Dormez, bougez et mangez pour prendre de meilleures décisions
Rédigé par Kate Daley | Publié le 6 février 2020
Rédigé par Kate Daley | Publié le 6 février 2020
L’investisseuse en capital de risque Michele Romanow compare l’entrepreneuriat à un sport extrême et s’entraîne en conséquence. Brian Scudamore, le fondateur de 1-800-GOTJUNK?, trouve ses meilleures idées sur son vélo d’exercice à haute performance. Braden Ream, un PDG dans la vingtaine, évite de prendre des décisions importantes après 20 h et dort sept heures par nuit – autant que possible! (Cliquez ici à découvrez leurs autres astuces judicieuses.)
D’après les recherches actuelles, ce point commun entre eux n’est pas une coïncidence. En effet, notre matière grise subit l’effet de nos habitudes quotidiennes; ce que nous mangeons, nos efforts physiques, nos activités sociales et notre sommeil. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que les gens qui réussissent très bien privilégient un mode de vie qui aide le cerveau à performer au sommet de sa capacité. Voici comment vous pouvez aussi y parvenir.
Avez-vous l’impression de manquer d’heures dans une journée? Selon les spécialistes du sommeil, nous sommes plus efficaces au travail quand nous dormons suffisamment.
« La plupart d’entre nous surévaluons nos heures de sommeil », affirme Adrian Owen, neuroscientifique et professeur à l’Institut du cerveau et de l’esprit (The Brain and Mind Institute) de l’Université Western à London, en Ontario. Lui et son équipe ont mené la plus importante étude à ce sujet au monde et ont découvert que la moitié des quelque 40 000 participants dormaient en général moins de 6,3 heures par nuit. Les adultes ont besoin d’au moins une à deux heures de plus.
Le professeur Owen précise d’ailleurs que les participants qui avaient cumulé sept à huit heures de sommeil par nuit ont obtenu de meilleurs résultats lors d’une série de tests. « Si votre repos s’élève à quatre heures par nuit, votre rendement cognitif sera semblable à celui de personnes qui dorment normalement, mais qui ont dix ans de plus que vous. » Curieusement, les recherches ont démontré qu’un sommeil trop long pouvait également nuire aux fonctions intellectuelles. « Dormir douze heures est tout aussi mauvais que dormir quatre heures. »
En plus d’entraîner un sentiment de confusion, un repos d’une durée inadéquate a une incidence sur le cerveau, particulièrement sur le lobe frontal – la région responsable de la prise de décisions. « L’effet le plus marqué concernait la capacité de résolution de problèmes et de raisonnement des participants, mentionne M. Owen. Nous prenons quotidiennement des centaines de décisions qui nécessitent une certaine réflexion. »
L’étude comportait tout de même une bonne nouvelle. « Les personnes qui ne dorment pas assez se remettaient presque complètement sur pied après une seule bonne nuit de sommeil », indique M. Owen. La preuve est faite : le repos est essentiel à la productivité et aide à maximiser les possibilités du lendemain.
La plupart des conseils de santé cérébrale ressemblent aux recommandations cardiovasculaires, et avec raison. En effet, selon Carol Greenwood, professeure émérite du Département des sciences de la nutrition de l’Université de Toronto et coauteure du premier guide alimentaire canadien pour la santé du cerveau, tout ce que nous faisons pour prendre soin de notre cœur ou de nos vaisseaux sanguins facilite la circulation du sang jusqu’à la matière grise. Notre alimentation joue donc un rôle crucial.
Que devrions-nous manger pour améliorer notre santé cérébrale? Mme Greenwood recommande un régime principalement végétal, par exemple des légumes verts (notamment les crucifères, comme le brocoli et le chou frisé) et des fruits riches en antioxydants, comme les baies et les grenades. Nous pouvons ensuite ajouter des produits renfermant de bons gras, dont le poisson, les noix et l’huile d’olive. « Nous obtenons un bon mélange d’éléments nutritifs en mangeant beaucoup de fruits et de légumes. Ces aliments fournissent des vitamines et minéraux, mais aussi d’autres bienfaits », mentionne la professeure Greenwood. Elle fait ici référence aux superpouvoirs des antioxydants.
Comme l’explique Teresa Liu-Ambrose, titulaire de la chaire de recherche du Canada sur l’activité physique, la mobilité et les neurosciences cognitives de l’Université de la Colombie-Britannique, le cerveau est un organe hautement métabolique et vasculaire qui a besoin de beaucoup de sang et d’éléments nutritifs. Il peut donc profiter d’un déjeuner riche en antioxydants, puisque ceux-ci réduisent l’inflammation et les dommages cellulaires, ce qui aide à maintenir la santé et la circulation sanguines. Mme Greenwood compare ce système à une autoroute servant à distribuer les éléments nutritifs et à éliminer les déchets.
D’autre part, nous devrions limiter la consommation de viande rouge, d’aliments transformés et de sucreries, comme les boissons gazeuses et les friandises. Ces produits sont souvent remplis de sel, de gras saturés et de sucre, en plus d’être pauvres en fibres. Ils peuvent donc nuire à la santé cérébrale. (Soupir – Adieu, beignes.) La condition physique est également importante; un cerveau en santé exige une alimentation saine et de l’exercice.
Avec l’âge, le rendement cognitif devient plus élevé le matin que l’après-midi, selon les explications de Mme Greenwood. Lorsque vous ressentez une baisse d’énergie vers 15 h, essayez d’éviter de prendre des décisions importantes. Si vous devez effectuer des opérations avant la fermeture des marchés, mangez d’abord une collation saine – une pomme, par exemple – pour stimuler les processus cérébraux, comme le raisonnement et l’attention.
La professeure Liu-Ambrose explique que l’exercice joue un rôle important dans le maintien de la neuroplasticité (la capacité du cerveau à former des connexions neuronales) et dans l’accumulation de la réserve cognitive (qui assure un bon fonctionnement cérébral malgré les dommages et la détérioration liée à l’âge).
Les entraînements cardiovasculaires et musculaires produisent un effet sur le cerveau, mais de manières différentes. L’aérobie a une incidence sur l’hippocampe, l’un des centres de la mémoire, tandis que les exercices de force peuvent aider à réduire les dommages que l’âge cause à la matière blanche (les fibres qui composent le système nerveux central et soutiennent les fonctions cognitives, sensorielles et motrices).
Quelle que soit votre activité préférée – un marathon, un entraînement à haute intensité, ou autre –, le maintien de la forme physique à long terme est très important. Mme Liu-Ambrose explique que les troubles cognitifs ne surviennent pas du jour au lendemain; ils débutent progressivement dans la quarantaine. Adopter des habitudes saines est donc essentiel à cette période de la vie. Mme Liu-Ambrose suggère de comparer la réserve cognitive à l’épargne-retraite : « Plus vous commencez tôt, plus vous en accumulez. »
Si une journée s’annonce exigeante ou qu’elle comporte d’importantes décisions financières, entamez-la en bougeant. « Il ne fait aucun doute que l’exercice offre de gros avantages », souligne Mme Liu-Ambrose. Un entraînement permet d’accroître immédiatement la mémoire et les capacités cognitives. Essayez de repousser vos limites; une demi-heure d’exercice paisible sur un appareil elliptique est mieux que rien, mais ce n’est pas l’idéal. « Pour améliorer votre santé cardiovasculaire ou votre force musculaire, l’entraînement doit être intense. »
Les spécialistes s’entendent : un seul élément ne suffit pas. Nous devons combiner l’exercice, une saine alimentation et de bonnes nuits de sommeil pour permettre à notre esprit de fonctionner à pleine puissance. Suivons ces principes pour prendre des décisions plus précises et éclairées.
D’autres moyens de stimuler le cerveauLes habitudes suivantes sont bonnes pour l’esprit et améliorent la pensée critique. 1. Les jeux de réflexion Les énigmes et les devinettes peuvent stimuler les processus cognitifs. L’Université d’Exeter et le King’s College de Londres ont mené une étude pour analyser les habitudes de jeu de plus de 19 000 individus de plus de 50 ans. Les participants qui effectuaient régulièrement des activités de logique et de chiffres, des sudokus ou des mots croisés maintenaient de meilleures fonctions cérébrales (dont la déduction, la mémoire et la concentration). Les chercheurs ont conclu que leurs mécanismes cognitifs étaient semblables à ceux de personnes de dix ans de moins en ce qui a trait au raisonnement grammatical, et de huit ans de moins pour la mémoire à court terme. 2. La vie sociale (hors des médias sociaux) Avez-vous reçu une invitation pour une activité de réseautage? Un rassemblement familial? Une grande fête? Acceptez sur-le-champ. Les recherches démontrent que la socialisation contribue à préserver la mémoire et qu’elle influence positivement le vieillissement cérébral. Une étude réalisée par l’Université de l’État de l’Ohio a permis de découvrir que les souris qui vivent en groupe ont un cerveau plus sain (d’apparence plus jeune et présentant moins d’inflammation) et une meilleure mémoire que celles qui vivent en couple. Ces résultats ont amené les chercheurs à émettre l’hypothèse qu’un réseau social plus vaste peut s’avérer avantageux pour les fonctions cérébrales pendant le vieillissement. 3. La détente Le stress peut avoir des conséquences négatives sur le corps, dont le cerveau. Une étude récente menée auprès de plus de 2 000 participants a démontré que les quadragénaires et les quinquagénaires qui présentent de hauts niveaux de cortisol (une hormone de stress) peuvent avoir des problèmes de mémoire et de cognition. Cette recherche a aussi révélé qu’un taux de cortisol plus élevé pourrait même entraîner un rétrécissement du cerveau. La méditation de pleine conscience pourrait diminuer les tensions en contribuant à abaisser légèrement le cortisol et à renforcer les fonctions exécutives, y compris la concentration et la mémoire. Si vos obligations quotidiennes ne vous permettent pas de partir en retraite méditative, téléchargez plutôt une application ou suivez un cours de yoga ou de tai-chi – ces stratégies éprouvées aident à réduire le stress. |
RBC Placements en Direct Inc. et Banque Royale du Canada sont des entités juridiques distinctes et affiliées. RBC Placements en Direct Inc. est une filiale en propriété exclusive de Banque Royale du Canada et elle est membre de l’Organisme canadien de réglementation des investissements et du Fonds canadien de protection des investisseurs. Banque Royale du Canada et certains de ses émetteurs sont reliés à RBC Placements en Direct Inc. RBC Placements en Direct Inc. ne fournit pas de conseils en placement et ne fait pas de recommandations concernant l’achat ou la vente de titres. Les investisseurs sont responsables de leurs décisions de placement. RBC Placements en Direct est un nom commercial utilisé par RBC Placements en Direct Inc. ®/MC Marque(s) de commerce de Banque Royale du Canada. RBC et Banque Royale sont des marques déposées de Banque Royale du Canada. Utilisation sous licence.
© Banque Royale du Canada, 2024.
Les renseignements, opinions ou points de vue présentés dans le présent document, y compris les hyperliens vers le site Web de RBC Placements en Direct Inc. ou les sites Web de ses sociétés affiliées ou de tiers, sont fournies à titre d’information générale seulement et ne constituent en aucun cas des conseils financiers, juridiques, fiscaux, comptables ou autres. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. RBC Placements en Direct Inc. et ses sociétés affiliées ne font pas la promotion, explicitement ou implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers. Vous devriez consulter votre conseiller avant de prendre quelque décision que ce soit sur la base des renseignements contenus dans ce document.
Par ailleurs, les produits, services et titres mentionnés dans cette publication sont offerts uniquement au Canada et dans les autres territoires où la loi autorise leur mise en vente. L’information accessible sur le site Web de RBC Placements en Direct est réservée uniquement aux résidents du Canada et ne doit pas être consultée à partir d’un territoire situé à l’extérieur du Canada.
Comment les investisseurs doivent-ils aborder ce secteur?
Avec tout ce qui se passe, on peut se sentir dépassé. Il est important de se concentrer sur ses objectifs et de filtrer le bruit.
Il existe plusieurs façons d’obtenir une exposition à l’or.