Pourquoi parle-t-on tant de guerre commerciale?
Rédigé par l'équipe de gestion du contenu | Publié le 23 mars 2018
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La guerre commerciale est au cœur de l'actualité depuis l'imposition de nouveaux tarifs sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis et la proposition d'importants tarifs par les États-Unis sur les marchandises en provenance de la Chine.
Les taxes sur l'acier et l'aluminium — 25 pour cent sur les importations d'acier et 10 pour cent sur l'aluminium — ont été annoncées par le président des États-Unis, Donald Trump, qui souhaite ainsi protéger les producteurs américains de métaux industriels. En raison des pourparlers en cours au sujet de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), le Canada et le Mexique en sont exemptés.
Séparément, le président Trump a dévoilé jeudi un plan visant à imposer des droits de douane d'environ 50 milliards de dollars américains sur les importations chinoises.
Ces tarifs ont fait poindre une menace de guerre commerciale, ce qui nous a fait penser aux guerres commerciales en général. En quoi consistent-elles au juste? Et quelles répercussions les guerres commerciales passées ont-elles eues? Penchons-nous sur ces questions.
Qu'est-ce qu'une guerre commerciale? En termes simples, il s'agit d'une situation dans laquelle des pays tentent de nuire aux activités commerciales de leurs concurrents, généralement en imposant des tarifs ou des restrictions. La notion de guerre est utilisée, car lorsqu'un pays impose des tarifs, le pays visé envisage souvent certaines mesures de rétorsion envers les produits qui franchissent ses frontières.
Du moins en ce qui a trait à l'acier, les États-Unis ont relancé une guerre commerciale lorsqu'en 2002, le président d'alors, George W. Bush, a annoncé l'imposition de tarifs sur les importations de métaux industriels. Le Canada en a aussi été exempté à cette occasion. Les rapports sur les retombées aux États-Unis ont fait état de résultats divergents : pertes d'emplois, hausse des prix à la consommation, mais aussi augmentation de la production et hausse des salaires. Ces tarifs ont été abolis après tout juste un an, dans la foulée de menaces de représailles de la part de l'Europe et d'une décision de l'Organisation mondiale du commerce qui a qualifié les tarifs d'illégaux.
La loi tarifaire Smoot-Hawley adoptée en 1930 aux États-Unis est à l'origine de l'une des guerres commerciales les plus connues. Elle a été nommée d'après ses principaux défenseurs – Reed Smoot, un sénateur de l'Utah, et Willis Hawley, représentant de l'Oregon –, et certains ont affirmé qu'elle avait aggravé la crise de 1929 et contribué au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Elle imposait des tarifs particulièrement élevés sur des centaines de biens importés par les États-Unis, ce qui a mené à des représailles de la part des pays partenaires et à l'effondrement du commerce mondial. Les tarifs ont été abolis en 1934.
Le commerce devrait continuer d'alimenter les discussions au cours des prochaines années, alors que les négociations de l'ALENA se poursuivront, mais l'éclatement d'une guerre commerciale demeure incertain.
Éric Lascelles, économiste en chef, RBC Gestion mondiale d'actifs a récemment écrit que même si les tarifs sur l'acier et l'aluminium n'ont que des « conséquences directes limitées », ils « pourraient donner lieu à une véritable guerre commerciale – et il en va de même pour les récents tarifs chinois».
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