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Ce que les investisseurs devraient savoir sur le marché des métaux précieux

Rédigé par L'équipe Investisseur Inspiré

Publié le 27 novembre 2025

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Lorsqu’on pense aux métaux précieux, l’or est souvent ce qui nous vient spontanément à l’esprit. Mais le nom de la catégorie est au pluriel, car elle comprend également l’argent, le platine et le palladium. Il peut être tentant de regrouper toutes ces marchandises, mais leur rendement diffère généralement parce qu’elles sont utilisées à des fins distinctes. Ainsi, elles jouent un rôle distinct dans l’économie mondiale. L’or sert souvent d’actif monétaire, mais d’autres métaux évoluent au sein d’une dynamique unique (des applications industrielles à l’accès aux mines) qui sous-tend les arguments en faveur de placements dans ceux-ci.

« Parmi les métaux précieux, l’or est assurément un instrument de placement qui joue le rôle de valeur refuge », affirme Jeffrey Schok, premier gestionnaire de portefeuille à RBC Gestion mondiale d’actifs, qui supervise le Fonds mondial de métaux précieux RBC. « Les autres sont plus des métaux industriels. »

Poursuivez la lecture pour en savoir plus sur les facteurs qui influent sur l’argent, le platine et le palladium et sur les façons d’investir dans ceux-ci.

Pourquoi l’argent ne se comporte pas comme l’or
L’argent occupe une place inhabituelle dans le monde des métaux précieux. Contrairement à l’or, il est utilisé à la fois comme un instrument de placement et comme une marchandise industrielle. Le métal est utilisé dans tout, des appareils électroniques aux panneaux solaires, de sorte qu’un ensemble de facteurs différents influent sur son prix et qu’il est beaucoup plus volatil que l’or.

Selon M. Schok, cette volatilité se reflète dans la réaction de l’argent aux mouvements de l’or. Lorsque l’or se redresse, l’argent suit habituellement, mais pas toujours immédiatement. Les investisseurs attendent souvent d’être convaincus que la tendance de l’or se maintiendra ou d’avoir l’impression que l’or a trop grimpé avant de se tourner vers l’argent, explique-t-il. Mais une fois que l’argent est sur une lancée, les gains peuvent être plus importants et plus spectaculaires que ceux de l’or.

Ce qui rend l’argent particulièrement difficile à évaluer pour les investisseurs boursiers, c’est son profil de production. La majeure partie de l’argent est produite en tant que sous-produit de l’exploitation aurifère ou de métaux non précieux. Ainsi, les sociétés qui exploitent des mines d’argent ne tirent souvent que 30 % à 50 % de leurs revenus du métal, tandis que le reste provient généralement de l’or et d’autres métaux.

« Il n’y a pas tant de mines d’argent pur », souligne M. Schok. « Il est en fait assez difficile d’investir dans l’argent au moyen d’actions. »

En plus d’investir directement dans des producteurs d’argent, vous pouvez obtenir une exposition à l’argent en investissant dans des FNB qui suivent la trajectoire de l’argent ou même dans des pièces de monnaie et des barres physiques, mais cela exige d’envisager comment stocker le métal physique de façon sécuritaire. Les fonds diversifiés qui détiennent à la fois de l’or et de l’argent et des certificats d’argent sont d’autres moyens d’investir dans ce segment.

Pourquoi le platine et le palladium font face à un avenir incertain
Bien que l’or et l’argent bénéficient d’une diversité de sources de demande, le platine et le palladium dépendent fortement d’une industrie en transformation massive. L’industrie automobile utilise ces deux métaux dans les convertisseurs catalytiques (le platine pour les moteurs diesel et le palladium pour les véhicules à essence), mais ils ne sont d’aucune utilité pour les véhicules électriques à batterie.

Chaque véhicule électrique (VE) qui remplace une voiture traditionnelle érode leur marché de base, explique Schok. « Plus vous êtes optimiste en ce qui concerne l’adoption des véhicules électriques à batterie, plus vous devez être pessimiste à l’égard du platine et du palladium », explique-t-il.

La situation est complexe en raison du nombre limité de sites de production. La Russie et l’Afrique du Sud sont d’importants producteurs de ces métaux, mais les deux pays font actuellement face à des obstacles importants (la Russie est assujettie à des sanctions et le secteur minier sud-africain est aux prises avec des problèmes d’infrastructures et de main-d’œuvre).

« Au cours des dernières années, peu d’investissements ont été effectués dans l’extraction de ces métaux », indique M. Schok. « Nous sommes actuellement en déficit; la demande est supérieure à l’offre, ce qui réduit les stocks et les réserves. » Néanmoins, il précise que même si la demande devait diminuer à l’avenir, des pressions pourraient encore s’exercer sur les prix en l’absence de nouvelle offre.

Dans ce contexte, selon lui, les occasions de placement sont limitées. Il existe une poignée de FNB qui suivent les prix du platine et du palladium (et un petit marché pour les pièces physiques et les barres) et peu de sociétés minières importantes. Même les fonds diversifiés composés de métaux précieux évitent souvent ces métaux. « Il n’y a tout simplement pas autant d’actions, ou elles ne sont pas assez importantes pour que nous envisagions de les intégrer dans notre fonds », précise M. Schok.

Trouver des placements dans les métaux précieux
Pour évaluer les sociétés du secteur des métaux précieux, M. Schok utilise une méthodologie à quatre piliers qui tient compte de la qualité des actifs, de la gestion, de l’impact environnemental et des facteurs liés au marché.

Le facteur le plus important est la qualité de l’actif : Quelle est la taille du gisement? Quelle est la qualité du minerai? L’actif est-il disponible dans un territoire stable doté de bonnes infrastructures? Il faut ensuite évaluer l’expertise en gestion et déterminer si les compétences de l’équipe correspondent à la phase du projet. Le troisième pilier tient compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), comme l’impact environnemental et la consommation d’eau d’une exploitation. Enfin, il faut tenir compte de l’évaluation de la société et de sa sensibilité aux fluctuations des prix des marchandises.

L’objectif, selon M. Schok, est de trouver des sociétés dont le profil présente une réelle durabilité. « Nous sommes à la recherche d’actions qui ne sont pas seulement bien positionnées sur le marché actuel, mais qui peuvent supporter des baisses de prix et demeurer intéressantes pour les fusions et acquisitions futures. »

  1. U.S. International Trade Commission, “Russia, Palladium, and Semiconductors” (en anglais seulement), « Russie, Palladium, semi-conducteurs » (traduction libre), mai 2022
  2. Earth Resource Investments, “Mining in South Africa Opportunities and Challenges” (en anglais seulement), « Les opportunités minières et les défis en Afrique du sud » (traduction libre), octobre 2025

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