Petites mais puissantes? En savoir plus sur les sociétés à petite capitalisation
Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 13 septembre 2024
Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 13 septembre 2024
Demandez aux investisseurs de citer de mémoire une société, et ils mentionneront probablement l’une des grandes sociétés de technologie ou de consommation qui déterminent l’allure des marchés. Si l’on considère l’univers des sociétés dans lesquelles il est possible d’investir, on constate qu’il existe des milliers de petites sociétés qui sont moins connues que les grandes, mais qui pourraient néanmoins offrir des rendements décents.
Les sociétés dites à petite capitalisation – dont la capitalisation boursière est inférieure à environ 1 milliard de dollars américains aux États-Unis et à 850 millions de dollars au Canada – couvrent un large éventail de secteurs. Bien que peu de sociétés à petite capitalisation soient connues, nombre d’entre elles sont bien établies.
Au cours des dernières années, les rendements des actions de sociétés à petite capitalisation ont été faibles par rapport à ceux des sociétés à grande capitalisation, généralement définies comme des sociétés dont la capitalisation boursière est supérieure à 10 milliards de dollars. L’indice Russell 2000, qui suit les sociétés à petite capitalisation américaines, est plus ou moins stable depuis le début de l’année 2022. Entre janvier et fin août 2024, l’indice de référence des sociétés à petite capitalisation a progressé d’environ 10 %, alors que l’indice S&P 500, plus large, a progressé presque deux fois plus pendant la même période. La situation est différente au Canada, où l’indice des titres à petite capitalisation S&P/TSX a suivi de plus près l’indice composé S&P/TSX au cours des mêmes mois.
Si vous cherchez à diversifier votre portefeuille ou à trouver différentes occasions en dehors du segment des sociétés à grande capitalisation très connues, les sociétés à petite capitalisation pourraient vous intéresser. Voici quelques-unes des choses que vous devriez savoir sur cette catégorie d’actions.
Coup de pouce des taux d’intérêt
Selon Murphy O’Flaherty, première gestionnaire de portefeuille et première analyste, Actions à RBC Global Asset Management (U.S.), la décision de la Réserve fédérale américaine de commencer à réduire les taux pourrait modifier le rythme de croissance des sociétés à petite capitalisation.
Les changements de taux d’intérêt ont une incidence disproportionnée sur les titres de sociétés à petite capitalisation, explique-t-elle, ajoutant que les 11 hausses de taux survenues en l’espace d’un an et demi ont constitué un défi de taille pour cette catégorie. Cette situation s’explique par le fait que de nombreuses sociétés à petite capitalisation dépendent davantage du financement extérieur pour soutenir leur croissance. Elles ont également tendance à obtenir des conditions de prêt moins favorables, car, en tant que groupe, elles peuvent être plus susceptibles de faire défaut que des sociétés plus importantes. Elles sont donc plus sensibles aux fluctuations des taux d’intérêt, ce qui peut nuire à la croissance de leurs bénéfices et à leur flux de trésorerie dans un environnement de hausse des taux d’intérêt.
« Lorsque vous êtes une société plus mature, que vous êtes rentable et que vous générez beaucoup de liquidités, vous avez probablement plusieurs options de financement, » explique Mme O'Flaherty. « Les sociétés à petite capitalisation, qui sont généralement moins matures et à un stade moins avancé de leur développement et de leur croissance, ont tendance à avoir moins de flexibilité financière et à contracter plus de prêts à taux variable. »
Abstraction faite de la réduction des taux par la Réserve fédérale, Mme O’Flaherty souligne que les sociétés à petite capitalisation sont souvent plus axées sur l’économie nationale que les sociétés à grande capitalisation. Par conséquent, elles sont moins touchées par les fluctuations des devises et elles pourraient tirer profit d’une diminution des taux qui soulage les consommateurs américains, à condition qu’il n’y ait pas de ralentissement économique nuisant aux dépenses de consommation.
Potentiel de croissance
Selon Mme O’Flaherty, certains signes indiquent que les investisseurs institutionnels commencent à se détourner des sociétés à grande capitalisation, ce qui pourrait être de bon augure pour les sociétés à petite capitalisation. « Nous avons commencé à voir la croissance des bénéfices s’améliorer au cours du trimestre pour certaines sociétés à petite capitalisation, et la croissance des bénéfices des entreprises du Russell 2000 pour l’année prochaine devrait être encore plus importante que celle du S&P 500 », dit-elle. Aux États-Unis, les estimations de croissance des bénéfices des sociétés à petite capitalisation sont deux fois plus élevées que celles des sociétés à grande capitalisation1.
Compte tenu de la croissance des bénéfices prévue pour les sociétés à petite capitalisation et les valorisations moindres de celles-ci par rapport aux sociétés à grande capitalisation, Mme O’Flaherty soutient que le contexte pourrait être plus favorable à la catégorie, qui a historiquement affiché des rendements attrayants.
Les investisseurs peuvent accéder aux sociétés à petite capitalisation par le biais de fonds négociés en bourse qui suivent l’indice Russell 2000 aux États-Unis ou l’indice des titres à petite capitalisation S&P/TSX au Canada, ou ils peuvent sélectionner des actions individuelles. En général, il y a moins d’analystes spécialisés dans ce segment et moins d’investisseurs institutionnels qui envisagent cette catégorie, ce qui peut créer des occasions de trouver des actifs mal évalués, explique Mme O’Flaherty. Les petites sociétés n’attirent pas non plus beaucoup de couverture médiatique, mais elles peuvent néanmoins disposer d’un modèle d’entreprise et d’une équipe de direction solides, fait-elle remarquer.
« Les sociétés à petite capitalisation offrent l’occasion de trouver ces actifs mal évalués et des sociétés qui connaissent une croissance durable d’indicateurs financiers clés tels que les revenus, les bénéfices et les flux de trésorerie, car cela créera de la valeur pour les actionnaires à long terme », dit-elle.
Bien que les conditions s’améliorent dans la catégorie, toutes les sociétés n’en bénéficieront pas de la même façon, avertit Mme O’Flaherty. Certaines sociétés à petite capitalisation ne sont pas rentables et ne le seront peut-être jamais, constate-t-elle. « Nous avons traversé une décennie où le financement était facile à obtenir et où il n’était pas nécessaire d’être un très bon chef d’entreprise pour diriger une société, ni même d’avoir une bonne société », observe-t-elle. « C’est différent aujourd’hui. »
Avantages de la diversification
Les sociétés à petite capitalisation peuvent faire partie d’une stratégie de portefeuille diversifiée. Les rendements des grands indices sont largement attribuables à une poignée de grandes sociétés, en particulier celles du secteur de l’IA et de la technologie. Les cinq premiers titres représentent environ 25 % de l’indice S&P 500, ce qui signifie que si l’un de ces titres s’effondre, cela pourrait vraiment avoir un impact sur la performance, souligne Mme O'Flaherty. En revanche, les cinq premières sociétés du Russell 2000 ne constituent qu’une fraction de l’indice.
Il est également important de savoir que l’univers des sociétés à petite capitalisation comprend un large éventail de secteurs et de modèles d’entreprise. D’un point de vue sectoriel, aucun secteur ne représente plus de 20 % de l’indice global Russell 2000. À titre de comparaison, 33 % du S&P 500 est lié au secteur de la technologie.
Bon nombre des entreprises qui constituent les principaux indices de référence des sociétés à petite capitalisation sont liquides. Autrement dit, leurs titres se négocient assez souvent pour que les investisseurs puissent acquérir un placement et le liquider sans que le cours des actions des sociétés subisse de fortes répercussions.
En associant les petites et les grandes capitalisations dans un portefeuille, vous pouvez également répartir vos avoirs entre les sociétés établies et les sociétés émergentes. Bien que les actions des sociétés à petite capitalisation soient plus risquées, leur attrait tient en partie au fait que certaines d’entre elles ont un potentiel de croissance plus rapide, ce qui pourrait attirer l’attention des sociétés à grande capitalisation. « De nombreuses innovations se produisent dans les sociétés à petite capitalisation », dit Mme O’Flaherty. « Si vous êtes une grande société et que vous identifiez une société qui a fait preuve d’une réelle innovation dans un secteur, vous pouvez décider de l’acheter plutôt que d’en former une. »
Mme O'Flaherty précise que si elle et son équipe utilisent plusieurs outils pour déceler les occasions de placement dans les sociétés à petite capitalisation, les investisseurs peuvent également effectuer des recherches par eux-mêmes en se référant aux téléconférences publiques de sociétés, aux communiqués de presse ainsi qu’aux documents et états financiers. « Il pourrait y avoir beaucoup de valeur dans les sociétés à petite capitalisation, mais il faut faire les recherches nécessaires. La recherche fondamentale intensive et une maintenance active doivent faire partie du processus », conclut Mme O’Flaherty.
1 Source : Furey Research Partners and FactSet (en anglais seulement)
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