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Un homme et une femme consultent des graphiques.

Soutien budgétaire fédéral : la première phase est en place, mais ce n'est qu'un début

Rédigé par Craig Wright | Publié le 26 mars 2020

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(L'article qui suit a été publié par les Services économiques RBC le 23 mars 2020.)

Une semaine seulement après son lancement, la première phase des mesures de relance budgétaire liées à la COVID-19 du gouvernement du Canada paraît déjà insuffisante. Les besoins s'accroissent au rythme de la propagation de l'épidémie à l'échelle mondiale. Comparativement aux vigoureuses mesures de soutien économique prises par de nombreux gouvernements dans le monde, celles du Canada semblent relativement modestes. Nous pensons que des mesures plus musclées seront annoncées au cours des prochaines semaines. Celles-ci, le cas échéant, devront être modulables afin de pouvoir être renforcées au besoin et retirées lorsque l'économie reviendra à la normale. L'ampleur des mesures de relance entraînera une forte hausse du déficit fédéral, qui demeurera néanmoins gérable à court terme. À long terme, le ratio dette/PIB s'améliorera à condition que la croissance du PIB soit supérieure aux taux d'intérêt. Lorsque l'économie redémarrera, la faiblesse des taux favorisera l'amélioration de la trajectoire du ratio.

La politique monétaire jouera un rôle complémentaire à la politique budgétaire dans ce contexte. Jusqu'ici, les autorités canadiennes se sont employées à abaisser considérablement les taux d'intérêt et à veiller à ce que les rouages du système financier demeurent fonctionnels. L'objectif est d'injecter suffisamment de liquidités dans le système pour alimenter le crédit. Nous croyons que la Banque du Canada renforcera ses mesures : elle abaissera les taux d'intérêt à zéro et s'engagera probablement dans une voie jamais empruntée jusqu'ici, soit celle de l'assouplissement quantitatif.

Le Canada accuse du retard par rapport aux autres pays du monde

De vigoureuses mesures budgétaires sont annoncées presque quotidiennement. Certains pays ont mis leur plan budgétaire en œuvre tandis que d'autres, comme les États-Unis, sont encore en train d'élaborer le leur. Ces plans ont cependant ceci en commun : leurs mesures représentent une part du PIB largement supérieure à celle de la première phase des mesures de relance du gouvernement canadien. Sur le plan des dépenses directes, la première phase des mesures canadiennes totalisait 1,2 % du PIB, compte non tenu des reports d'impôt, qui ajouteront 2,4 % à cette proportion.

Le gouvernement fédéral dispose de la latitude nécessaire pour prendre des mesures plus énergiques

L'examen de la capacité budgétaire du gouvernement fédéral indique que celui-ci a toute la latitude pour prendre des mesures plus musclées. Le déficit projeté l'automne dernier pour l'exercice 2020-2021 était de 28,1 milliards de dollars. De toute évidence, cette projection se fondait sur un ensemble de données économiques totalement différentes. À l'heure actuelle, nous prévoyons que l'économie sera en récession au premier semestre de l'année et que le PIB reculera au rythme annualisé de 2,5 %. Compte tenu du ralentissement économique important et des mesures budgétaires annoncées jusqu'ici, le déficit au début de l'exercice devrait avoisiner 86 milliards de dollars. Par conséquent, le ratio dette/PIB serait de l'ordre de 35 %, plutôt que de 31 % selon la projection formulée l'automne dernier.

Un déficit de 200 milliards si le gouvernement prend des mesures comparables au reste du monde

Même si nous comptabilisons ces rajustements, le ratio demeure largement en deçà du fardeau moyen de la dette des pays industrialisés. La théorie économique renseigne peu sur ce qui constitue un niveau d'endettement trop élevé, mais il est clair que le gouvernement fédéral dispose de la latitude voulue pour augmenter ses déficits et sa dette. Comme l'indiquent les graphiques plus haut, les mesures budgétaires du gouvernement canadien sont relativement modestes par rapport à celles d'autres pays, malgré son ratio dette/PIB favorable. Si le gouvernement fédéral imitait ces pays, le déficit passerait à environ 200 milliards de dollars, ce qui représenterait 10 % du PIB. Bien qu'il s'agisse d'une somme élevée, celle-ci ne ferait passer le ratio dette/PIB qu'à environ 41 %. Un tel ratio se comparerait encore assez avantageusement à celui d'autres pays et demeurerait modéré, même sous l'angle de la situation budgétaire passée du Canada. Si un déficit de cette ampleur est enregistré, il sera gérable à condition que les mesures adoptées soient modulables et qu'elles réussissent à mettre fin à la contraction économique appréhendée.

Craig Wright est l'économiste en chef de RBC.

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