emprunter, l’emploi augmente et le produit intérieur brut (PIB) commence à s’accroître. En général, les sociétés à petite capitalisation et les secteurs cycliques, comme la finance, les produits industriels, les matériaux et l’énergie, profitent de l’accélération de la croissance.

Phase d’activité maximale

À ce stade, l’économie est en plein essor, les marchés du travail étant vigoureux et la demande de biens de consommation atteignant un point culminant. Comme les prix et les salaires commencent souvent à grimper, les banques centrales sont portées à augmenter les taux pour combattre l’inflation. Au cours de cette phase, les actions du secteur de la consommation discrétionnaire, composé de sociétés qui produisent des biens prisés par les consommateurs, mais dont ils n’ont pas nécessairement besoin, ont tendance à bien se comporter, tout comme les secteurs à forte croissance comme la technologie.

Phase avancée

Au dernier stade, la croissance économique ralentit et les dépenses de consommation ont tendance à diminuer, d’où une baisse des prévisions de bénéfices et du cours des actions. Des mises à pied peuvent se produire et le mot récession commence à s’insinuer dans les conversations. Les banques centrales amorcent souvent des baisses de taux d’intérêt pour stimuler la croissance. Dans une telle conjoncture, les secteurs évoluant lentement mais sûrement, comme la consommation de base, les soins de santé et les services publics, tirent généralement bien leur épingle du jeu.

« Le stade avancé actuel pourrait être pire que par le passé, puisqu’il a commencé en retard, mais la phase initiale finira par arriver », soutient M. Aikman. « Contrairement à ce qui s’est passé lors des stades avancés des derniers cycles, le pic a duré plus longtemps que d’habitude, tandis que d’autres caractéristiques du stade, comme le ralentissement de la croissance économique et l’augmentation des faillites d’entreprises, ne se sont pas encore manifestées », ajoute-t-il.

Surveillez les indicateurs de changement

Pour savoir à quel moment le cycle pourrait commencer à changer, plusieurs indicateurs clés sont à surveiller, nous explique Aikman. L’un de ces indicateurs est l’augmentation des faillites de sociétés. Les sociétés ayant contracté des dettes lors des premières phases et au sommet du cycle pourraient avoir de la difficulté à rembourser leurs prêts en raison de la hausse des taux, surtout si la baisse des dépenses de consommation affecte la rentabilité.

Selon Statistique Canada, en 2007, alors que nous traversions la phase finale d’un cycle, plus de 7 000 sociétés sont devenues insolvables2. En juillet 2023, un peu plus de 4 000 sociétés étaient insolvables après une hausse de 49 % d’une année sur l’autre3. Bien qu’il soit impossible de savoir ce que l’avenir nous réserve, Aikman, pour sa part, s’attend à voir d’autres faillites avant que ne commence la première phase d’un nouveau cycle.

D’après lui, lorsque les investisseurs repèrent les signes d’un cycle en phase finale, ils ont tendance à se tourner vers les sociétés défensives qui gagnent de l’argent et versent des dividendes élevés. « Pendant la phase finale du cycle, nous constatons généralement un changement de répartition en faveur de positions défensives – c’est-à-dire de sociétés qui ont un endettement très bas et de robustes modèles d’affaires, et qui sont populaires en période difficile », explique-t-il.

Surveillez également l’annonce officielle d’une récession. Une « récession technique » est généralement définie comme deux trimestres consécutifs de croissance négative. Cependant, d’autres facteurs peuvent entrer en jeu pour déterminer si une économie est en récession. En septembre, à la suite d’une croissance négative au deuxième trimestre pour le Canada, Services économiques RBC a déclaré qu’un « ralentissement économique modéré et attendu de longue date pourrait avoir commencé4 ». Les Canadiens en sauront plus après la publication des statistiques du troisième trimestre.

Lorsque les débats sur la récession s’apaiseront et que la croissance économique aura repris de la vigueur, nous pourrions assister à une baisse des taux d’intérêt, bien que la Banque du Canada affirme de ne pas souhaiter revenir aux taux ultra-bas de la dernière décennie5. Lorsque nous entrerons dans la prochaine phase de début de cycle, on verra peut-être certains investisseurs augmenter le risque associé à leurs portefeuilles, en incorporant par exemple des actions de sociétés à petite capitalisation et de sociétés bénéficiant de la relance des dépenses des consommateurs et des sociétés. Selon Aikman, nous pourrions également observer un plus grand intérêt pour les actions de la technologie, surtout dans les segments les plus dynamiques du marché comme l’intelligence artificielle ou l’informatique quantique.

Parmi les sociétés qui produisent de bons résultats lors des premières phases, beaucoup sont des sociétés de valeur, selon un rapport de RBC Gestion de patrimoine6. Les sociétés de valeur sont généralement définies comme des sociétés qui ont des modèles d’affaires robustes, des données fondamentales saines, et qui ont vu leurs prix baisser durant la phase finale et sont réputées se négocier à un prix relativement inférieur à celui de leurs pairs. « Le segment (valeur) compte une part importante d’actions à caractère cyclique des secteurs de la finance, des produits industriels, des matériaux et de l’énergie, qui sont très sensibles à l’évolution des tendances économiques et devraient profiter de la réouverture de l’économie », ont écrit les auteurs du rapport de RBC. 

En fin de compte, l’économie a tendance à évoluer selon des cycles, ce qui signifie qu’une croissance plus forte pourrait se profiler à l’horizon. Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs? C’est maintenant que vous devez porter une grande attention aux indicateurs économiques qui témoignent habituellement de l’évolution du marché. À partir de là, vous pourrez trouver le moyen de vous positionner dans l’attente de meilleurs jours.

 

Source : Indice S&P Dow Jones. Indice composé S&P/TSX, rendement sur 10 ans au 22 novembre 2023.

Source : Statistique Canada, Tendances décennales d’insolvabilité au Canada 2007-2016.

Source : Statistique Canada, Statistiques sur l'insolvabilité au Canada—Juillet 2023.

Source : Services économiques RBC, Macroeconomic Outlook, 13 septembre 2023 (en anglais seulement).

Source : Banque du Canada, Discours de Carolyn Rogers, première sous-gouverneure de la Banque du Canada, 9 novembre 2023.

Source : RBC Gestion de patrimoine, « Quels secteurs d’actions sont susceptibles de prendre la tête de la relance économique? ».

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