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Gestion active ou gestion passive

De nombreux investisseurs se demandent s’il est préférable de choisir un fonds commun de placement à gestion active ou un fonds indiciel à gestion passive. Les frais additionnels que vous débourserez en échange de l’expertise d’un gestionnaire de portefeuille seront-ils compensés par de meilleurs rendements découlant d’une gestion active, ou devriez-vous simplement viser à reproduire les résultats du marché? Il n’existe pas de réponse universelle à cette question, mais certaines pistes peuvent vous aider à tirer vos propres conclusions.

Avant de choisir l’une ou l’autre de ces options, les investisseurs boursiers à horizon de placement à long terme doivent tenir compte de trois principaux facteurs :

  1. L’efficience du marché
  2. La construction du portefeuille
  3. Le rendement historique

Examinons chacun d'eux de plus près.

  1. L’efficience du marché

La question de l’efficience des marchés est au cœur du débat opposant la gestion active à la gestion passive.

Qu’entend-on par marché efficient?

Un marché est considéré comme efficient si le cours des actions reflète parfaitement tous les faits concernant la société émettrice. Dans un tel contexte, il ne sert à rien d’essayer de « surclasser le marché », car la majorité des stratégies de gestion active visent l’acquisition d’actions mal évaluées. Dans un marché efficient, l’inexactitude des prix est illusoire puisque les cours des actions reflètent correctement leurs caractéristiques de risque et de rendement. Par conséquent, si vous voulez profiter du potentiel de croissance des actions, il est préférable que vous achetiez un panier d’actions à faible prix en investissant dans un fonds indiciel.

Mais les marchés boursiers sont-ils vraiment efficients?

Les faits donnent à entendre qu’il y a bien des failles dans la théorie de l’efficience des marchés. Les remises en question les plus vives proviennent des chercheurs en finance comportementale, qui ont démontré que les cours boursiers sont souvent influencés par des facteurs qui n’ont rien à voir avec les données fondamentales relatives à la société. Lorsque des impulsions telles que l’avidité et la peur dictent le comportement, les cours boursiers risquent de ne pas refléter la réalité. L’euphorie qui a fait gonfler la bulle technologique en 1999 et en 2000 illustre clairement ce phénomène. Les gestionnaires qui préconisent une stratégie active peuvent alors profiter des occasions de rendement qu’offrent les titres mal évalués.

  1. Construction du portefeuille

Évidemment, une gestion passive de portefeuille diffère considérablement d’une gestion active. Examinons d’abord quelques-unes des stratégies indicielles.

Un indice est un outil qui sert à enregistrer les mouvements du marché par une évaluation des variations des cours d’un vaste panier d’actions.

Stratégies de construction d’indices

Un indice est un outil qui sert à enregistrer les mouvements du marché par une évaluation des variations des cours d’un vaste panier d’actions. Mais l’indice est-il réellement une référence pour le marché qu’il cherche à représenter?  

Certains indices comportent une part de gestion active, car les responsables du choix des sociétés qui les composent sélectionnent librement les titres. Par exemple, la composition de l’indice Dow Jones des valeurs industrielles (DJIA) est laissée à l’entière discrétion des éditeurs du Wall Street Journal. Les sociétés composant le DJIA ne doivent répondre à aucun critère, mis à part celui d’occuper une place prépondérante dans un secteur industriel des États-Unis. Le DJIA s’apparente donc à un fonds activement géré présentant un faible taux de roulement et dont les gestionnaires remplissent également des fonctions journalistiques.

L’indice S&P 500 est lui aussi tributaire du jugement humain. Les actions qui le composent sont choisies par une équipe d’économistes et d’analystes de Standard & Poor’s. Les lignes directrices qu’observe le comité sont connues, mais elles permettent aux gestionnaires de modifier la composition de l’indice afin qu’il soit plus représentatif du marché boursier américain.

Il y a plus d’une façon de répartir les actions qui constituent un indice. Les indices les plus populaires, comme le S&P 500, sont des indices pondérés en fonction de la capitalisation boursière. Une société ayant une valeur marchande de 50 milliards $ a une pondération deux fois plus importante qu’une société  d’une valeur de 25 milliards $. La pondération en fonction de la capitalisation boursière peut susciter des problèmes.

Plus précisément, lorsqu’une action, un secteur ou un pays devient excessivement surévalué, il occupe une place plus importante dans un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière. Nortel Networks, par exemple, représentait environ 30 % de la plupart des indices boursiers canadiens au moment où le titre à atteint sa valeur maximale. Ceux qui achètent un tel fonds indiciel éliminent le risque d’obtenir un rendement inférieur à celui du marché, mais ils assument un fort risque lié aux titres individuels. Certains indices sont plafonnés de manière à pallier ce problème. Par exemple, l’Indice composé plafonné S&P/TSX impose une pondération maximale de 10 % par titre.

Moins courants, les indices pondérés en fonction du cours des actions (comme le DJIA) accordent les plus fortes pondérations aux sociétés dont les actions se négocient à un cours plus élevé. Dans ce genre d’indice, une société dont l’action se négocie à 100 $ reçoit une pondération deux fois plus élevée qu’une société dont l’action se négocie à 50 $. Ce genre d’indice donne lieu à un curieux phénomène lors du fractionnement d’actions. Une action à 100 $ qui fait l’objet d’un fractionnement à raison de deux contre une devient une action à 50 $. La pondération qu’accorde l’indice à la société émettrice est alors réduite de moitié même si sa valeur boursière n’a pas changé (sa pondération demeurerait inchangée dans un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière).

Stratégies actives de constitution de portefeuilles

Par rapport aux indices, qui ont été créés pour enregistrer les fluctuations des cours sur un marché, les gestionnaires actifs adoptent une approche plus sélective et prospective. Essentiellement, la gestion active consiste à construire des portefeuilles d’actions raisonnablement susceptibles de générer des rendements attrayants. En fait, de nombreux gestionnaires accordent peu d’importance aux pondérations des secteurs et des actions de leurs indices de référence respectifs.

Les critères précis qui régissent la constitution des portefeuilles varient énormément d’un gestionnaire actif à l’autre. Par exemple, les portefeuilles peuvent viser la croissance ou la valeur, ou encore, les titres de sociétés à petite ou à grande capitalisation. Quelle que soit la stratégie appliquée, les achats et les ventes sont laissés au bon jugement du gestionnaire.  En fin de compte, lorsque vous retenez les services d’un gestionnaire actif, vous payez pour sa capacité à évaluer le potentiel de rendement des occasions de placement.

L’efficacité d’un gestionnaire appliquant une stratégie active se voit d’après ses résultats. Cela nous amène à traiter de notre dernier facteur.

  1. Le rendement historique

Les stratégies passives visent à reproduire le rendement d’un indice. Les investisseurs privilégiant ces stratégies peuvent donc s’attendre à obtenir des résultats semblables à ceux du marché correspondant. Ils ne feront pas moins bien que le marché, mais contrairement aux gestionnaires actifs, ils ne peuvent pas non plus espérer le surclasser.

D’autre part, une stratégie de placement judicieuse mise en œuvre par un gestionnaire chevronné peut procurer d’excellents rendements à long terme. Il est vrai que les gestionnaires privilégiant une stratégie active n’obtiendront pas tous d’aussi bons résultats; de nombreuses stratégies de placement actives ne génèrent pas, dans le temps, un rendement supérieur à celui de leur indice de référence. Les gestionnaires de portefeuilles qui réussissent à surclasser le marché font preuve de patience, d’intelligence, de discipline et de stabilité émotionnelle. Ces qualités ne sont pas données à tous, mais comme dans tous les domaines, quelques personnes excellent vraiment.

Un gestionnaire actif compétent vous fera tirer parti du bon discernement qu’il aura acquis durant des années, voire des décennies, de gestion d’actifs. Rien ne permet d’assurer que les résultats passés se répéteront, mais il importe tout de même de tenir compte de l’historique de rendement des gestionnaires individuels et des sociétés de placement.

En résumé

Nous le répétons, le débat opposant la gestion active et passive n’est pas simple à trancher. En tant qu’investisseur autonome, c’est à vous de choisir la philosophie de placement qui correspond le mieux à vos convictions et à votre situation. Bien entendu, votre portefeuille peut comprendre une combinaison de placements gérés activement et passivement. Que vous privilégiez la gestion active ou passive, vous avez le choix parmi une vaste gamme de produits afin de réaliser vos objectifs financiers.

Vous trouverez dans le Centre de recherche des ressources qui vous aideront à faire ce choix.

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