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Graphique d'un téléphone intelligent avec l’écran verrouillé,

4 façons de protéger votre vie privée à l'ère numérique

Rédigé par Peter Nowak | Publié le 2 août 2018

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Un très bon moyen de vous donner un peu la frousse consiste à consulter la rubrique « Mes trajets » dans Google Maps, à laquelle vous pouvez accéder – paradoxalement – en tapant le terme dans Google.

Si vous utilisez régulièrement un téléphone intelligent, il y a fort à parier que votre recherche fera apparaître une carte détaillée indiquant la plupart, sinon tous les lieux que vous avez visités récemment, ou peut-être même il y a des années.

Toutes ces données d'emplacement permettent à Google de fournir des services plus précis, mais elles aident aussi l'entreprise à présenter des publicités aux utilisateurs. Ce pistage omniprésent a suscité des inquiétudes en matière de confidentialité.

La plus évidente manifestation de ces inquiétudes, c'est le récent déluge de notifications par courriel que de nombreux utilisateurs d'Internet ont reçu de la part d'entreprises numériques annonçant des modifications à leur politique de protection des renseignements personnels.

Depuis l'entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données, le 25 mai, les fournisseurs de services en ligne doivent préciser aux utilisateurs comment leurs données sont utilisées. Ils doivent aussi demander la permission avant de réutiliser ces données. Si vous avez récemment reçu une avalanche de courriels portant sur la mise à jour de politiques de protection des renseignements personnels, c'est à cause de ce nouveau règlement de l'Union européenne.

Les règles de l'UE laissent comprendre qu'après des années où les grandes entreprises numériques ont engouffré le plus de données personnelles possible – y compris sur les allées et venues, les coordonnées et les intérêts des utilisateurs –, on assiste à une volonté croissante de reprendre le contrôle sur la quantité de données qu'on est prêt à partager.

Dans cet esprit, bien qu'il soit pratiquement impossible de se débrancher complètement du réseau, les personnes soucieuses de protéger leurs données personnelles peuvent prendre certaines mesures pour limiter le pistage de leurs activités.

Où est donc Charlie?

En ce qui concerne la fonction « Vos trajets » de Google Maps, il est possible de limiter le suivi des déplacements. On peut gérer l'historique de ses trajets depuis un téléphone intelligent, mais les paramètres sont plus faciles à modifier depuis un ordinateur de bureau ou un ordinateur portatif.

Les utilisateurs peuvent choisir de désactiver complètement l'historique des trajets, d'effacer des périodes particulières – ex. : journée, semaine –, ou d'éliminer certains lieux.

Toutefois, Maps n'est qu'une des applications de Google qui pistent les activités des utilisateurs, ce qui suppose un historique pour chaque application – y compris Photos, Recherche et Assistant (j'y reviendrai plus loin) –, qui doit être vérifié et réglé séparément. Tout cela peut être effectué depuis les paramètres du compte.

L'opération doit être répétée pour chaque compte Google. Si vous possédez plusieurs adresses Gmail liées à votre téléphone, vous pouvez les programmer individuellement.

Bien entendu, il n'y a pas que Google – bien d'autres applications pistent les déplacements. Toutefois, on peut habituellement en régler certains paramètres. SnapChat, par exemple, est dotée d'un mode « Fantôme » qui rend invisible l'emplacement de l'utilisateur.

Chez Apple et Android, le menu « Paramètres » permet à l'utilisateur de déterminer les fonctions auxquelles les applications ont accès. La désactivation de la fonction GPS dans chaque application est une bonne façon de prévenir le suivi des déplacements.

Invisible sur le Web

Les navigateurs Web recueillent des données sur les utilisateurs, principalement au moyen de fichiers témoins invisibles qui gardent en mémoire les sites visités précédemment.

La plupart des navigateurs sont maintenant dotés de fonctions de protection des renseignements personnels, par exemple les modes « Incognito » et « Privé ». L'activation de ces modes empêche le navigateur de mémoriser votre historique de navigation, les fichiers témoins, et les renseignements entrés dans des formulaires.

Cela ne signifie pas pour autant que les sites Web ne peuvent pas recueillir des données. Chrome, Safari et d'autres navigateurs sont aussi dotés d'une option « Interdire le suivi » ou « Ne pas suivre », en général accessible dans la section « Confidentialité » ou « Préférences », qui doit être sélectionnée séparément. Tous ne demandent pas la permission de recueillir des données, mais les sites de bonne réputation le font généralement.

Pour protéger davantage ses renseignements personnels, on peut télécharger des modules à ajouter aux navigateurs. Certains de ces modules peuvent empêcher les sites Web de consulter l'historique de navigation, de même que détecter et afficher précisément les sites qui tentent de le faire.

Suppression de la parole

Les haut-parleurs intelligents sont très en vogue actuellement. Le cabinet d'analyse Juniper Research prévoit que d'ici 2022, plus de la moitié des ménages des États-Unis posséderont au moins un de ces appareils, par exemple le Google Home ou l'Amazon Echo.

Ces haut-parleurs sont convoités parce qu'ils sont dotés d'un assistant à reconnaissance vocale – ex. : Assistant Google, Alexa (Amazon) – qui répond à diverses commandes, grâce à l'intelligence artificielle. Un tel assistant peut indiquer des trajets routiers, lire des recettes, des nouvelles ou des bulletins météo, ou encore diffuser de la musique, le tout par commande vocale intuitive.

Mais l'enjeu de la confiance est encore très présent. Nombreux sont ceux qui sont préoccupés par la présence continue d'un microphone dans leur foyer, de crainte qu'un étranger écoute toutes leurs conversations.

Pour l'instant, il est impossible de savoir si cette crainte est justifiée; les haut-parleurs intelligents sont encore trop récents. Les utilisateurs peuvent toutefois prendre quelques mesures préventives (à part, évidemment, se passer complètement d'un haut-parleur intelligent).

En premier lieu, il convient d'utiliser la sourdine du microphone, qui peut être activée à tout moment. Mais surtout, tous les haut-parleurs intelligents sont liés à un site Web ou à une application qui permet à l'utilisateur de consulter et de modifier son historique d'activité.

L'Assistant Google, par exemple, est lié à une page « Mon activité », alors que l'application Alexa comprend une section « Historique »; les deux permettent d'effacer toutes les activités antérieures.

Hors de vue

En dernier lieu, il semble désormais impossible de sortir de chez soi sans être observé par des caméras. Mais est-ce vraiment le cas?

Installé à Berlin, l'artiste Adam Harvey travaille au projet HyperFace, qui consiste à imprimer sur les vêtements un motif qui embrouille les logiciels de reconnaissance faciale. Il y a aussi la Justice Cap, une simple casquette de base-ball dont le bord est muni d'ampoules DEL qui aveuglent efficacement les caméras. Voilà deux moyens relativement rudimentaires qui peuvent résoudre des préoccupations liées à la haute technologie.

L'une des réalités regrettables de l'ère numérique moderne, c'est que la confidentialité sera toujours en conflit avec les nouvelles commodités et capacités qu'offre la technologie. Heureusement, la confidentialité n'est pas morte; il suffit d'un peu d'effort pour la rétablir.

* Le titre de cet article a été modifié le 4 septembre 2018

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