Un secteur s’entend d’un panier d’actions d’entreprises d’un même champ d’activité. Selon la classification « Global Industry Classification Standard » (GICS) établie par Standard & Poor’s et Morgan Stanley Capital International, les actions sont réparties dans dix secteurs, lesquels sont subdivisés en groupes industriels, segments et sous-segments.
Secteur |
Description |
---|---|
Services financiers |
Se compose essentiellement de banques, de caisses d’épargne et de crédit, de compagnies d’assurance ainsi que de sociétés de fonds communs de placement. |
Énergie |
Constitué d’entreprises exerçant des activités d’exploration, de production, de commercialisation, de raffinage et de transport des produits du pétrole et du gaz. Ce secteur comprend aussi des sociétés qui prennent part au domaine des services liés à l’énergie. |
Matériaux |
Se compose d’entreprises appartenant à une vaste gamme d’industries manufacturières et minières axées sur les produits de base, notamment les métaux, les minéraux, les produits chimiques, les matériaux de construction, le verre, le papier et les produits forestiers. |
Industriels |
Comprend des entreprises dont le domaine d’activité principal est l’aérospatiale et la défense, la construction, l’outillage de précision et les produits de bâtiment ou encore les services de transport, y compris les lignes aériennes, les chemins de fer et les infrastructures de transport. |
Consommation discrétionnaire |
Comprend des entreprises dans les domaines suivants : transport routier, objets ménagers et biens durables, textiles, habillement et équipements de loisirs. Les restaurants, les hôtels, les établissements de loisirs, les services médiatiques et la vente au détail relèvent du segment des services. |
Services de telecommunication |
Se compose d’entreprises qui offrent des services de communication principalement au moyen de lignes téléphoniques fixes ou de réseaux cellulaires, sans fil, à large bande passante et de câble à fibres optiques. |
Technologies de l’information |
Constitué d’entreprises appartenant aux trois domaines généraux suivants : technologie, logiciels et services. |
Biens de consommation de base |
Se compose de fabricants et de distributeurs de denrées alimentaires, de boissons et de tabac, de même que de producteurs d’objets ménagers non durables et de produits personnels. Il comprend également les détaillants d’aliments et de médicaments ainsi que les centres commerciaux. |
Services publics |
Se compose de sociétés gazières, d’électricité et de services d’eau, ainsi que d’entreprises qui agissent à titre de producteurs ou de distributeurs d’énergie. |
Soins de santé |
Comprend des entreprises qui fabriquent du matériel et des fournitures de soins de santé ou offrent des services de soins de santé. Il inclut aussi des sociétés qui se consacrent principalement à la recherche, au développement, à la production ainsi qu’à la commercialisation de produits pharmaceutiques et biotechnologiques. |
Les secteurs constituent un critère de sélection des titres, car ils se comportent différemment selon la conjoncture économique locale et mondiale.
Des événements macroéconomiques peuvent se répercuter directement ou indirectement sur certains secteurs. Par exemple, si le prix international du pétrole recule, toutes les sociétés d’exploration, de production, de transport ou de commercialisation du pétrole gagneront moins d’argent, de même que les sociétés qui leur fournissent des biens et des services. Par conséquent, il est important de diversifier votre portefeuille en investissant dans plusieurs secteurs, afin de réduire le risque sectoriel.
Analysez votre portefeuille
En plus de vous montrer la combinaison d’espèces, de titres à revenu fixe et d’actions de votre compte ou d’un objectif, l'outil Analyser et rééquilibrer vous permet d’analyser la répartition sectorielle et géographique de vos placements. Vous pouvez vérifier si vos placements sont trop concentrés, ou pas assez, et évaluer le risque de votre portefeuille
Comme le montre le diagramme circulaire présenté ci-dessous, les secteurs de la finance et de l’énergie sont prépondérants sur le marché canadien puisque l’indice composé S&P/TSX est composé à plus de 50 % de sociétés de ces deux secteurs. Le secteur des matériaux est aussi très important et, ensemble, ces trois secteurs représentent plus de 60 % des sociétés de l’indice. Parallèlement, la faible représentation des secteurs de la santé, des services aux collectivités et des biens de consommation de base procurent très peu de choix canadiens dans ces secteurs importants.
Pour tout savoir sur les secteurs, lisez le contenu de la page Secteurs et industries. Vous y trouverez les résultats et les données fondamentales des différents secteurs d’activité et groupes sectoriels du Canada et des États-Unis. Les groupes sectoriels sont une subdivision des secteurs que vous pouvez explorer pour connaître les sociétés qui en font partie. Ainsi, vous pouvez chercher le rendement en dividendes, le ratio cours-bénéfice (C/B) ou le rendement sur un an de l’ensemble des services publics de gaz naturel au Canada ou ceux d’une société bien précise.
La rotation des secteurs est une stratégie de placement qui consiste à transférer de l’argent d’un secteur d’activité à un autre afin d’essayer de profiter du marché. Au fil du temps, l’économie connaît des périodes de croissance (ou expansion) et de contraction (ou récession). La croissance économique stimule certains secteurs, que l’on qualifie de cycliques, tandis que les activités moins sensibles à la conjoncture (secteurs non cycliques) s’en sortent mieux quand les temps sont durs. Les secteurs non cycliques sont appelés secteurs défensifs, car la stabilité de leurs dividendes et de leurs bénéfices est considérée comme un moyen de se protéger contre les replis du marché boursier (bien qu’aucune action n’échappe complètement aux crises économiques). Les investisseurs peuvent donc décider de transférer certains actifs d’un secteur à un autre, en fonction de l’évolution de la situation économique.
Cycle économiques et secteurs cycliques
Un cycle économique couvre une récession et une expansion complètes, comme le montre le graphique ci-dessous. Il se compose de quatre phases et chacune d’elles favorise le rendement de certains secteurs.
Début de recession : L’économie, mesurée par le produit intérieur brut (PIB), commence à ralentir et les attentes des consommateurs sont au plus bas. La production industrielle est en chute libre, les taux d’intérêt atteignent des sommets et la courbe de rendement est aplatie, voire inverse. Par le passé, les secteurs suivants ont été avantageux pendant cette période :
- Biens de consommation de base, comme les producteurs d’aliments et les magasins d’épicerie (vers le début de la période)
- Santé
- Services aux collectivités (au milieu de la période)
Récession : La croissance économique recule (contraction du PIB); la production industrielle atteint son creux; le taux de chômage est élevé. Les taux d’intérêt commencent à fléchir et la courbe des rendements est normale (les taux à long terme sont plus élevés que les taux à court terme). Les attentes des consommateurs demeurent faibles, mais elles montrent des signes de redressement. Historiquement, les secteurs qui ont obtenu un bon rendement à cette période sont les suivants :
- Consommation discrétionnaire (vers le début de la période)
- Finance
- Technologies de l’information (vers la fin de la période)
Début de la reprise : L’économie se redresse; les attentes des consommateurs remontent. La croissance de la production industrielle reprend. Les taux d’intérêt touchent leur creux et la courbe des rendements est normale ou commence à s’accentuer (les taux à long terme augmentent par rapport aux taux à court terme). Durant cette phase, on peut envisager d’investir dans les secteurs suivants :
- Finance (au début de la période)
- Transports (au début de la période)
- Autres produits industriels
- Énergie (vers la fin de la période)
Fin de la reprise ou reprise complete : Normalement, à cette phase du cycle économique, les taux d’intérêt montent rapidement et la courbe de rendement s’est aplatie. La production industrielle ralentit et les attentes des consommateurs retombent. Par le passé, les secteurs les plus rentables ont été les suivants :
- Énergie (au début de la période)
- Matériaux, dont les métaux précieux
1. Biens de consommation de base
Les sociétés liées aux biens de consommation de base, comme ce nom l’indique, jouissent d’une demande plutôt stable pour leurs produits. Elles sont donc moins sensibles aux variations du cycle économique. Ces titres non cycliques attirent les investisseurs quand le cycle économique ou le marché haussier a atteint sa maturité, ou quand le marché commence à se replier.
2. Consommation discrétionnaire
Comme l’indique le terme « discrétionnaire », ce secteur produit des biens que les consommateurs choisissent d’acheter (ou non) plutôt que des biens de première nécessité. Ce secteur est donc celui qui dépend le plus des cycles économiques et des taux d’intérêt. Ces titres obtiennent habituellement la faveur des investisseurs au début de la phase de contraction, quand les consommateurs reprennent confiance.
3. Soins de santé
Le secteur des soins de santé est considéré comme un secteur défensif, c’est-à-dire que les entreprises qui le composent ne sont en général pas touchées par les fluctuations économiques.
4. Services financiers
Quand les taux d’intérêt baissent, les titres des secteurs liés au logement se portent souvent bien et sont prisés par les investisseurs du milieu à la fin de la période de contraction de l’économie. Les grandes banques qui ne sont pas tributaires uniquement des prêts hypothécaires sont généralement favorisées par la croissance des prêts commerciaux et personnels.
5. Technologies de l'information
Les actions du secteur des technologies sont souvent très cycliques. Les entreprises de ce secteur dépendent des dépenses en immobilisations et de la demande des entreprises ou des consommateurs, qui peuvent être très tatillons. Les actions de ce secteur peuvent aussi présenter un potentiel de croissance à long terme du fait du développement de nouvelles technologies. Les actions de ce secteur ont habituellement beaucoup de succès à partir du milieu et jusqu’à la fin de la période d’expansion économique.
6. Matériaux
Le marché a tendance à soutenir les actions liées aux matériaux à la fin de la période d’expansion économique. Les sociétés de ce secteur subissent fortement les effets de la conjoncture mondiale et les variables de l’offre et de la demande ont une forte incidence sur les fluctuations du cours des actions.
7. Industriels
À mesure que l’économie se redresse, les dépenses en immobilisations augmentent, la forte demande de produits conduisant les sociétés à accroître leur capacité de production.
8. Transports
En général, les transporteurs ferroviaires, routiers et autres transporteurs terrestres réagissent favorablement lorsque l’économie commence à se redresser. En revanche, les transporteurs aériens sont plus tributaires des coûts cycliques du carburant et des pressions concurrentielles.
9. Énergie
Ces actions connaissent une grande popularité auprès des investisseurs à la fin du cycle économique et sont stimulées par le rapport entre l’offre et la demande d’énergie dans le monde, ainsi que par les événements politiques.
10. Services aux collectivités/Services de télécommunication
Les sociétés de services aux collectivités sont sensibles aux taux d’intérêts en raison des coûts de financement d’emprunts importants qu’ils doivent engager pour construire leurs infrastructures. Ces actions se comportent habituellement bien lorsque les taux d’intérêts baissent, tout comme celles des sociétés de télécommunications.
11. Métaux et minerais
Les métaux précieux (comme l’or, l’argent et le platine) et les entreprises d’extraction et de traitement sont très sensibles aux pressions inflationnistes et à la volatilité des cours des marchandises. Ils sont aussi influencés par la demande de l’industrie et des consommateurs. Souvent, les investisseurs se ruent vers ce segment du secteur des matières à la fin du cycle d’expansion.
RBC Placements en Direct Inc. et la Banque Royale du Canada sont des entités juridiques distinctes et affiliées. RBC Placements en Direct est une filiale en propriété exclusive de la Banque Royale du Canada et elle est membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières et du Fonds canadien de protection des épargnants. La Banque Royale du Canada et certains de ses émetteurs sont reliés à RBC Placements en Direct Inc. RBC Placements en Direct Inc. ne fournit pas de conseils en placement et ne fait pas de recommandations concernant l’achat ou la vente de titres. Les investisseurs sont responsables de leurs décisions de placement. RBC Placements en Direct est un nom commercial utilisé par RBC Placements en Direct Inc. ®/MC Marque(s) de commerce de la Banque Royale du Canada. RBC et Banque Royale sont des marques déposées de la Banque Royale du Canada. Utilisation sous licence. © Banque Royale du Canada, 2017. Tous droits réservés.